Chapitre XIV Nouvelle destination

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Anaïs

Je me réveille avec un gros mal de tête. Je crois bien que c'est l'une des premières fois que ça m'arrive... Je m'étire et remarque ma marque habituelle désormais sur ma main gauche : le pacte de Commandement avec Gilgamesh.

Je dois avouer que le fait que j'ai tout oublié sur la Guerre Sainte ALORS que je jouais au jeu me parais bien étrange. Comme si... Comme si on voulait que j'oublie tout ça. Bah... De tout façon, ce n'est que mon imagination. Oui, depuis le début, même Gilgamesh... Je suis sûre que je suis dans un doux rêve. Je vais me lever et aller voir mes parents.

Mon esprit se bloque, des images atroces traversant ma tête. Je prends une grande respiration, très mal à l'aise. Ah oui, c'est vrai... J'ai fais un cauchemar tellement réaliste, cette nuit... Bah, ce n'est qu'un cauchemar de toute façon, non ? Comment mes parents et mes sœurs pourraient-ils être morts ? Surtout assassinés et coupés en morceau ? Comme quoi... Il va peut-être falloir que je décide à faire une pause, moi, au bout d'un moment.

Je décide alors de me lever et de descendre, voire tout le monde. La chose qui m'a le plus surpris sur le coup était que personne ne vienne me réveiller, alors qu'il était 10h. De plus, je ne me rappelle plus ce qui s'est passé hier. J'ai un gros trou de mémoire.

En descendant, à ma surprise, il n'y avait personne. C'était vide. J'étais toute seule. Personne dans la chambre de mes parents, comme s'ils... n'étaient pas là. J'avale avec difficulté ma salive et avance un peu, cherchant dans tout le rez-de-chaussé. Une drôle d'odeur planait dans l'air, une odeur qui m'était familière. La même... La même... La même où, déjà... ? Ah, oui... Dans... mon cauchemar... ?

« Ah, tu es réveillée, bâtarde ! Ce n'est pas trop tôt ! Dormir une journée entière, tu ne trouves pas que tu abuses un peu ? Je te signale qu'on part tout à l'heure dans l'avion, là ! » , peste la voix que je reconnais de suite : mon Servant.

Je ne bouge pas pendant quelques instants et Gilgamesh m'appelle par mon prénom, surpris que je ne réagisse pas comme d'habitude. Je me tourne lentement vers lui, la panique se lisant clairement sur mon visage.

« Je... Où... Où sont-ils... ? , demande-je avec une toute petite voix. Où... Où sont mes parents... ? Et... Et mes sœurs... ? »

Le Roi me regarde avec surprise et ouvre la bouche, mais rien ne sort. Il détourne sa tête, me faisant clairement comprendre ce que je craignais. En réalité, mon cauchemar n'était pas un cauchemar à proprement parler. C'était la réalité. La pure réalité. Cette odeur... C'était la même qu'hier : l'odeur du sang. L'odeur du sang de ma famille.

Je titube et me rattrape au mur le plus proche. Gilgamesh ne dit rien et je respire avec difficulté. Je vomis tout ce que j'ai et mes jambes s'effondrent.

« Ce... Ce n'était pas... un cauchemar... ? Je n'ai pas... rêvé... ? Hier... Ils... Ils sont... Ils sont...

- Anaïs. , me coupe mon Servant. Il faut qu'on parte au Japon. Maintenant. »

Je ne dis rien, toujours sous le choc. Je n'ai donc réellement plus rien... ? Plus de famille... ? Plus de... raison de vivre... ? Non... Non... Je... Je dois...

« Anaïs. »

Je regarde devant moi et constate que Gilgamesh est en face de moi, ses yeux rouges sang me regardant droit dans les yeux. Les larmes montent et instinctivement, je m'agrippe à sa veste pour qu'il ne parte.

« Toi... Toi... Tu ne partiras pas... hein ? Hein, Gilgamesh ? Tu... Tu ne me laisseras pas toute seule... ? Hein... ? »

Il reste silencieux et je pleure de plus belle.

Le Saint Graal - Prélude -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant