Gilgamesh
Nous arrivons à l'aéroport. Je réutilise la même technique que la dernière : donner beaucoup de mes richesses. Comme l'autre, la réussite est totale. On arrive dans l'avion sans soucis. Cette fois, cependant, je demande à ce que nous soyons dans une zone privée : je ne veux pas risqué que l'on ai des problèmes avec l'état d'Anaïs actuel.
Le trajet se passe sans soucis : Anaïs découvre ce qu'est qu'un avion et en même temps, l'extérieur (car c'est la « première fois » qu'elle sort). Moi, en même temps, je réfléchis. Après tout, il va falloir que je règle pleins de problèmes : les soucis de la mort de toute la famille, le fait qu'il va falloir que je me créer une identité, comment faire pour rester éloigner d'Aku tout en voulant venger Anaïs... De plus, le problème de ce Ruler m'inquiète : et si jamais il était impacté dans cet histoire... ? Bah, je m'en moque, ce n'est pas mon problème. Il n'avait qu'à pas nous accueillir. Malgré tout, je reste inquiet, et mal, de peur qu'il arrive véritablement quelque chose.
Je hausse des épaules et constate vite que nous sommes arrivés à destination. Anaïs ne tenait pas en place et était émerveillée par tout ce qui se déroulait sous ses yeux, se demandant comment tout cela était possible. Pour être tout à fait honnête, la situation me gêne un peu car j'ai l'impression d'être un père avec son enfant. Pour autant, je me sens, dans un même temps, heureux : je sais que je vais pouvoir rester avec elle jusqu'au bout. Cette fois-ci, « Elle » et moi resterons ensemble jusqu'à la fin. Il suffit d'attendre un peu, et lorsque Anaïs se souviendra de tout, je pourrais enfin profiter de la vie qu'on aurait dû passer ensemble, « Elle » et moi, mais qui nous a été enlevé.
Pendant deux semaines, j'ai dû m'occuper de pleins de choses, donc : mon identité, faire taire le problème sur les parents de ma Master... Malgré ce que j'espérais, la mémoire ne lui est pas revenue, malgré le fait de revenir chez elle. J'ai découvert d'ailleurs que Ruler était mort, durant la Guerre, tué par une personne hors de la Guerre Sainte. C'était forcément Aku qui était derrière ça. J'ai eu peur qu'il revienne en France, mais il ne l'a jamais fais. Sans doute savait-il que cette fois-ci, j'étais prêt à tout.
Comme Anaïs n'allait pas en cours, nous restions ensemble toute la journée. Les voisins se sont posés beaucoup de question et m'ont demandé plusieurs fois où était la famille d'Anaïs et qui est-ce que j'étais. Ils ont découvert avec effroi l'état de ma Master mais rien de plus ne s'est passé : ils ont demandé à la police d'enquêter car ce n'était pas normal, choqué, mais la police a toujours dis : « Nous allons enquêter, ne vous en faîtes pas. ». Bien évidemment, ils n'ont rien fais de tel : je les ai payés pour qu'ils ne fassent rien, et ça a drôlement bien marché. Depuis, mes nouveaux voisins sont bien soucieux de tout ça et m'aide le plus possible.
Anaïs, par contre, ne comprenait pas. Et aujourd'hui, en l'occurrence, elle me pose une question bien problématique...
« Gilgamesh... Elle est où, ma famille ? » , me demande-t-elle, allongée sur moi.
Depuis deux semaines, donc, elle a fais des progrès incroyable : chez le prêtre, elle avait dans les deux, trois ans : aujourd'hui, elle doit en avoir plus dans cinq ou six. Pour autant, elle ne me lâche jamais : elle a peur, dès que je pars. Et désormais, quand je m'allonge sur le canapé de la maison, elle a pris l'habitude de s'allonger sur moi : aussi bien pour dormir que pour me parler, jouer avec mes habits... Bref. Elle vit sa vie, quoi.
Je la regarde avec surprise, ne m'attendant clairement pas à cette question. Je reste muet pendant quelques instants et Anaïs met sa tête sur le côté, se posant sûrement la question dû : « Pourquoi il réagit comme ça ? ». Je soupire et mets mon bras sur ma tête, pour réfléchir. Je lui dis la vérité... ? Alors que dans son état, ça risque d'être plus que très compliqué... ? Ou alors je mens... ?
« Gil – ga – me – sh ! » , fait-elle en insistant bien sur toutes les syllabes, rapprochant sa tête de la mienne.
Je la regarde en rigolant légèrement puis souffle de nouveau. Je lui tapote ses cheveux et souris doucement.
« Ta famille est partie au Japon. Ils ont beaucoup de choses à faire, là-bas. Le problème, c'est que toi, tu as beaucoup de travaille ici, ils ne pouvaient pas te laisser partir avec eux. Ils reviendront très vite, avec pleins de surprises et de cadeaux ! En attendant, toi, tu dois rester bien sage avec moi et les attendre, compris ? »
Si je m'attendais un jour à devoir dire ça... J'en reviens pas... Elle me regarde avec surprise et sourit.
« J'ai hâte de rencontrer ma famille ! » , s'écrit-elle, plus qu'heureuse, se jetant dans mes bras.
Je manque de m'étouffer mais elle sourit à pleine dents. Normalement, tu ne l'as rencontre pas, ta famille... Tu l'as connais déjà, bécasse. Je ne dis cependant rien, ayant plus ou moins de la peine pour elle. Désormais, il va falloir qu'elle se remette à vivre une vie normal, coûte que coûte. Même si la mémoire de sa famille ne lui revient jamais... Je vengerai tout de même sa famille. Je le ferai, coûte que coûte.
Je regarde la main gauche de ma Master et la regarde attentivement. Il y a encore la marque du contrat : ça veut dire que je resterai bien là, jusqu'au bout. Je souris et embrasse sa main. Elle me regarde étrangement, se demandant sans aucun doute ce que j'étais en train de faire.
« Anaïs... Cette marque, là... N'en parle jamais. À personne. Compris ? Ça doit rester notre secret, d'accord ? » , m'exprime-je avec sérieux.
Elle m'observe quelques instants puis acquiesce de la tête.
« Oui ! Ça sera notre secret à tous les deux ! » , s'écrit-elle, heureuse.
Elle se blottit contre moi, comme un chat, et ferme les yeux, comme pour dormir. Je caresse ses cheveux, me remémorant tout ce qu'on a pu vivre ensemble, tous les deux.
« Je te le promets... Je les vengerai. Coûte que coûte. » , murmure-je.
Elle semble sourire dans son petit sommeil et se colle davantage contre moi, semblant heureuse.
*
Aku
Je remue mon vin dans mon verre et souris. Je le vois délicatement et souffle, heureux. Je regarde dehors la belle lune qui s'offre à mes yeux. Tout s'est déroulé exactement comme prévu. Tout est dans mes plans. Grâce à cette perte de mémoire... « Elle » va pouvoir véritablement se réveiller, désormais. Les deux ne feront qu'une... et je pourrais enfin obtenir ce que je veux : « Elle » et le Saint Graal.
Mes deux gardes du corps s'approchent de moi et s'inclinent respectueusement, comme à leur habitude. Je me tourne vers eux, le petit sourire aux lèvres.
« Maître. , dit celui aux cheveux rouges, Tora. Tout est en place. La Guerre Sainte aura bien lieu dans cinq ans, comme convenu. »
Je souris, satisfait de cette nouvelle. Tout va parfaitement bien. Je bois de nouveau une gorgée et respire l'air à pleine narine.
« Mais... , prend la parole Sasori, celui aux cheveux blancs et longs. Que fait-on de Anaïs ? »
Je souris et me tourne vers lui, prêt à trinquer avec quelqu'un.
« Nous allons la laisser tranquille. Après tout... Elle reviendra dans cinq ans, n'est-ce pas ? »
Mes hommes sourissent et acquiescent à mes propos. Dans cinq ans, elle reviendra au Japon. Dans cinq ans, la Guerre refera surface. Dans cinq ans... « Elle » renaîtra.
Je souris et éclate de rire pendant plusieurs secondes. Je reprends mon souffle et soupire. Je regarde le tableau à côté de ma fenêtre : une femme est assise prêt d'un lac. Elle a des yeux verts émeraudes et porte une robe d'un blanc pur. Ses oreilles sont pointues et elle peut ressembler à ce qu'on appelle une elfe. Je me lève et caresse le visage de cette femme si belle. Il n'y a jamais eu plus belle femme qu'elle. Elle est mienne. Elle m'appartient.
« J'ai hâte de te revoir... ma Princesse, ma Princesse des Mondes, ma dernière pièce pour le Saint Graal... ma Mew. » , murmure-je.
A SUIVRE DANS "LE SAINT GRAAL"
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Le Saint Graal - Prélude -
FantasiAnaïs est une jeune fille au lycée. Malgré les apparences, elle souffre au plus haut point : le harcèlement dans son établissement qu'elle cache le plus qu'elle le peut en est entre autre la cause. Du jour au lendemain, elle se retrouve avec une drô...