Chapitre X Je te le promets...

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Anaïs

Il m'embrasse. Quoi ?!?! Je croyais qu'il allait m'en foutre encore une !!! Je tente de me débattre. Après tout, si on nous voit... on est mort tout les deux !!! J'ai beau faire tout ce que je peux, rien à faire. Rien ne marche. Je finis par abandonner et même limite succomber à ses baisers. Il finit par arrêter. Étrangement, je me suis calmer. Je ne suis plus énervée ni en état de stress et de douleur. Il me prend mon menton pour que je le regarde dans les yeux. Je détourne mes yeux mais il sert sa main.

- Regarde-moi dans les yeux. , fait-il sèchement.

Je le regarde dans les yeux, un peu effrayé. Il est tellement effrayant, par moment...

- Écoute-moi bien attentivement, Anaïs... , me dit-il calmement.

J'avale avec difficulté ma salive. Je le sens mal...

- Peut-être que ce genre de chose est difficile à avouer à tes proches. Je le comprends même tout à fais. Cependant... , marque-t-il une pause. Je dois être au courant de tout. , reprend-t-il gentiment. Tu m'as bien compris ? Tout. Si je ne suis pas au courant de ça, comment je pourrais te protéger ? Imagine si la situation dégénérait et allait jusqu'à te tuer, hum ? Tout d'abord, je ne pourrais par la suite survivre que quelque temps. De plus, je m'en voudrais de savoir que mon Master est mort avant le début de la Guerre. Je dois savoir tes points forts et les points faibles. Je dois savoir qui sont nos ennemis. Je ne les tuerai pas, ne t'en fais pas, mais je n'hésiterai pas à utiliser la force si le besoin est. J'ai été clair ?

Je n'ai pas compris les trois quarts de ce qu'il m'a dis, mais bon... Le truc le plus important, je suppose, est qu'il faut que je lui dise tout. Eh bah... On est mal...

- Oui... , dis-je doucement.

Il me regarde dans les yeux.

- Promet-le moi.

- Hein ?

- Promet-le moi que tu ne me cacheras rien. En échange, je te promets de rester à ton service jusqu'à ma mort.

Ou... Oula !!!! Pourquoi il parle de me protéger jusqu'à la mort, lui ?! C'est pas son style, normalement !!! Et pourquoi aller jusque là ?! Je comprends plus rien, là !!!

- Mais... Mais... , commence-je, perdue.

- Anaïs.

Il m'a dis super sec. C'est la première fois que je le vois aussi sérieux je crois... Je soupire, dépitée.

- Ok... C'est bon, j'ai compris... Je te promets que je te dirais tout. Promis.

Gilgamesh soupire, rassuré et se redresse.

- Bien. Maintenant, si tu m'expliquais, hum ?

Je fais un regard triste mais me sens tout de même obligé à tout lui expliquer.

Une fois que je lui ai tout expliqué, il me regarde, n'en revenant pas mais reste silencieux. Il ne me crois pas, hein... ? Il me prend dans ses bras et me tapote la tête gentiment.

- Bon... Tant que je serais là, je m'occuperai de leur cas, ok ? Par contre, il va falloir que tu apprennes à te défendre toute seule, compris ?

Des larmes montent. C'est bien la première personne à me protéger autant... Je pleure pendant plusieurs minutes, dans ses bras, au chaud. Je voulais que ça dure pour toujours...

Gilgamesh a regardé ses mains, pensif. On est ensuite directement descendu pour aller manger.

Ensuite, pendant trois semaines, j'ai vraiment vécu une vie paisible. J'ai beaucoup joué à mon jeu de Fate Grand/Order et Gilgamesh semblait toujours content que j'y joue, surtout pour améliorer ses sosies. Aucune idée pourquoi, mais bon... J'allais aussi en cours mais je n'avais plus de problèmes car Gilgamesh me protégeait tout le temps, que je le veuille ou non. Tout le monde a fini par avoir peur de lui, sauf mes amis qui rigolaient avec lui.

J'adorais, vraiment. Jusqu'à un vendredi soir... où tout a commencé à changer.

Le vendredi soir, après que l'on soit rentré, Gilgamesh et moi allons dans ma chambre après avoir saluer mes parents. Ce soir... Fate Grand/Order !!! Je pose mon sac, excitée, et je m'apprête à aller dans la chambre d'Eloïse (où se trouve l'ordinateur) mais Gilgamesh m'arrête en cours de route.

Je le regarde, étonnée. Il pose son sac lui aussi par terre et me fait signe de m'asseoir sur mon lit, semblant sérieux. Euh... C'est rare qu'il soit comme ça... Je m'exécute et attends patiemment qu'il s'installe lui aussi.

Il reste silencieux quelque temps, les yeux fermés, puis décide de me regarder droit dans les yeux.

- Dis-moi, Anaïs... Tu es au courant que c'est dans une semaine que la Guerre va commencer, n'est-ce pas ? Je ne veux pas te presser, mais j'espère que tu as déjà trouvé une solution pour qu'on y aille, hum ?

J'ouvre de gros yeux, ne comprenant strictement rien de ce qu'il venait de me dire.

- Hein ?

Il me regarde, étonné de ma réponse.

- Comment ça, « hein » ? , répète-t-il, croyant que je me foutais de lui.

- Mais... de quoi tu parles... ? C'est pas la première fois que tu me dis des trucs insensés... Je peux savoir de quoi tu me parles à la fin... ? , fais-je doucement, tentant de ne pas l'énerver.

Il me regarde avec de grands yeux, semblant ne pas en revenir. Il reste bloqué pendant quelques secondes puis se rapproche doucement de moi, semblant agacé.

- Attends... Tu viens de me dire quoi, là... ?

- Je... Je sais pas du tout... de quoi tu parles... ? , répète-je, pas vraiment convaincu que c'était une très bonne idée.

Je le vois s'énerver. Oh oh... Il me donne un gros coup sur le dessus de ma tête. Je lâche un cri de douleur, m'y attendant clairement pas.

- Combien de temps allais-tu attendre encore pour me dire que tu n'étais pas au courant, hein ?! , s'écrie-t-il, n'en revenant pas.

- Mais comment veux-tu que je te prévienne d'un truc dont je ne sais même pas l'existence ?! , réponds-je, agacée de mettre pris un coup si fort.

Il se laisse tomber sur le matelas, désespéré. Je m'approche de lui doucement. Il n'en peut vraiment plus... Mais pourquoi être inquiet comme ça ?

- Gilgamesh... Explique-moi, au moins ! Si je sais, je pourrais peut-être faire quelque chose !

Il me regarde d'un œil, dépité puis se relève.

- Super... Je vais devoir tout expliquer... Bon. Écoute-moi bien, bâtarde, je ne me répéterais pas deux fois.

- « Bâtarde » ?! , m'écris-je, énervée qu'il me rappelle comme ça.

Il fait comme si je n'avais rien dis et se lève pour aller chercher une feuille blanche et un crayon de papier. Mais qu'est-ce qu'il fait... ? Voyant que je suis perplexe, il me fait un mauvais sourire.

- Je préfère dessiner pour toi. On ne sait jamais, peut-être que tu n'arriverais pas à comprendre... ?

- PARDON ?!?! , m'écrie-je, hors de moi, me relevant d'un seul coup de mon matelas.

Il s'installe sur son matelas et me fais signe de me rasseoir.

- Tu devrais être heureuse, pauvre sotte. Tu as l'honneur de me voir dessiner, alors ne te plains pas.

Je grince des dents et me ré-installe, boudeuse.

- Bon, trêve de plaisanterie. , fait-il en reposant la feuille et le crayon.

- Tu dessines plus en fin de compte ? , constate-je, surprise.

Il lève un sourcil.

- Bien sûr que non. Je ne vais pas perdre de temps pour ce genre de sottise.

Je soupire, ne comprenant plus rien.

- Bien... Je vais devoir donc tout t'expliquer, à ce que je vois. Anaïs, écoute-moi bien attentivement. , fait Gilgamesh, calmement. Je suis ton Servant. Toi, tu es ma Master. Et tu es rentrée sans le vouloir dans un conflit où tu vas mettre ta vie en jeu : la Guerre Sainte.

Le Saint Graal - Prélude -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant