Aujourd'hui, c'était le grand jour, le match d'ouverture de notre équipe. Mes parents avaient accepté que j'y participe et de toute façon, faisant partie de l'équipe des pom-pom girls, j'étais un peu obligée d'y aller et ils n'avaient donc pas trop eu le choix. Je n'étais toujours pas très douée, mais j'avais pu un peu m'améliorer. Bianca avait dit que je resterais derrière pour ce match, je n'étais pas encore prête pour être à l'avant :
— Est-ce que vous venez au match cet après-midi ? demandais-je à mes parents.
— Je serai là ma puce. Je ne louperai ton premier match pour rien au monde, me répondit ma mère en me tendant le plat de salade.
— Et toi, papa, tu seras là ?
— J'aurais vraiment aimé ma chérie, mais je dois retourner au travail pour terminer un dossier, je suis vraiment désolé. Peut-être une prochaine fois, ma puce.
— Je m'attendais à cette réponse, ne t'en fais pas, j'ai l'habitude que ton travail passe en premier maintenant. Même si j'avais du mal à comprendre puisque le match se passait le soir pour que les joueurs ne souffrent pas de la chaleur de cette fin d'été.
— Malia, tu sais que ton père est obligé de travailler, il ne le fait pas par plaisir !
— Ce n'est rien Sandy... Je te promets Malia, que je viendrai à ton prochain match.
— On verra bien ! Je vais aller me changer.
Je sortis de table et montai dans ma chambre. Je devais, pour le match, porter l'uniforme des pom-pom girls du lycée : une mini-jupe blanche rayée rouge et un croc top rouge avec écrit en blanc le nom de l'équipe du lycée « The Wolves. » Je n'avais jamais vraiment aimé porter des jupes, mais j'allais devoir le faire, c'était pour la bonne cause après tout ! J'avais donc enfilé ce magnifique uniforme et faisais une queue à mes cheveux pour éviter d'être dérangée durant les figures.
Je descendis, et alors que j'attendais que maman termine de se préparer, quelqu'un sonna à la porte. J'ouvris et tombai face à face avec Tyler. Je fus surprise :
— Hey, je ne dérange pas ? demanda-t-il.
— Non, pas du tout, mais que fais-tu ici ?
— Je me suis dit que je pourrais venir te chercher et faire preuve de gentillesse.
— C'est effectivement très gentil, mais je comptais y aller avec ma mère. Je suis déso...
— Non, ma chérie, c'est bon, vas-y avec ce charmant jeune homme ! me coupa ma mère en descendant les escaliers.
— Maman... je la regardai en lui faisant de gros yeux. Elle était obligée de rajouter « charmant » dans sa phrase ? J'étais sûre qu'elle l'avait fait exprès !
— Merci, madame Sanchez, je vous promets de faire très attention sur la route, dit-il un grand sourire aux lèvres.
— Il y a intérêt ! Si vous partez avec ma fille, vous devez me la ramener en un seul morceau, répondit-elle avant de se diriger vers la cuisine.
— Bon alors, on y va très chère demoiselle ?
— Oui, j'arrive.
On sortit de la maison et je grimpai dans sa magnifique voiture, c'était fou comme je la trouvais de plus en plus belle, c'était une voiture de collection après tout ! Il démarra et cette fois, il ne fit pas ronronner le moteur. Il avait sûrement peur que ma mère ne sorte hystérique en entendant cela.
En arrivant devant le lycée, il eut du mal à trouver une place de parking, on aurait dit que toute la ville était venue assister à ce match. Après tout, dans ce genre de petit village, chaque évènement devenait une bonne excuse pour se réunir ! Au bout d'un certain temps à tourner en rond, il en trouva une, mais nous dûmes marcher pour nous rendre au stade ce qui fit que nous avions un peu de retard.
Toutes les filles étaient habillées, par chance, j'avais enfilé mon uniforme chez moi pour éviter ce genre de moment !
— Où est-ce que tu étais ? me demanda Bianca.
— Désolée, on ne parvenait pas à trouver une place de parking avec tout ce monde.
— Tu n'as pas eu le temps de faire les échauffements, ça ira ?
— Oui, de toute façon je suis derrière donc on ne verra pas que je ne suis pas douée.
— Ce n'est pas vrai voyons, elle s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule, c'est juste que tu débutes. Elle recula et monta sur le banc. Allez, les filles, on va montrer à tous ces gens qui nous sommes !
Sur ces mots, nous commençâmes à crier et à faire bouger nos pompons aux couleurs du lycée. Après ce court discours pour motiver les troupes, nous fûmes appelées pour monter sur le terrain. Tous les gradins étaient remplis, les gens criaient à pleins poumons, c'était en même temps effrayant et excitant. Tout cela fit monter mon taux de stress au plus haut et avec tous ces regards posés sur moi, ça n'aidait pas...
Nous étions supposées faire comme aux répétitions, cela ne devrait pas être si dur avec le nombre de fois où Bianca nous avait fait répéter. Avec cette montée d'adrénaline, je sentais que je n'allais pas réussir à danser devant tout ce monde. Pourtant, à New York, les gens qui venaient voir nos matchs de basket étaient plus nombreux, mais là, je ne me sentais pas à ma place. J'avais l'impression d'être en trop dans ce groupe et je savais au fond de moi que j'allais tout faire rater, je quittai le terrain et me dirigeai vers les vestiaires. J'entendis Bianca qui m'appelait, mais je ne me retournai pas, je n'en avais pas la force.
Je partis en courant dans les couloirs, mais quelqu'un me saisit le bras :
— Hey, tu vas où ?
— Je... je..., marmonnais-je.
Je sentais les larmes monter et je ne voulais pas faire face à mon interlocuteur alors il posa sa main sur mon visage et me releva la tête. C'était Tyler. Ses yeux se plantèrent dans les miens tandis que sa main était toujours posée sur ma joue.
— Elles ont besoin de toi, Malia. Tu ne peux pas les lâcher comme ça.
— Elles s'en sortiront sans moi, elles l'ont fait jusqu'ici. Cela devenait compliqué de garder les larmes en moi et le regard de Tyler n'arrangeait pas les choses.
— Oui, mais maintenant ta place est sur ce terrain avec elles. Alors, vas-y et lâche-toi. Ne pense pas à tous ces gens, dis-toi juste que tu es dans la salle de sport et que tu répètes. Ne te mets pas autant de pression.
— Et si je fais tout rater ?
Il essuya une larme qui descendait le long de ma joue.
— Les garçons seront là pour remonter le niveau, il faut bien qu'on serve à quelque chose ! Il accompagna cela d'un sourire et je fis de même.
Je sentis mon cœur accélérer et l'endroit où il avait posé sa main se mit à chauffer. Et comme s'il lisait en moi, il approcha ses lèvres des miennes avant d'y déposer un baiser.
— Malia, où es-tu ? cria une voix derrière nous.
Il recula son visage du mien.
— Elles ont besoin de toi, alors ne les fais pas attendre plus longtemps.
— D'accord.
Il essuya les quelques larmes qui avaient franchi la barrière de mes yeux et je lui souris avant de partir vers le terrain. Avant de tourner à l'angle du couloir, je m'arrêtai et me retournai pour le regarder une dernière fois. Il me sourit et je fis de même, puis je montai sur le terrain rejoindre les autres filles qui m'attendaient.
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Je dois avouer que j'ai bien aimé écrire ce chapitre, ce petit rapprochement entre Tyler et Malia (enfin petit, c'est quand même le premier bisous quoi !) qui montre qu'il est très attentif à elle et toujours présent en cas de besoin...Mais est-ce que cela va durer, ou était ce seulement pour la rassurer ?
Pour le savoir, je vous laisse avec la suite !
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Le pouvoir convoité
Kurt AdamJe m'appelle Malia Sanchez. À cause du travail de mon père, j'ai été obligée de déménager dans une petite ville du nom de Mirfield. Là-bas, je vais faire la rencontre de nouveaux amis, mais très vite, je vais découvrir qu'ils me cachaient un secret...