𝐋𝐀 𝐅𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄 𝐒𝐈𝐑𝐈𝐔𝐒 𝐁𝐋𝐀𝐂𝐊. ron weasley

two

Il l'avait vu se lever et se rallier aux élèves mineurs face à ceux qui leur refusaient le droit de se battre. Elle n'était pas majeure, tout juste 16 ans, en cinquième année d'études de sorcellerie, mais avait le regard de ceux qui n'abandonneront jamais. Le regard de son père. Entêté au possible, sûre d'elle et prête à tout pour leur prouver qu'ils avaient tords. Mais le professeur McGonagal ne leur laissa pas le choix et les élèves de Gryffondors furent conduits, tout comme leurs condisciples des autres maisons, jusqu'à la salle sur demande. Il ne devait plus y penser, se concentrer sur la bataille qui aurait bientôt lieu. Bientôt, il la reverrait et il pourrait lui avouer le lourd secret qu'il dissimulait depuis près de 5 ans.

La bataille faisait rage dans tous les coins du château. Rémus lançait des sorts de tous les côtés, cherchant désespérément à tuer le plus de mangemorts possible. Arthur, Kingsley et lui avait été rapidement séparés, afin de couvrir au maximum le parc de l'école. De tout côté, élèves, professeurs et membres de l'ordre défendaient au prix de leur vie leur école et leur liberté. Entre deux sorts, il aperçu deux élèves aux prises avec un mangemort relativement puissant. Même si les deux filles tenaient bon face à leur adversaire, il était visible que ce dernier prendrait rapidement le dessus si le combat se poursuivait ainsi. Il courut leur porter secours et paniqua en reconnaissant la fille de son ami.

- Va t-en Cassie, allez-vous en toutes les deux ! Cria t-il en parant un sort funeste destiné à la blondinette de septième année qui s'enfuit en voyant du secours arriver.

- Non professeur, affirma t-elle en lançant un nouveau sort vers son adversaire, tandis que Rémus parvenait à le désarmer avant de le stupéfixier.

- Suis-moi, déclara t-il en l'attirant sous le couvert des arbres, à l'orée de la Forêt Interdite. Cassie, tu dois partir d'ici et vite. Tu n'es même pas majeure.

- Et alors, je n'ai plus rien à perdre, professeur ! Ma mère...

- Je sais pour Morgane, le professeur Dumbledore m'en a parlé.

- Vous connaissiez ma mère ?

- Je l'ai connu il y a longtemps.... Mets-toi en sécurité, Cassie, je t'en prie. J'ai promis de prendre soin de toi, je ne pourrais pas le faire ici, l'implora t-il.

- Vous l'avez promis ? A qui ? Demanda t-elle incrédule.

- Oui....Je l'ai promis à ton père avant sa mort.

- Qui ?

- Je t'en parlerai, mais pas maintenant. Va te mettre à l'abri et quand tout sera terminé, nous aurons cette conversation... Va maintenant !

Cassie s'éloigna en courant, évitant et parant les sorts du mieux qu'elle pouvait tandis que Rémus se lançait de nouveau dans la bataille qui faisait rage tout autours d'eux. Elle tenta de regagner la Salle sur Demande, mais celle-ci était en flamme et ne pouvait plus être utilisée. Ce n'est que lorsque Voldemort proposa une trêve qu'elle rejoignit la Grande Salle pour aider à soigner les blessés. Son regard engloba en un instant toute l'horreur de la guerre, les blessés, les morts, les familles et amis pleurant un être cher,... Elle fut percutée de plein fouet par son ancienne directrice qui courait dans les allées, passant de l'un à l'autre, cherchant à parer au plus pressé.

- Mlle McGor ? Que faites-vous donc ici ? Vous n'êtes pas ...

- Majeure, je sais, le professeur Lupin me l'a déjà fait remarquer toute à l'heure.

Elle vit son professeur fermer douloureusement les yeux et pousser un profond soupir.

- Il est fort probable que vous ayez été l'une des dernières personnes à parler à Rémus Lupin, mon enfant, déclara t-elle en fixant deux corps allongés à quelques mètres de là.

Cassie courut jusqu'aux corps qu'elle n'avait jusqu'alors pas remarqué. Il était là, étendu devant elle, incapable désormais de révéler ce qu'elle rêvait de savoir depuis tant d'années. Elle s'effondra à ses côtés, la rage et la douleur s'emparant d'elle brusquement.

- Je ne vous savais pas si proche de lui, déclara Minerva d'un ton compatissant.

- Nous n'étions pas proches, professeur...Il devait me dire qui était mon père, c'est tout...il lui avait promis de me protéger, confia t-elle.

- Vous devriez vous enfuir tant que vous le pouvez encore.

- Pourquoi, professeur ? Maintenant, je n'ai vraiment plus rien à perdre !

-beachhouse