Vampire de coeur

Chapitre 1

Simon se sentait lasse. Sa mère et sa sœur l'avaient traité de monstre. Clary passait son temps avec les shadowhunters, en particulier Jace. Raphaël et les autres vampires le toléraient à peine. Le nouveau chef l'avait juste prit avec eux car il voulait l'erreur de Camille. Cela voulait dire qu'il n'avait rien à faire pour le clan. Il était donc seul. Il errait juste les nuits avant de rentrer peu avant l'aube.

Il rentrait un peu plus bonne heure cette nuit quand il vit une petite fille se faire malmener.

- Hé ! Qu'est-ce que vous faîtes à cette gosse ?

Un des types assez grand et costaud se tourna vers lui.

- Rien qui ne te concerne vermisseau.

- Vermisseau ?

En moins de temps qu'il en faut pour dire vampire, il les avait mis à terre, mais sans les tuer, ni en s'embrevant de leur sang. Il ne voulait pas faire peur à la petite. Cette dernière était recoquillée sur elle-même.

Il s'accroupit face à elle.

- Petite ? C'est fini. Que fais-tu ici si tard ?

La petite le regarda puis s'essuya ses yeux. Il lui tendit un mouchoir qu'il avait toujours sur lui, souvenir de sa grand-mère.

- Merci monsieur.

- Pas de monsieur. Moi c'est Simon. Et toi ?

- Ava.

- Enchanté Ava.

La petite lui fit un petit sourire.

- Dis-moi Ava, que fais-tu ici à cette heure-ci ?

- Maman travaille là.

Elle lui montra le trottoir.

- Ma nounou n'a pas pu me garder. Maman n'a pas beaucoup d'argent. Alors elle m'a dit de rester cachée là, qu'elle viendrait me voir. Mais j'ai voulu faire pipi et ces hommes ont commencé à me pousser.

Il lui caressa ses cheveux. Elle vint contre lui. Il lui caressa le dos.

- Tu n'as plus à avoir peur. Je vais attendre le retour de ta maman, d'accord ?

Elle acquiesça contre son torse.

- Dis-moi, jolie Ava, tu as quel âge ?

- Bientôt sept ans.

- Tu es grande pour ton âge.

La petite quitta son torse puis elle lui sourit.

- Tu as pu faire pipi ?

- Oui. Viens, ma cachette est là-bas.

Il alla avec elle.

Peu après, une jeune femme arriva.

- Ava. Ma chérie. Que...

- Simon m'a protégé. Ces hommes voulaient me faire du mal, mais Simon est arrivé et m'a sauvé.

- Merci. Ne pensez pas que je sois une mauvaise mère, je...

- Je ne pense pas ça. Vous faîtes comme vous pouvez. Mais si vous voulez, je peux garder Ava. Je ne fais rien la nuit.

- Je n'ai pas d'argent pour...

- Qui a parlé d'argent ? Je suis insomniaque. Les nuits sont longues.

- Dis oui maman.

- D'accord. Et merci d'avoir protégé ma fille.

- C'est normal.

Il lui tendit son téléphone.

- Enregistrez votre numéro. Vous avez l'air fatiguée. Rentrez, et laissez moi un message pour l'heure et l'endroit.

- Merci beaucoup Simon.

- Je vous en prie.

Ava lui fit un câlin avant de partir avec sa maman.

Quand il rentra à l'hôtel, il se sentit un peu heureux, ce qui ne lui était pas arrivé depuis avant sa transformation.

¤¤¤

Comme convenu, le lendemain soir, il était chez Ava et Connie. Avec cette dernière, ils avaient décidé de se tutoyer.

Il avait joué un moment avec Ava avant de regarder un film. Film que la petite n'avait pas vu la fin car elle s'était endormie. Il l'avait couché, bordé, puis il était retourné dans le salon regarder la télé. Peu avant l'arrivée de Connie, il lui avait préparé de quoi manger un morceau avant qu'elle n'aille se coucher.

Après un ''merci'', il la laissa et rentra à l'hôtel.

¤¤¤

Cela dura un peu plus d'une semaine quand un matin, alors qu'il rentrait dans sa chambre, il vit le chef assit sur son lit.

- Raphaël, que fais-tu là ?

- Tu rentres tard ces derniers temps.

- Pas plus tard que d'habitude. Je n'ai pas envie de brûler au soleil.

- Tu fais quoi la nuit ?

- Même si tu es le chef, ça ne te regarde pas.

Le latino se leva et s'approcha de lui. Il ne savait pas pourquoi, mais il ne recula pas et tint son regard.

- Tout ce que font mes sujets me regarde.

- Tous tes sujets ou seulement celui que tu gardes comme un boulet ?

- Tu trouves que je te traite différemment des autres ?

- Tu te moques de moi ? Demanda-t-il en faisant un pas vers Raphaël. Tu ne me parles pas, tu me fais juste un geste de la tête de temps en temps quand on se croise. Je dors juste ici, tu ne me fais pas sentir à ma place ici. Tu ne me considères pas comme un membre du clan. Finit-il sa phrase en posant son index droit sur le torse de son chef. Maintenant, je suis fatigué, donc si tu veux bien sortir.

Il recula puis ouvrit la porte.

Raphaël s'avança.

- Nous n'avons pas fini cette conversation Simon.

Dès qu'il fut dehors, il ferma en soupirant. Dire qu'il avait passé une bonne soirée, sa rencontre avec le chef avait tout gâché.