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Kana : Arrête de bouger et laisse moi regarder l'état de ton nez. Tu l'as éclaté sur le sol, tu saignes. Où est-ce que les mouchoirs sont rangés ?

Izuku : D-dans les tiroirs..de la salle de bain.

Kana : Montre moi où est la salle de bain. S'il te plaît.

J'avais hoché la tête rapidement en fuyant le plus vite possible jusqu'à la salle de bain. Elle était derrière moi et je sentais son regard sur moi. J'avais ouvert la porte du premier placard avec hâte et avais failli me la prendre en pleine tête mais sa main s'était placée sur la porte à temps et je l'avais juste frôlé. Elle avait pouffé et elle m'avait écarté pour se mettre devant le placard.

Kana : Assis toi sur ce meuble. Tu es trop petit pour que je puisse le faire correctement.

Izuku : Je— je vais le faire tout seul !

Kana : Hors de question. Tu serais encore capable de t'enfoncer le mouchoir trop loin et le coincer, puis mourir. Assis toi.

J'avais fini par lui obéir, de toute façon j'avais l'impression que je n'allais jamais réussir à lui tenir tête ou à avoir le dernier mot. Elle était tellement autoritaire mais son ton joueur rendait le tout moins sec.

Kana : Tu vas me donner des cours de quoi ?

Izuku : Je ne sais pas ! Tu as du mal avec quoi ?

Kana : Tout ?

Izuku : Tout ?

Kana : Tout.

Elle avait été silencieuse quelques secondes avant de reprendre.

Kana : Ma mère pense que je suis nulle dans tout.

Izuku : Alors on commencera par la physique !

Kochiro avait hoché la tête et avait posé le mouchoir contre mon nez. J'avais relevé la tête parce que même assis en hauteur j'étais un peu plus petit qu'elle. Elle était concentrée et ne parlait pas. De toute façon, elle n'avait pas l'air d'être une personne très bavarde non plus. J'avais détaillé son visage pendant qu'elle essuyait mon sang.

Ses joues roses étaient adorables et son nez était mignon. En tout cas, je trouvais. J'avais commencé à décrire dans ma tête ses lèvres et m'étais figé. "Parlons plutôt de ses cheveux !!" était la seule pensée décente que j'avais pu avoir à ce moment. J'avais donc, pour mon bien mental, préféré me concentrer sur sa coupe de cheveux et la forme de ses sourcils.

Kana : J'ai fini, tu es, de nouveau, tout beau, tout propre. Tu peux descendre. On va réviser ?

J'avais hoché la tête avec empressement et avais sauté du meuble de salle de bain pour avancer jusqu'à ma chambre. J'avais fait attention à ne pas me prendre les pieds dans mon pantalon ou à ne pas me prendre le mur à côté de moi à cause de mon inattention. J'avais décidé de faire une croix sur les gaffes pour ne pas paraître plus idiot que je le paraissais déjà.

J'avais ouvert la porte de ma chambre mais l'avais directement refermée en me plaçant dos contre la porte pour montrer que c'était "défense d'entrée". Kochiro m'avait regardé de haut en bas, elle avait placé ses poings sur ses hanches et avait haussé un sourcil sans me lâcher du regard. Elle avait fini par faire un mouvement de tête sur la gauche et mon corps s'était déplacé sur le côté pour s'écraser sur le mur. J'avais grimacé et avais frotté ma joue d'une main.

Mais la douleur n'était rien face à l'horreur de voir ma porte grande ouverte, la lumière allumée et Kochiro assise sur mon lit. Elle avait pris une figurine posée sur mon bureau et l'observait sans rien dire. J'avais soufflé pour me détendre et reprendre contenance. Son alter était vraiment cool au passage ! Déplacer les gens rien qu'en bougeant la tête, super cool ! Moi je me cassais des membres pour taper dans des trucs.

Kana : Pourquoi tu l'as en double ?

Izuku : Ce n'est pas un double !! Celle-ci est l'édition normale et illimitée, celle dans la mini vitrine est l'édition limitée ! Il en existe que vingt au Japon !

Kana : Et tu as réussi à l'avoir ? Impressionnant. Tu n'es peut-être pas si empoté que ça finalement.

Izuku : Tu veux que je te montre ma collection ??

Kana : Pas maintenant, peut-être plus tard. Je suis déjà fatiguée alors commençons les cours maintenant avant que je ne change d'avis et dorme.

Izuku : Oh oui bien sûr !

Je m'étais assis à côté d'elle jusqu'à réaliser qu'il fallait peut-être que je sorte des livres et cahiers, je lui avais demandé d'attendre, gêné et avais foncé chercher tout ça dans mon sac pendant qu'elle souriait. J'avais l'air de l'amuser mais je ne savais pas vraiment comment le prendre. J'avais retrouvé ma place et une moue gênée avait pris place sur mon visage sans jamais me quitter.

Au moins, point positif, elle n'avait pas l'air d'être dérangée par l'état chaotique de ma chambre et les posters d'All Might partout.

Lève les yeux | 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 𝐌𝐢𝐝𝐨𝐫𝐢𝐲𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant