Chapitre 28

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Auteure: Anna Love

CHRISTIAN


Arrivés sur place, nous nous partageons les différentes réceptions des hôtels, heureusement à cette heure de la journée une personne physique est présente sur les lieux, car souvent les réservations de ces hôtels sont faites sur Internet et le client se présente avec un code et un numéro de chambre.

Au bout d'une heure, mon moral est en chute libre. Aucune trace d'Ana. Pourtant son mobile borne dans cet environnement.
Lorsque je pénètre dans un énième établissement, mon téléphone vibre, c'est Taylor.

- Monsieur, Mademoiselle Steele est dans le Motel « Ballard Cozy ».

- Merci, Taylor. J'arrive.

Au pas de course, je rejoins l'hôtel. Taylor m'attend devant la porte vitrée. Sur le parking, j'aperçois le véhicule d'Ana.
Merci mon Dieu.

- Elle est dans la chambre 360, au 10ème étage.

- Merci. Vous pouvez retourner à l'Escala. Je rentrerai avec Ana.

- Très bien, monsieur.

- Relancez Welch afin de savoir s'il a localisé miss Harper.

- Oui, monsieur.

Dans le hall, je me dirige vers l'ascenseur. La cabine m'ouvre les bras, sans aucune hésitation, j'appuie sur le chiffre 10. En quelques secondes, je suis transporté à l'étage souhaité. Dans le couloir, je me dirige vers la chambre 360.
Une certaine appréhension me broie les entrailles. Va-t-elle vouloir m'ouvrir la porte de son refuge ?
A nous deux Ana !

Pour faire diversion, je l'appelle au téléphone en même temps que je frappe.
De l'autre côté de la cloison, j'entends la mélodie « Aime-moi » de son appareil.
Sans doute, sans réfléchir, elle ouvre la porte mais lorsqu'elle m'aperçoit, elle essaye de la refermer. Sur cette intervention, je suis le plus rapide. Mon corps bloque la porte. Son regard rougi par les pleurs mène un combat entre la colère et les larmes.

Je décide d'employer mes talents de négociateur pour apprivoiser ma princesse.

- Il faut qu'on parle, Ana.
Tu me laisses entrer, ou tu me découpes en morceaux, dis-je pour essayer de dérider l'ambiance.

- Pourquoi tu es là ?

Sans la quitter des yeux, je sors de ma poche, son petit missile.
Elle se mord la lèvre et rosit.

- Tu veux qu'on en discute, murmuré-je.

Après quelques secondes d'hésitations, elle ouvre en grand la porte de la chambre.
Lorsqu'elle se retourne, je suis à quelques centimètres d'elle. Son petit corps appuyé contre la cloison. Mes mains se positionnent de chaque côté de son visage. Sa respiration s'accélère pendant que son doux parfum flotte autour de moi.

- C'est ton processus de plaquer les femmes contre les portes ?

Elle doit se remémorer la fois où elle m'a surpris dans le café avec la tigresse et que je suis venu m'expliquer à son appartement en lui faisant envoyer des roses.

- Non, seulement avec toi. Toi ma femme.

Dans un murmure, elle répond :

- Je ne suis pas ta femme.

- Mais ça ne saurait tarder, dis-je en fixant sa bouche.

- Christian... tu vas être père, me dit-elle les yeux brillants de larmes.

- Le jour où je deviendrais père, c'est que nous aurons conçu d'un commun accord un bébé ensemble, Ana.

- Ce n'est pas ce que raconte Caroline. Elle m'a fait comprendre que tu n'avais pas le courage de me l'annoncer et que tu allais te marier avec elle.

- Eh tu l'as crue ?

- Elle était très convaincante...

- Bébé, il y a un bail que je n'ai pas eu de relation avec cette folle et depuis ton enlèvement, je ne l'ai pas revue.
Tu te laisses influencer par une cinglée, au lieu de croire en moi et il me semble encore que je suis sain d'esprit.

Nos lèvres ne sont plus qu'à quelques centimètres. J'appuie mon front contre le sien. Le bleu se noie dans le gris. Mais avant de l'embrasser, j'ai une mission capitale à accomplir. Je me recule. Elle fait une moue de déception, ce qui me fait sourire.
Je fouine dans ma poche de jean et ressort la bague de fiançailles, que je lui glisse au doigt en rajoutant :

- Je t'interdis de la quitter. Dans ce bijou, c'est tout mon amour que je t'offre sans réserve.
Je pourrais commettre les pires folies pour te récupérer.

Elle sourit tout en pleurant et me caresse la joue.

- Putain, Ana, je n'ai jamais ressenti ça auparavant.
Sans toi, je ne suis rien...

Elle me fait taire en m'embrassant. Oh mon Dieu, ce baiser je le désire depuis ce matin que je l'ai quitté dans notre lit ! Elle était à moitié endormie, et moi j'en voulais plus.

A suivre...

POUR LES BEAUX YEUX D'UN INCONNU - Auteure ANNA LORATOù les histoires vivent. Découvrez maintenant