La sonnerie de la fin des cours retentit. Je sortis en dernière de la classe puisque personne ne m'attendait. Papa terminerait tard de ce que maman m'avait dit par message, je devrais donc prendre le bus qui n'arrivait qu'à 16 h et il n'était que 15 h.
J'avais une heure à ne rien faire. Je me dis que je pourrais faire un tour du lycée pour mieux savoir où j'avais atterri. En sortant de la classe, j'allai à mon casier, mais je dus attendre que la personne d'à côté termine, car elle prenait toute la place et je n'avais pas accès au mien. Ensuite, je décidai de me laisser embarquer à la découverte de l'établissement. Je ne savais pas où j'allais vraiment, mais je suivais les pancartes qui m'expliquaient à peu près où je me trouvais, et une chose en amenant une autre, je me retrouvai devant la salle de sport. Je décidai de jeter un coup d'œil à l'intérieur : c'était une salle très spacieuse avec des gradins tout le long des murs. Il y avait deux paniers de basket. Et cela tombait bien, car j'adorais ce sport. Je pris une balle de basket qui se trouvait dans un casier et posai mon sac au sol. Je fis quelques dribbles, des tirs... Je ne faisais pas attention à ce qu'il y avait autour de moi, je ne faisais que m'amuser. Dans mon ancienne école, mes amies et moi faisions partie d'un club de basket alors je ne m'en sortais pas trop mal :
— Qui l'eût cru, une fille qui fait du basketball ? Je pensais que vous n'aimiez que jouer les pom-pom girls pour nous, dit une voix qui venait de la porte.
Je me retournai pour voir à qui j'avais affaire. Au début, je ne voyais que son ombre, il était dans l'encadrement de la porte, appuyé contre celle-ci.
— Les filles aussi savent faire du sport. Il n'y a que les machos qui pensent qu'on ne sait que se déhancher sur de la musique ! J'essayais de voir qui c'était, mais s'il restait là, j'en étais incapable.
— Tu as du répondant. C'est rare les filles comme toi ! Il sortit enfin de sa posture et s'approcha de moi. Il était grand et mince. Ses cheveux étaient bruns, voire noirs, et ses yeux étaient tellement sombres qu'on ne pouvait presque pas distinguer ses pupilles.
— C'est peut-être rare parce que dès qu'on ouvre notre bouche, on se fait emmerder par des gars comme toi, lui rétorquais-je.
Je ne sais pas ce qu'il y avait de drôle dans ce que je venais de dire, mais en tout cas, lui avait trouvé cela hilarant, car il rigolait. Son rire était sadique comme les méchants dans les films, il ne m'inspirait vraiment pas confiance ce gars... Il continua de s'approcher de moi et était même maintenant très proche, alors j'essayais de reculer, mais à chaque pas que je faisais, il en faisait un en avant. Au bout d'un moment, je me retrouvai dos aux gradins :
— Je suis contente de te rencontrer mais on peut faire connaissance en restant à des distances respectables.
— Tu sens très bon, tu sais, me dit-il plein de sous-entendus.
— Si c'est une technique de drague, il est temps de changer d'approche.
— J'adore les filles qui ont du répondant...
— Bon, mon bus va bientôt arriver, je vais y aller.
Alors que j'essayais de l'éviter en passant par sa gauche, il m'attrapa le bras.
— Où vas-tu comme ça ?
— Je viens de te le dire, j'ai un bus à prendre, lui répondis-je en essayant de dégager mon bras. Tu veux bien me lâcher maintenant !
— Tu vas rester ici et arrêter de gigoter, me murmura-t-il à l'oreille, puis il recula sa tête et il se mit face à moi.
Il commença à me regarder droit dans les yeux et sans savoir pourquoi, je ne pouvais plus quitter son regard, j'étais comme hypnotisée. J'aurais voulu partir, mais pour finir, c'était comme si j'étais immobilisée au sol, mes pieds ne pouvaient plus bouger, j'avais perdu le contrôle de mon corps. Il approcha son visage très près de moi, vers mon cou, et je ne pouvais rien y faire. Il ne me tenait plus, mais je ne bougeai pas malgré la peur que je ressentais d'être à ses côtés :
— Habituellement, je ne reste pas avec ton espèce, elle est trop pathétique !
Mon espèce ? Mais de quoi parlait-il ? Je voyais bien qu'il n'avait pas l'air net, mais au point de se croire d'une autre espèce...cela dépassait mon imagination !
— Bryan ! La demoiselle t'a demandé de la lâcher. Un garçon apparut et s'approcha de nous.
— Tyler, on rigolait, ne t'en fais pas. On faisait connaissance. Ce fou tourna son regard vers son interlocuteur et je pus enfin reprendre le contrôle de mon corps.
Tyler... Encore lui ! En soi, j'étais contente qu'il soit là, car je ne sais pas comment ça aurait fini avec ce Bryan, mais c'est à croire qu'il n'y avait que ce garçon dans tout le lycée pour venir me secourir :
— Je vais aller faire connaissance avec d'autres demoiselles, je ne voudrais pas te voler ta copine... et il s'en alla comme si de rien n'était.
— Ce n'est pas mon copain, ajoutais-je en criant pour être sûre que ce fou m'entende.
— Il ne t'a rien fait ? me demanda-t-il en regardant mon bras que Bryan avait tenu.
— Non, il m'a juste tenue fort. Je regardai mon bras à mon tour et je vis la trace de sa main – génial, je vais avoir une marque de lui !
— Il n'est pas méchant. C'est juste qu'il a de drôles de manières.
— Je dirais qu'elles ne sont pas drôles, mais vraiment flippantes ! Je gardai pour moi le fait qu'il était bien plus que terrifiant et que, face à lui, je ne pouvais même plus bouger.
— Sinon, de rien de t'avoir sauvée...
— Je ne t'avais rien demandé alors je ne vois pas pourquoi je devrais te dire merci.
— Je t'ai fait quelque chose ?
— Bah non, pourquoi ?
— Je ne sais pas, on dirait que tu me détestes alors que l'on ne s'est vu que deux fois...
— Ah non, pas du tout. Désolée si je t'ai donné cette impression. C'est juste que c'est nouveau pour moi tout ça, et l'autre là, qui se prend pour je ne sais qui !
— Ne t'en fais pas, si ce n'est que cela, tu t'y feras vite.
— Merci...
— Je n'ai rien fait pour que tu me remercies, ajouta-t-il, suivi d'un sourire en coin.
— Si tu le prends comme ça... je fis mine que j'allais m'en aller en prenant mon sac et en le mettant sur mon dos.
— J'ai blessé ton ego ?
— Ah ah ! Non, il faut que j'aille prendre le bus. Il ne va plus tarder.
— Je te dis à demain alors.
— Oui, à demain.
Il me regarda partir, je sentais son regard suivre le moindre de mes mouvements, c'était assez bizarre, mais cela ne me dérangeait pourtant pas. Si cela avait été une autre personne rencontrée la veille, je ne pense pas que j'aurais apprécié...
Je me rendis à l'arrêt de bus et je montai dedans, direction la maison. Cette journée était moins mauvaise que ce à quoi je m'étais attendue, si ce n'est l'intervention de ce guignol !
En rentrant, j'expliquai ma journée à mes parents autour du dîner, en omettant le fait que je m'étais fait agresser par Bryan. Après, je montai et je m'endormis.
J'étais dans une forêt, il y avait des loups partout autour de moi, mais un en particulier m'attirait. Il était noir aux yeux rouges et il était en très mauvaise posture ; un autre loup était au-dessus de lui. Je sentis de la rage monter en moi, mais je ne savais pas pourquoi. Je me mis à courir dans leur direction et là, le loup qui était en train de faire du mal au loup noir fut éjecté.
— Malia, c'est toi ? me questionna le loup aux yeux rouges qui était parvenu à se relever.
![](https://img.wattpad.com/cover/327996241-288-k668068.jpg)
VOUS LISEZ
Le pouvoir convoité
WerewolfJe m'appelle Malia Sanchez. À cause du travail de mon père, j'ai été obligée de déménager dans une petite ville du nom de Mirfield. Là-bas, je vais faire la rencontre de nouveaux amis, mais très vite, je vais découvrir qu'ils me cachaient un secret...