20 - FIN

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Pendant toute l'heure j'avais tremblé de la jambe, impatient de pouvoir parler à Kana. Elle était là. Deux sièges derrière moi et elle était calme, silencieuse. Je n'avais qu'une envie, la prendre dans mes bras. Elle m'avait sérieusement manqué et j'avais beaucoup de questions à lui poser ! J'avais continué de ronger mes ongles en lançant un dernier coup d'œil à l'horloge accrochée au mur près du tableau. Ça allait bientôt sonner. J'étais pressé. Et en observant quelques élèves, je n'étais pas le seul qui étais pressé de lui parler.

Le bruit affreux de la sonnerie avait retenti dans toute la classe et malgré mon envie de la voir, je n'avais pas réussi à bouger de ma chaise. J'étais comme collé à elle, j'avais en fait juste très peur. Est-ce que pour elle tout était pareil que quand nous étions chez moi ? Est-ce qu'elle voulait toujours être proche de moi ? Je ne savais pas et ça m'effrayait plus que je ne le voulais.

Je l'avais entendu rire et parler avec quelques filles puis son rire s'était arrêté. J'avais regardé mes mains posées sur mon bureau en stressant intérieurement, ses pas se rapprochaient et j'entendais déjà Denki et Mina trafiquaient des choses derrière mon dos.

Kana : Toujours autant tendu en me voyant ?

Elle s'était penchée en avant sur mon bureau pour poser ses coudes dessus. J'avais levé la tête vers elle et en croisant son regard, j'avais cru me prendre un immeuble sur le crâne. Elle était toujours aussi belle, rien n'avait changé. Les éclairs dans ses yeux et cette tension qu'elle instaurait entre nous étaient toujours là. Je le ressentais et ça m'avait fait frissonné. J'avais essayé de sourire et elle avait souri en retour.

Izuku : Tu m'as manquée Kana.

Son regard s'était adouci et j'avais plongé mes yeux dans les siens, je ne voyais qu'elle.

Kana : Toi aussi tu m'as manqué. Surtout que la dernière qu'on s'est vu, j'ai fuit lâchement.

Izuku : C'est vrai. Mais-

J'avais hésité quelques secondes mais son sourire m'avait encouragé à lui parler, à lui avouer ce que je voulais. Je m'étais légèrement penché vers elle pour ne pas laisser entendre ce que je voulais dire à tout le monde.

Izuku : Et si on refaisait ce qu'on avait commencé avant d'être interrompu ?

Je n'avais jamais cru pouvoir être aussi entreprenant avec elle et je l'avais senti sourire contre ma joue, elle était plutôt contente que je le sois de ce que je remarquais. Elle avait approché son visage du mien et une lueur de malice était apparu dans son regard. Ses lèvres avaient frôlé les miennes mais elle s'était éloignée au dernier moment, un sourire au coin des lèvres. Elle cherchait vraiment à me rendre fou. Et elle réussissait.

J'avais froncé les sourcils et l'avais tirée par sa cravate pour l'approcher de moi. J'avais écrasé mes lèvres contre les siennes, m'en fichant que tous mes camarades nous voyaient. Je m'en fichais des remarques de fangirl de Mina. À ce moment, il n'y avait que elle qui existait, que nous. J'avais placé ma main sur sa joue en la sentant sourire contre mes lèvres. Ses lèvres étaient sucrées. J'avais cru rêver en le sentant mordiller ma lèvre inférieure et j'avais entrouvert mes lèvres avec timidité. Elle redevenait plus entreprenante et j'aimais ça plus que tout. J'avais lâché sa cravate que je tenais encore avec ma deuxième main et l'avais posée sur la table pour trouver un équilibre. Mes jambes étaient en compotes et mon cerveau en redémarrage. Je ne répondais plus de rien. Sa langue jouait avec la mienne et sa main s'était glissée dans mes cheveux. Je sentais mon ventre se tordre de plaisir, j'avais envie qu'elle m'embrasse encore et encore. J'avais envie de la sentir près de moi.

Quand elle s'était séparée de moi et que j'avais vu ses yeux remplis d'une lueur que je n'avais jamais vu, j'avais rougi. Je voulais encore l'embrasser mais ce qu'on venait de faire était déjà beaucoup pour le moment. Mina avait crié partout avec Ochako que j'avais enfin trouvé une copine et Denki m'avait félicité. Il m'avait demandé si j'avais suivi ces conseils en matière de drague et Kana avait ri en se rendant compte que c'était lui l'idiot qui m'avait conseillé des choses étranges.

Kana : Il n'en a pas eu besoin ne t'inquiètes pas ! Il a juste eu besoin d'embrasser le sol pour me charmer.

Elle avait pouffé dans sa main et j'avais caché mon visage dans mes mains en secouant la tête. J'étais vraiment tombé amoureux d'un petit démon qui adorait me mettre dans l'embarras.

-FIN-

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Lève les yeux | 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 𝐌𝐢𝐝𝐨𝐫𝐢𝐲𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant