Chapitre 13

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Auteure Anna Love

CHRISTIAN

Je viens de passer le plus beau week-end de toute mon existence. Je me sens détendu, heureux et prêt à affronter n'importe quelle catastrophe.

Avec ma sirène, nous avons passé deux jours exceptionnels, mais maintenant c'est l'heure du retour. Le Grace se glisse vers son port d'attache tout en douceur. Je saute sur le quai pour amarrer mon catamaran. A cet instant, j'aperçois Taylor qui vient en ma direction. Il a l'air contrarié.

- Bonjour Taylor, quelque chose ne va pas ?

- Bonjour monsieur.
Mademoiselle Caroline Harper s'est présentée à l'Escala.
J'ai eu beau lui dire que vous étiez absent pour le week-end, elle n'a rien voulu savoir et elle voulait vous attendre dans votre appartement.

- Et puis quoi encore ! dis-je trouvant cette façon cavalière de s'introduire chez moi.

- Depuis elle passe ses journées devant l'immeuble.

- Elle y est encore ?

- Oui, mais elle ne m'a pas vu partir.

- D'accord, réponds-je agacé par cette information.

Au même moment, Ana arrive avec nos deux sacs. Taylor se précipite pour les lui prendre.

- Donnez-moi ça, mademoiselle.

Je remonte sur le bateau pour tout fermer et rejoins Ana et Taylor sur le quai.
Tout en posant mon bras autour du cou de ma sirène, je lui murmure :

- Je vais être obligé de te laisser à ton appartement, il faut que je règle le problème Caroline.

Elle fronce le front en me regardant et son joli petit « v » apparait entre ses sourcils. Je rajoute :

- Elle fait le pied de grue depuis deux jours devant l'immeuble.

- Ah, d'accord.

- Pourtant j'aurais aimé que tu viennes passer la nuit chez moi.
Je n'ai pas envie que l'on se sépare.

- Moi non plus, Christian, je n'ai pas envie de te quitter.
Mais il faut régler ton problème.

- Ouais, dis-je résigné.

Pendant le trajet la morosité me surprend comme un coup de fouet, je n'ai nullement envie de quitter Ana, ni d'affronter Caroline. Je serre sa main, une façon de me donner du courage.

De sa main libre, Ana farfouille dans son sac et me tend une clé.

- Tiens, si tu as des insomnies, tu peux toujours te réfugier chez moi, dit-elle avec un sourire coquin.

Surpris, touché en plein cœur, mais surtout heureux, mon moral remonte en flèche. Cette femme est unique. Pas question que je la perde. Elle est mon eldorado.

- Merci, bébé. Je suis flatté par ta confiance.

- Christian, je viens de passer deux jours magiques et je te remercie de ce week-end féérique. Je pense qu'on a dépassé le stade de la drague.

- Moi aussi je le pense, dis-je en souriant et en lui déposant un baiser sur les lèvres.

En catimini, je rajoute :

- Tu es exactement la femme que je souhaite. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je me battrais pour toujours te garder auprès de moi.

POUR LES BEAUX YEUX D'UN INCONNU - Auteure ANNA LORATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant