Chapitre VIII :

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Une semaine s'était écoulée depuis que j'avais passé un moment avec ces personnes extraordinaires. En effet, je pensais que cela n'allait pas durer, qu'après ce moment passé au café de la ville, j'allais redevenir la nouvelle qui resterait seule, mais non ! Nous avions continué à nous parler, à nous voir et à présent, je crois que l'on pouvait dire que je m'étais fait de nouveaux amis !

Bianca m'avait donné des cours particuliers pour améliorer mes faibles capacités en gymnastique. Je pouvais valider le dicton « le monde ne s'est pas formé en un jour ». Quand je voyais qu'encore aujourd'hui je ne savais pas faire grand-chose ! Malgré ses talents, je n'avais pas beaucoup progressé pour suivre les mouvements. Mais comme on disait aussi : rien n'est impossible, il suffit d'y croire !

J'avais essayé d'en savoir un peu plus sur Tyler par sa sœur. Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais comme « attirée » par lui, comme si le monde avait prévu que l'on devienne amis. C'était comme si, à chaque fois que j'étais à ses côtés, je n'étais pas avec un gars que je connaissais depuis une semaine, mais que j'étais auprès de quelqu'un qui avait toujours fait partie de ma vie. Comme si on était liés, mais je ne savais pas comment expliquer ce lien... Je n'avais pas appris grand-chose : ses parents étaient morts dans un accident de voiture quand ils étaient petits, c'était donc leur tante qui les avait hébergés et élevés, mais celle-ci était aussi décédée il y a peu de temps... – Leur famille n'avait pas beaucoup de chance. – Ils vivaient dans un immense manoir en périphérie de la ville le long d'une grande forêt.

À part cela, je n'avais rien appris d'autre, je ne savais pas pourquoi ses yeux étaient aussi envoûtants et pourquoi je me sentais chez moi à ses côtés.

— Mademoiselle Sanchez, vous êtes avec nous ? me questionna monsieur Friedrick, mon professeur de mathématiques.

— Euh oui, pardon monsieur. J'avais la tête ailleurs. Tout le monde rigola tandis que je sentais mes joues s'empourprer.

— Tâchez de ne pas partir trop loin, mademoiselle, on a encore une heure à faire ensemble.

— J'y veillerai.

Je pris un crayon et baissai la tête sur mon cahier pour éviter de devoir croiser le regard du professeur. Mais malgré sa remarque, je ne faisais plus attention à son cours !

Je sortis de mes pensées au bout d'un moment et me rendis compte que j'avais fait un énorme dessin sur mon livre. On aurait dit... une illustration de mon rêve de la dernière fois : des loups partout, l'animal noir allongé au sol, ses yeux rouges et le regard qu'il portait sur moi, comme si je le connaissais... La sonnette retentit et tout le monde quitta la salle. Je restai un instant, focalisée sur ce dessin. Je ne savais pas pourquoi ces images me revenaient en tête et cela ne m'était pas arrivé qu'une fois. Ce que je trouvais étrange lorsque je faisais ce rêve, était le sentiment qui naissait en moi, comme si j'étais vraiment dans cette forêt et je sentais comme de la rage en moi quand mon regard se posait sur le loup noir au sol, comme si le fait qu'il soit en mauvaise posture m'ennuyait, que je tenais à lui.

Je rangeai mes affaires en étant toujours étourdie par ce dessin. Je n'avais jamais su dessiner, en tout cas pas aussi bien ! Mais là, chaque détail était réaliste et l'émotion dans le regard de ce loup noir était beaucoup trop bien représentée pour que ce soit moi qui l'ai fait... Je sortis de la classe et tombai face à face avec Tyler :

— Il faut vraiment qu'on arrête de se foncer dedans... me dit-il en chassant d'une main les cheveux qui recouvraient son visage.

— Oui, ce serait une bonne idée.

— Ça va ? On dirait que quelque chose te gêne ?

— Non, tout va bien. C'est juste que je n'arrête pas de faire ce même rêve et là je l'ai dessiné, je lui tendis la feuille que j'avais chiffonnée dans ma poche.

— Ce sont...des loups ?

— Pas de simples loups, des loups-garous. Mais ce n'est qu'un dessin, pas besoin de me prendre pour une folle ! Les loups comme ceux sur le dessin ne se trouvent que dans l'imagination.

— Oui, tu as raison. Ça n'existe pas ! Sa bouche formait les mots, mais son regard semblait dire le contraire. Ou alors, c'était juste moi qui imaginais cela. Sinon, ce week-end, il y a notre premier match amical de la saison. Tu viendras nous supporter ?

— Euh oui, puisque je fais partie de l'équipe de gymnastes qui fera votre show d'entrée.

— Et tu te sens prête à danser devant un grand nombre de personnes ?

— Essayerais-tu de me faire douter de mes compétences de gymnaste débutante ? Je pris un air contrarié et croisais mes bras sous ma poitrine.

— Jamais je n'oserai remettre en doute tes talents ! dit-il tout en souriant. Je dois filer à mon entraînement pour être à la hauteur de tes prochaines prouesses. À plus, Malia !

— Tu as bien raison ! À plus tard, Tyler.

Il était parti sans me rendre mon dessin. Ce n'était pas comme si j'allais l'accrocher sur un mur, mais il aurait au moins pu me le rendre !

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Et voici le nouveau chapitre du jour.
Il est beaucoup plus court que les autres, mais je ne savais pas quoi dire d'autres dans ce chapitre.
J'espère qu'il vous a quand même plu. Je vous dis à demain pour découvrir la suite du roman !

Le pouvoir convoitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant