Chapitre 34

166 8 2
                                    

PDV Nessa

J'ouvre la porte et entre dans la maison. Je monte en direction des chambres et m'enferme dans la mienne. On va être des colocataires, et collègues rien de plus, rien de moi. Pourquoi ça me fait aussi mal alors que c'est moi qui est voulu arrêter. Tous les jours à me dire de me ressaisir, mais pour me laisser avoir mal au cœur lorsqu'elle agit comme elle le fait. Et me voir perdre mes moyens quand elle est dans la même pièce que moi.

Je me fais de la peine. Pauvre de moi.

Je fais ma routine du soir. Met mon casque, lance ma musique doucement pour entendre ce qui se passe autour de moi. Je pense qu'il n'y a que la musique qui peut m'aider à ce stade. Je me rend à la cuisine, et me met à cuisiner. Se soir c'est pasta Carbonara. Je déshabille deux oignons, les lave et les découpe en tout petit carré.

Je me met à bouger sur le rythme et à chantonner. Lorsque j'entends des pas se rapprocher de moi. Je me retourne vivement et met le couteau sous la gorge de la personne avant de me rendre que c'est Shuri.

Elle lève les mains en l'air.

Je baisse le couteau, et me retourne pour remettre à couper mes oignons.

J'augmente le son de ma musique vu qu'elle est dans la maison maintenant. Je ne veux pas l'entendre me parler.

Je sens mon casque se soulever de mes oreilles. Je plante le couteau sur la planche et me retourne.

- Oui, votre altesse? Dis-je sur un ton qui se voulait calme

- Je te parle, tu n'entend pas ?

- Non j'avais le casque comme vous avez pu le voir.

- Maera restera avec nous maintenant.

- C'est votre maison votre altesse. Dis-je.

Elle me regarde en silence, puis reprend.

- Pourquoi tu ne dors plus dans ta chambre ?

Je me retourne et recommence à découper.

- Nessa je t'ai posé une question...

Je découpe avec force, mettant toute ma rage dans chaque coup que j'assenais a ce pauvre oignons.

- Nessa! Dit-elle en me retournant vivement.

Ma main glisse et le couteau vient s'abattre contre le dos de ma main, brutalement et profondément. Je hurle de douleur, elle me lâche par réflexe, Puis reviens en hallucinant sur ma blessure. 

- Oh mon Dieu Nessa , je suis désolée !

J'attrape ma main ensanglantée et cours vers la salle de bain. Elle me suit.

J'ouvre l'eau et passe ma main en dessous pour voir ma blessure ressemble à quoi. Elle est longue et profonde. Je n'arrête pas de saigner. Il me faut des points de suture.

Je l'ignore, et essaie de penser de façon raisonner pour ne pas m'infecter ou perdre ma main.

Il faut que j'aille aux urgences.  Je voulu la pousser pour passer mais elle me bloque le chemin, et me porte sans que je ne m'en rende compte.

-Dépose moi, je dois aller aux urgences.

Je serre ma main de toute mes forces pour arrêter l'hémorragie. Mais ça coule en continue. Je me salie et elle au passage ainsi que toutes les pièces qu'on traverse. On entre dans son bureau. Elle appuie sur un bouton en dessous de la table du bureau, et une porte dissimulé s'ouvre. Cela donne sur un petit laboratoire . Elle m'installe sur une paillasse. Je macule le sol blanc de mon sang. 

Elle se dirige vers une armoire et revient avec une sorte de pistolet.

- Donne moi ta main ... dit elle en me regardant.

Je l'ignore et ne fait rien. Elle prend ma main de force et pointe le pistolet vers celle-ci. Elle appuie sur la gâchette et c'est un laser bleu/violet qui en sort. Elle vise ma coupure, et va jusqu'au bout de celle-ci.

Je passe ma main par dessus et c'est comme si je ne m'étais jamais coupé. Il y'a du sang mais aucune coupure. Aucune cicatrice. Mes cellules se sont régénérées aussi rapidement. C'est incroyable.

Elle retourne le ranger et reviens avec une serviette. Elle nettoie mes  mains sans dire mot. Je la regarde faire, en silence.

- Pourquoi tu me tourmente autant ? Pourquoi je n'arrive même plus à rester dans mon pays qui est tout pour moi ?

Je la regarde toujours. Elle arrête son geste et lève les yeux vers moi.

- Nessa...

Je tourne ma tête pour ne pas la regarder. Je ne veux pas retomber. Pas une nouvelle fois.
Je descend de la paillasse mais je me trouve plus proche d'elle que je ne le voudrais.

- Laisse moi passer.

- Tes lèvres , ton visage, ton corps, tout me pousse à venir vers toi, même quand j'essaie d'être froide et distante. Je n'y arrive pas.

Ma poitrine commence à se lever rapidement. Je me met à fixer ses lèvres sans le vouloir. Une seule chose me pèse, c'est de savoir quel goût elles ont. Je veux....Nessa réveille toi. Il ne faut pas que je me laisse faire.

Et puis merde ...

SHURI II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant