POUR LES BEAUX YEUX D'UN INCONNU - Auteure ANNA LORAT

Chapitre 7

Auteure Anna LORAT

CHRISTIAN

Taylor se gare devant son immeuble. Je constate qu'elle n'habite pas très loin de chez moi, je passe régulièrement dans son quartier lorsque je pratique mon jogging matinal.
Prestement, je descends et vais lui ouvrir sa portière. Pour pouvoir encore la toucher quelques instants, je pose ma main possessive sur sa taille. Dans la voiture, nous nous sommes échangés nos numéros de téléphone.

- N'hésite pas m'appeler si tu as besoin, lui répété-je.

- Promis, Christian.
Je te remercie pour cette agréable soirée.

- Tout le plaisir est pour moi, Ana, lui dis-je.

Elle se retourne pour s'appuyer contre le mur de l'immeuble. Sa main caresse mon visage pendant que je pose mes mains sur ses hanches.
Seulement éclairé par un timide lampadaire, nos yeux se cherchent, ses lèvres s'entrouvrent lorsque je rapproche mon visage du sien. Sans hésiter, elle vient à la rencontre de ma bouche et pour la première fois nos langues font une connaissance approfondie. Sa bouche est chaude et douce avec une note de chocolat et un arrière goût de champagne. C'est grisant et envoûtant à la fois. Déjà mon sexe se montre entreprenant et je ne peux résister à lui montrer mon désir naissant.

- Oh, bébé... dis-je dans un souffle.

- Tu veux monter à mon appartement, dit-elle aussi désespérée que moi.

- Non ma princesse. On travaille tous les deux demain. Si je monte on ne dormira pas, dis-je avec un petit sourire en coin.

A mon refus, elle passe ses bras autour de mon cou et plaque son petit corps menu contre moi. Timidement, elle engage une bataille rangée de nos deux langues augmentant mon taux de testostérone.
Putain ! J'ai envie d'elle. J'aurais pu monter et la baiser.
Mais avec elle j'ai envie de faire d'une manière différente. Il faut que je ramène tout ce petit monde dans mon boxer et attendre le bon moment...
Patience Grey, même si ce n'est pas une de tes qualités.
A regret, je me détache d'elle.

- Va dormir Ana.
Je ne suis pas certain que la nuit suivante, on dormira beaucoup, rajouté-je en posant mon front contre le mien.

Elle laisse échapper un petit rire, qui me donne de nouveau envie de l'embrasser.

- Bonne nuit, bébé.

- Bonne nuit, Christian.

Je pose mes lèvres juste au coin de siennes et lui ouvre la porte de son immeuble, elle s'y engouffre, allume la minuterie du hall, se retourne et m'envoie un baiser avec ses doigts.

Je rejoins Taylor qui m'attend patiemment, le nez dans un roman policier.

Allongé dans mon lit, je me remémore ma soirée avec Anastasia.
J'aime bien son prénom Anastasia, les lettres dansent sur ma langue.
Sur mon téléphone, je cherche la signification de son prénom : « Le prénom Anastasia est dérivé du grec Anastasia qui signifie " celui qui est né une nouvelle fois " ou résurrection. »
Je souris comme le chat du Cheshire car la résurrection c'est la mienne.
C'est avec elle que je veux construire une famille, enfin la famille on va attendre, mais je souhaite qu'elle accepte de devenir ma compagne... ma femme... Ce mot est doux. Je ferme les yeux pour en apprécier toute la signification.

« Happé par la pénombre de cette fin de soirée, je croise le regard bleu de ma bien-aimée. Elle me tend la main, je la saisis. Nous traversons des murs et nous nous retrouvons sur une plage isolée au milieu de nulle part. Le soleil est au zénith et la chaleur nous tombe dessus comme une masse, mais elle maintient ma main et m'entraîne dans la mer bleu azur. Dans cette eau fraîche, nous sommes nus et nos corps gourmands se pressent l'un contre l'autre, tandis que nos bouches se scellent dans un baiser fusionnel. Ma queue impatiente la quémande, pendant que nos langues se battent dans un duel d'érotisme. Nous reprenons notre souffle, je la porte jusqu'au rivage pour l'étendre sur le sable. Les vagues viennent nous lécher les pieds, pendant que mes doigts titillent ses tétons durcis par le désir. Avec le mouvement des vagues, mon sexe va découvrir son intimité. Elle m'aspire comme une ventouse. Oh mon Dieu, c'est le paradis. Elle ondule lentement, sous mon regard hypnotisé.