Gilgamesh
Un silence s'installe dans la pièce. Ce con de prêtre comme moi nous attentions pas à entendre une chose pareille. Je la dévisage, ne sachant que dire.
« Ne te fous pas de moi, bâtarde. Ta blague n'est pas drôle. Pour le moins du monde. » , peste-je, agacé mais dans un même temps inquiet.
Elle me regarde, ne comprenant pas. Elle met sa tête sur le côté, dubitative.
« Blague... ? Qu'est-ce que c'est une blague... ? » , demande-t-elle.
Un silence pesant se réinstalle. Elle ne semble pas inquiète. L'autre gusse et moi, en revanche... c'est une autre histoire. Alors que je m'apprête à hurler, le prêtre lui sourit gentiment et lui tend les bras, comme s'il s'adressait à une enfant de deux ans.
« Anaïs... Tu veux bien venir ici ? , demande-t-il doucement. Ne t'en fais pas, je ne vais rien te faire. »
Je me tourne vers lui, hors de moi. Comment peut-il parler comme ça à ma Master... ?!? Il me fait un signe de silence avec son doigt puis se retourne vers la jeune française. Il lui fait un sourire et tend un peu plus ses bras, lui faisait signe d'approcher.
Elle nous regarde tous les deux, semblant se poser des questions, puis avance vers lui. Enfin, avance... Elle essayait de mettre un pied devant l'autre. Elle n'arrivait pas du tout à marcher : c'était à la limite si elle arrivait à tenir sur ses deux jambes. Elle s'agrippait donc à tout ce qu'elle pouvait et longeait quasiment le mur. Une fois arrivée près d'Amakusa ou je ne sais qui, elle s'arrête, anxieuse : elle ne voulait plus aller plus loin.
« Ne t'en fais pas. Je te rattrape. Allez, viens ! » , sourit-il tendrement.
Elle acquiesce puis ferme les yeux pour les rouvrir, prête à affronter un très grand défi, semble-t-il. Elle lâche le mur et fait un pas en avant. Malheureusement, elle commence à perdre l'équilibre et tente de faire un autre pas en avant. Bien évidemment, l'effort est trop compliqué et elle se retrouve à tomber en avant. Comme promis, le prêtre de mes deux la rattrape avant qu'elle ne se fracasse la tête par terre.
« C'est bon, je te tiens. » , sourit-il.
Elle le regarde et se laisse tomber pour être par terre. Elle sourit, contente de la situation.
« Mer... ci ! » , arrive-t-elle à prononcer avec difficulté.
Je regarde la scène, abasourdie. Anaïs n'a jamais eu un si bon jeu d'acteur. Elle se débrouille bien... Mais là, c'est beaucoup trop réaliste. Comme si...
Je m'approche des deux et Anaïs me regarde, perplexe. Même si elle avait perdu la mémoire... la logique serait qu'elle est peur de moi, vu comment je me suis énervée. Pour autant, ce n'est pas le cas. C'est comme si j'avais un nouveau né en face de moi. Mais déjà que j'ai dû mal à comprendre pour la possibilité d'une perte de mémoire, alors là...
Le fameux Ruler sourit doucement à ma Master et lui tend la main qu'elle prend sans trop réfléchir, se demandant ce qui se passait.
« Dis-moi... Qui es-tu ? , demande-t-il doucement. Sais-tu comment tu t'appelles ? »
Elle réfléchit pendant quelques secondes et fait un non de la tête. Je me penche vers elle, essayant de rechercher quelque chose.
« Anaïs... Est-ce que ce nom te dit quelque chose ? , reprend-t-il, voulant la rassurer.
- Ana... ïs... ? , répète-elle. Il... Il a pronon... cé ce nom... non... ? » , dit-elle avec quelques difficulté en me montrant du doigt.
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Le Saint Graal - Prélude -
ФэнтезиAnaïs est une jeune fille au lycée. Malgré les apparences, elle souffre au plus haut point : le harcèlement dans son établissement qu'elle cache le plus qu'elle le peut en est entre autre la cause. Du jour au lendemain, elle se retrouve avec une drô...