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FARAH

Je pousse la porte m'amenant dans mon lieu de travail en étant pensive.

Et s'il me virait ?

Merde. Merde.

Qu'est-ce que j'ai fait ?

Durant que je cogites, mon patron fait enfin son apparition dans ma vison. Je m'assois sur un tabouret, d'un air sereine alors que je ne le suis pas du tout.

Farah.

— Oui ? Soulevais-je un sourcil en attendant qu'il développe.

Je ne sais pas ce que tu as fait hier soir mais-

— Je vous jure que c'est lui qui a commencé ! M'empêchais-je de fondre en larme en voulant raconter mon agression.

De quoi tu me parles ? Il vient s'assoir en face de moi et se tue pour pouvoir écouter mon récit.

Je-je pensais que vous alliez me virer a cause de ça alors je vous ai coupé la parole.

— Qu'est-ce qui s'est passé Farah ? Tu dois m'en en parler, s'il y a un client qui te fais chier, je ferais en sorte de le dégager, me rassure-t-il d'une voix calme.

Juste une petite altercation, ce n'est rien, mentais-je.

D'accord, alors j'ai décidé de changer tes horaires, je veux que tu échanges avec ta collègue. Comme je le disais, je ne sais pas ce que tu as fais mais les clients t'ont adoré. Alors j'ai décidé que maintenant tu changeais de créneau.

— Mais ! M'indignais-je. Je ne pouvais pas accepter ça ne convient pas avec mes études.

Je double ton salaire si tu acceptes, me propose-t-il calmement.

Je ferme ma bouche qui était resté ouverte et réfléchis à son offre. Après tout, les gens sont prêts à tout pour l'argent, et j'en fais partie. Une étudiante qui se fait un salaire de plus de 7000 dollars par mois, n'est pas vraiment commun...

A quel heure, je dois arriver ce soir, disais-je avec un sourire sur le côté.

Bien, acquiesce Callinger. Tu es tellement parfaite, dit-il en posant sa main sous mon menton et en le caressant brièvement avant de la retirer.

Je le regarde en fronçant les sourcils, je ne souhaite pas m'attarder plus ici, je m'en vais pour rejoindre la fac rapidement.

...

Sérieusement, tu as accepté ? Tu vas réussir à suivre tes cours en même temps ?

— Travis, je vais réussir t'inquiète pas, le rassurais-je en enroulant mes bras autour de son cou.

Je sais, souffle-t-il en approchant son visage du mien.

Je lui fais plein de bisous à multitudes reprises avant de l'embrasser complètement, avant qu'il nous mettent sur le canapé au-dessus de lui.

Nos visages font face l'un à l'autre, le silence nous entoure tout est silencieux autour de nous.

Je viens te chercher, ce soir ? Peut-être que je vais passer boire un verre avec mes potes, me prévient-il en posant ses mains sur mes hanches pour me rapprocher de lui.

Je l'embrasse dans le cou sans relever ce qu'il m'a dit, il pose sa main sur mon crâne et m'encourage à continuer. Durant que je laisse mes marques dans son cou, il déboutonne mon bas. Il finit par saisir mes lèvres et nous nous embrassons sans aucune limites, exactement ce qu'il me fallait. Lorsqu'il se décolle de moi brusquement, il me pousse de l'autre côté du canapé en faisant attention de ne pas me faire mal et se dirige rapidement vers la cuisine.

Merde ! Non ! Notre plat, s'énerve-t-il en passant sa main sur son visage. Il le sort du four, je viens m'accouder en posant mon coude sur la table pour tenir ma tête. Je le regarde s'énerver seule juste à cause d'un plat, il essaye de le sauver tant bien que mal. Sans que je me rendes compte, je lâche un rire moqueur la pire erreur à faire avec lui.

Il relève la tête vers moi tandis que je fais semblant d'avoir rien fait en fermant ma bouche.

Hmmm, j'ai entendu un rire par la, plisse-t-il les yeux vers moi.

Hmm, t'es sur ? Me redressais-je pour m'avancer vers lui.

Il lâche un rire rauque et je le dépasse pour prendre une cuillère pour goûter le gratin aux saumons qu'ils nous avaient préparé. Je mets la cuillère dans le plat et la ramène à ma bouche, Travis pose ses mains sur mes hanches et son menton dans mon creux d'épaule.

Alors ?

— Hmmm, grimaçais-je, c'est comestible au moins, me moquais-je encore de lui.

C'était toujours autant bon avec un petit goût de crame mais, je ne pouvais pas lui en vouloir c'était de notre faute à tous les deux.

Le Sans-cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant