Une histoire inattendue

Chapitre 8.

La rencontre entre Xavier et Léo s'est plutôt bien passée. Ils ont parlé de moi, on fait un peu connaissance avant que Xavier ne me laisse toute seule avec lui. En partant, malgré sa tension palpable, il me fait un léger bisou entre la joue et les lèvres.

« Astoria : Alors, une impression ?

Léopold : Je m'attendais pas çà ça. Enfin, à te voir en couple avec quelqu'un d'aussi normal psychologiquement. Il a l'air d'être une bonne personne et de vraiment t'aimer. Fais juste attention à pas te bruler.

Astoria : Je me suis déjà brulé. Enfin, non, mais c'est bien trop tard pour y échapper si ça doit être le cas.

Léopold : Tu l'aimes vraiment ?

Astoria : Oh oui

Léopold : Rassures toi, ça se voit que c'est bien réciproque. Mais, il te dévore clairement des yeux... Mais pas que d'une façon romantique. Si c'est trop tôt

Astoria : Tais toi. On a déjà passé cette étape et tu n'as pas à en savoir plus.

Léopold : -rigole- ça va c'est bon. Je suis heureux pour toi et j'espère vraiment qu'il ne te fera jamais aucun mal. »

Il continue de me parler un peu de sa vie et un peu de nos parents avant de rentrer chez lui. Je suis heureuse de l'avoir vu et qu'il valide Xavier est un grand soulagement pour moi. Je pars, d'ailleurs, le rejoindre directement à son atelier. Quand j'entre, je le trouve concentré sur un tableau d'une sorte de portail.

« Astoria : C'est quoi ?

Xavier : Je sais pas, j'arrête pas de voir cette entrée et il faut que je te parle de quelque chose. Mais avant, je dois savoir, ton frère ?

Astoria : Il t'aime bien. Il a juste peur que tu finisses par me faire du mal, mais, c'est son côté protecteur ça.

Xavier : Jamais je ne te ferai du mal intentionnellement.

Astoria : Il a aussi dit qu'il fallait que tu arrêtes de me regarder avec trop d'envie -rigole-

Xavier : -rougis- Pardon ?

Astoria : Détend toi, c'est mon frère. Je lui ai dit. Et tu peux me regarder comme ça, moi, ça ne me dérange pas.

Xavier : C'est bon à savoir. Et j'adorerai continuer à en parler, voir plus que ça, mais je dois te montrer quelque chose... J'ai dessiné une chose bizarre et sans faire exprès mon dessins a pris plus ou moins vie et m'as fait ça »

Il me montre son cou en sang avec des marques de griffures. Je m'approche pour regarder de plus près, la blessure n'est pas profonde, mais je prends ce qu'il faut pour le débarrasser du sang autour pour mieux regarder.

« Astoria : ça va, ce n'est rien de grave. Quel chose t'as fait ça ?

Xavier : ça »

Il me montre un tableau posé plus loin dans la pièce, isolé des autres. Je reconnais immédiatement le monstre que j'ai vu dans mes cauchemars et m'assois sur le coup du choc de le revoir.

« Xavier : Oh, ça va ?

Astoria : C'est lui, c'est le monstre qui tue dans la forêt.

Xavier : Quoi ? Je ne l'ai jamais vu comment je peux...

Astoria : Je ne sais pas, mais, c'est bien lui et il a tenté de t'attaquer on dirait... Je ne sais pas qui il est, ou qu'est ce qu'il est, mais j'ai l'impression qu'il ne t'aime pas.

Xavier : Peut-être. Tu crois qu'il faut qu'on en parle à quelqu'un ?

Astoria : Non, surtout pas. Sinon ils vont vraiment penser que c'est toi le responsable... Cache bien cette chose. Si mercredi tombe dessus, elle ne va plus arrêter.

Xavier : Toute façon, elle sait que tu pars demain pour la journée, alors, je m'attends à la voir partout où je vais être.

Astoria : Oui je pense aussi... Je préfèrerai vraiment rester avec toi que d'aller me faire examiner encore et encore.

Xavier : Je sais, mais c'est pour ton bien, donc tu y vas. Pour une journée, je devrai réussir à me débrouiller quand même. Elle va pas pouvoir fuir et trouver des excuses à chaque fois et peut être que sans toi, elle finira par me dire ce qu'elle pense.

Astoria : Je sais pas. J'espère juste que ce n'est pas pire ce jour là qu'elle t'enverra en prison

Xavier : Au pire, tu viendras me sauver »

De base, je n'ai pas envie d'aller me faire occulter demain, mais, j'en ai l'obligation. Par mon statut d'étoffe, l'école se doit de vérifier certaines choses, sur mes pouvoirs, sur leur évolution et sur mon esprit. En temps normal, je le fais sans trop me plaindre car c'est la seule chose qui me permet de rester à l'école, mais, avec les conditions actuelles j'ai plus de mal de partir de l'école, même pour une seule journée.

Je ne pense pas que demain soit le jour que j'ai vu en rêve, mais, si ça devait l'être, je veux être au côté de Xavier pour le soutenir. J'avoue que cette histoire me fait tout de même peur. On ne sait pas du tout qui est le monstre, pourquoi il attaque et son niveau de force. Pour le coup, mercredi à l'air d'en savoir plus mais n'en parle pas, et surtout pas, à son premier suspect et sa copine.

Xavier remarque que je suis partie dans mes pensée et me prend dans ses bras pour me dire que tout ira bien. Il me raccompagne à ma chambre, mais, je ne le laisse pas partir et l'attire à l'intérieur.

« Astoria : J'ai pas envie de faire de rêves bizarre cette nuit... Si tu es là, peut-être que mon esprit sera plus calme.

Xavier : Alors je reste avec grand plaisir »

Nous nous préparons à dormir et je me cale dans ses bras. Sa simple présence m'apaise et me permet de m'endormir malgré mes doutes. Mais, même lui n'arrive pas à arrêter le destin et la nuit ne fut pas de repos.

« Xavier : -Qui me sert dans ses bras- Réveille-toi chérie, ça va allez.. »

Je reprends conscience doucement et regarde Xavier totalement perdu.

« Xavier : Tu as vu quelque chose ?

Astoria : Oui.. Mais comme un puzzle.. Je comprend pas tout. J'ai l'impression que Tyler est dangereux, plus qu'on ne le croit. Il a un lien avec quelqu'un, j'ai entendu une voix féminine. Je la connais mais je n'arrive pas à mettre de nom dessus.

Xavier : Tyler ? Je ne l'aime pas, mais, je ne sais pas trop s'il est si dangereux que ça.

Astoria : Fais attention quand même. J'ai un mauvais présentiment et en général, je ne me trompe pas. »

Je passe à ma douche après ce réveil mouvementé pour me remettre les idées en place et me prépare. Quand je sors, Xavier n'a pas bougé et je l'invite à rester ici le temps qu'il souhaite pendant que je descends rejoindre la directrice qui m'emmène je ne sais où pour me faire occulter.