Le Sans-cœur

II

FARAH

Je remplis mon sac de mes affaires rapidement, je suis déjà presque en retard tandis que j'entends Travis, me hurler de me dépêcher à travers ma porte.

Il faut vraiment que je répare ma voiture.

— J'arrive ! Lui, criais-je en claquant ma porte. 

CLAK ! CLAK !

Ce satané bruit de cette pancarte « Interdit d'entrée » accroché sur la porte de ma chambre commence à m'énerver.

— Enfin, soupire-t-il en ouvrant la porte. Il m'adresse un sourire et me laisse le dépasser, nous décidons de prendre les escaliers. Nous les dévalons le plus vite possible à cause de moi, Travis, va être en retard et je sais qu'il déteste ça.

Nous claquons nos portières de la voiture et il démarre à toute vitesse.

— Tu veux que je vienne te chercher ce soir ? Me propose-t-il. Il commence à faire froid et je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose, dit-il en posant sa main sur ma cuisse.

Mes yeux descendent sur sa main et remonte à son visage, il regarde la route, mais un sourire narquois étire ses lèvres.

— Farah, je t'ai posé une question ? Me charrie-t-il en me caressant avec son pouce.

— Hmm, oui, soufflais-je en étant déstabilisé par sa proximité soudaine.

Il stoppe la voiture et je vois que nous sommes arrivés.

— À ce soir, je te dis quand j'ai terminé, l'informais-je en ouvrant la portière.

— Je serais là pour 21h.

J'acquiesce en quittant la voiture et je continue de marcher jusqu'à mon campus.

...

Coffee Shop, Sydney.

Je pousse la porte de derrière, pour rentrer dans mon lieu de travail, après avoir finit mes cours tous les soirs, je viens terminer ma journée ici. Quand, je parlais de mes revenus rentables, c'était de ça, un bar de vente légale de drogue avait ouvert y'a peu de mois. J'ai déposé mon Cv et Callinger, mon patron m'a prise sans période d'essais, on peut dire qu'il paye bien.

Une odeur que je reconnais parfaitement entre dans mes narines.

Sérieux ! Il n'est que 19 h 00 !

J'essaye le moins possible de la respirer, cette odeur ne me rappelle rien de bon. Le cannabis qui se présente sous forme de fleur qui a l'air tant inoffensif vous rendant plus confiant, diminue votre anxiété... Puis, dépendant.

Je l'ai testé plusieurs fois sans jamais avoir pour autant une addiction à cette drogue. C'était bon, mais qu'au début...

Je m'habille et j'enfile ma jupe et mon débardeur et change mes chaussures pour mettre mes cuissardes en cuir noir, je galère à les mettre toutefois elles en valent la peine et le prix aussi.

— Farah, dépêche-toi, il y a déjà du monde, m'informe Alissa.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir, je mets mes longues tresses derrière mon dos arrivant juste au-dessus de mes fesses. Je quitte les vestiaires en ayant rangé mes affaires dans mon casier habituel. 

Les lumières rouges tamisées dans le bar, la musique qui résonne depuis déjà quelques minutes, quelques personnes sont installées au loin. J'aperçois à peine des silhouettes, j'arrive au comptoir d'Alissa.