Chapitre 39

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PDV Nessa

Sortir de cette maison va m'être impossible en tout cas par la porte principale donc il faut que je fasse le mur. Sauf que où je vais aller. Je me creuse l'esprit pour trouver une solution lorsque ma porte s'ouvre sur Maera avec un plateau repas . Cette scène m'est un peu trop familière. Je la regarde sans rien dire.

Elle finit par rentrer et s'approcher de moi. Elle dépose le plateau sur le bureau en face de moi.

-  Nessa il faut que tu manges, s'il te plaît.

- Je n'ai pas d'appétit.

- Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Pas à moi Maera, tu peux partir maintenant que tu as déposé le plateau. Je crois que t'as bien accompli la mission que la Reine t'as ordonné de faire.

- Je le fais parce que j'en ai envie ...

Je regarde le plateau et une idée germe dans mon esprit.

- D'accord.

-Nessa arrête d'être condescendante avec les gens qui essaie de t'aider.

- En me cachant la vérité.

- Parce que la connaître pourrait être pire...

- Suis-je votre enfant ? Non j'ai des doutes car récemment j'ai appris que j'étais orpheline, grâce à ta reine.

- Mais Nessa ...

- Sors s'il te plaît.

Elle me regarde perplexe.

- s'il te plaît...

Elle sort et ferme la porte. Je retire mes draps et les attaches entre eux en longueur avec des vêtements de sorte à ce que, ça me donne une corde assez solide. Je verrouille la porte de ma chambre, je pousse mon bureau jusqu'à ma fenêtre et attache à nouveau le drap au pied du bureau. Je tire dessus pour voir si le noeud est assez solide.

Je soulève le plateau et le dépose sur le lit. Je balance le reste de ma corde de fortune par la fenêtre. Je prend le sac que j'avais fais caché dans mon placard et le met sur mon dos. J'espère que je ne vais pas me  tuer se soir.

Je remercie tout ceux qui m'ont aimé. Je m'assoie sur le rebord de la fenêtre et m'accroche à la corde en faisant passer une jambe avant l'autre.

Me voici dans le vide, à environ 4 mètres de hauteur. Mon cœur ne fait que battre mais il faut que je me reprenne. Il ne faut surtout pas du stresse dans ce genre de situation.

Je descend tout doucement, et arrivé à 1 mètre il n'y a plus assez de corde. Il faut que je saute. Je compte à trois et saute dans le buisson à plat ventre.

Je me relève tant bien que mal et court en boitant, sans regarder derrière. Je prend mon téléphone et essaie d'appeler Éden. Il a dit de ne pas le contacter mais je n'ai personne. Et je vais essayer jusqu'à ce que quelqu'un me réponde.

Personne ne répond mais au bout de la 10ème fois, j'entends enfin quelqu'un.

"...: Allô ? 

C'est la voix d'une fille.

Moi : Euh oui... dis-je à bout de souffle. Est-ce... que je ... pourrais parler à Éden... s'il... vous plaît.

...: MON CHOUU TÉLÉPHONE !

Je retire le téléphone et revérifie pour être sûr que c'est son numéro et c'est le cas.

Éden : Allô ?

Moi : Éden ...

Éden : Nessa ? Je t'ai dis de ne pas me contacter...

Moi : je... n'ai ... nul part ... où... allez... dis-je essoufflée.

Je m'arrête pour reprendre ma respiration. Je suis sur le bord de la route. Les voitures me dépassent, certaines klaxonnent.

Je l'entend souffler.

Éden : j'arrive..."

Il raccroche. Je repère un banc et m'assois. Après 30 minutes une moto s'arrête devant moi.

Il descend retire son casque et me s'approche. Je me lève et il me prend dans ses bras.

- Tu m'as manqué... fait-il.

Il me lâche et me regarde. Il me tend le casque je le met et monte sur sa moto.

- Éden ?

- Oui, princesse ...

- Comment as-tu su où j'étais ?

Il ne répond pendant un instant.

- Mon instinct...

Je pose ma tête contre son dos, en essayant de ne pas le soupçonner lui aussi de quelque chose.

SHURI II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant