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La fin de semaine était arrivée rapidement et Ron n'avait toujours pas réussi à se défaire de Romilda. Il avait pourtant mis tout son savoir, ainsi que celui de ses amis, pour faire fuir la jeune fille, mais rien n'y faisait. Romilda n'était pas prête de lâcher celui qu'elle surnommait « son passeport pour la célébrité ». En effet, depuis qu'elle sortait avec Ron, plusieurs journaux lui avaient demandé une interview, afin de connaître quelques détails croustillants sur le « héros » Weasley et ses amis. Cassie ne supportait plus de partager le même dortoir que cette peste avide de racontars. Enfin, partager était dans ce cas-là un bien grand mot, puisque Cassie ne s'y rendait plus que pour dormir et se doucher. Elle passait désormais tout son temps libre entre la bibliothèque et les cours, peu encline à croiser dans la salle commune les autres gryffons. Principalement Hermione. Cassie ne s'était toujours pas pardonnée les mots qu'elle avait échangé avec la préfète et elle savait très bien que tôt ou tard, elle devrait faire amende honorable.

« Le plus tôt serait le mieux », se dit-elle en se levant ce samedi matin-là, alors qu'était prévu pour l'après-midi même le trajet en train jusqu'à King Cross.

Elle engloba le dortoir en un regard. Toutes les filles dormaient encore à poings fermés, rien de plus normal pour un samedi. Seul un lit était vide et Cassie se surprit à ressentir un brin de jalousie. Pas parce Romilda avait sûrement passé la nuit avec Ron - sûrement pas ! - mais parce qu'encore une fois, elle était seule. Rapidement, elle se leva, se doucha et descendit dans la Grande Salle pour prendre son petit déjeuner.

Une seule personne était déjà présente hormis quelques professeurs. Comme chaque matin, Hermione s'était réveillée aux aurores. Cassie pensa un instant que la tâche qui lui incombait n'allait pas être simple, mais c'était presque une chance qu'Hermione soit si matinale.

Bonjour Hermione, commença Cassie, un sourire contrit sur le visage. Est-ce que…

- C'est bon, je te pardonne, déclara la préfète après avoir refermé le livre qu'elle avait commencé.

- Comment est-ce que tu as su que j'allais te présenter des excuses ?

- Parce que tu avais exactement le même regard et le même visage anxieux que Ron lorsqu'il a quelque chose à se faire pardonner. Ce qui est drôle en soit quand on sait que vous ne vous supportez pas et que tu n'éprouves rien pour lui.

- Ce qui est parfaitement vrai, répliqua Cassie, peu encline à revenir sur ce sujet. Ecoute…Je suis vraiment désolée pour tout ce que je t'ai dit l'autre jour. J'étais de mauvaise humeur et… Quand Samantha est morte, je me suis jurée de ne plus m'attacher à personne. C'est trop douloureux de perdre les gens qu'on aime et je ne voulais plus avoir à subir ça. Et vous êtes tous entrés dans ma vie, Ginny et toi…Et les gars aussi bien sûr. Je me suis rendue compte lundi que je pouvais tous vous perdre et j'ai voulu m'éloigner de vous le plus possible.

- La guerre est finie Cassie, tu as beaucoup moins de chance de perdre tes amis qu'avant.

- Je sais…

- Je peux te poser deux questions ?

- Bien sûr.

- Qu'est-ce qui t'a fait prendre conscience que tu pouvais nous perdre ?

- Romilda…Ne va pas t'imaginé des choses ! Avertit-elle voyant un sourire naître sur le visage d'Hermione. Rien à voir avec Ron. C'est juste…Quand il a dit qu'il pourrait s'intéresser à elle, j'ai réalisé que je ne voulais pas qu'elle vous enlève à moi. J'avais retrouvé un semblant d'équilibre dans mes relations avec les autres et elle allait encore tout pourrir. J'ai eu peur qu'elle prenne ma place près de vous.

- Aucune chance ! Déclara Hermione catégorique en éclatant de rire. Pas après tout ce qu'elle a pu dire ou faire. Plus, redevenant sérieuse. Tu as donc voulu t'échapper avant que ça n'arrive.

𝐋𝐀 𝐅𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐃𝐄 𝐒𝐈𝐑𝐈𝐔𝐒 𝐁𝐋𝐀𝐂𝐊. ron weasleyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant