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3 novembre, 17h42 :

Je ne savais pas depuis combien de temps on révisait mais je sentais la fatigue m'envahir et Kochiro dormait presque sur sa main, lassée et fatiguée aussi. Elle avait l'air d'avoir la bouche sèche et baillait toutes les deux minutes en se frottant les yeux avec sa main. Elle était maquillée, elle ressemblait donc à un panda à force de frotter ses yeux mais je n'avais pas osé lui dire. Mais elle avait sûrement dû le remarquer parce que le dos de sa main était recouvert d'eye-liner, de mascara et de crayon noir. Les inconvénients du maquillage.

Izuku : On va manger ?

Kana : Dormir, c'est mieux.

Izuku : On doit manger et puis je dois prendre soin de toi jusqu'à que tu t'en ailles.

Kana : Pff. D'accord papa.

Izuku : Tu n'as pas d'allergies ??

Kana : Aucune. Et j'aime tout, prends ce que tu veux.

Izuku : Je crois qu'il nous reste du riz et du poisson. Je te fais ça ?

Kochiro m'avait fait le signe de parfait avec ses doigts et j'avais enfin levé mes fesses de mon lit. J'avais pris direction de la cuisine en m'étirant, étonnement j'étais trois fois moins maladroit sans cette fille dans les parages. Elle me rendait extrêmement nerveux, comme la majorité des filles mais j'avais en plus la pression de faire bonne impression. Et une figurine All Might était en jeu aussi !

J'avais sorti tous les plats nécessaires et avais remonté les manches de mon haut pour m'y mettre proprement. D'abord, cuire le riz ! J'avais commencé ma petite cuisine de meilleure humeur et avec plus d'énergie, les bonnes odeurs m'avaient remonté à bloc.

J'avais commencé la cuisson du poisson quand j'avais senti un poids sur mon épaule. J'avais failli tout reverser et peut-être mettre le feu à l'appartement mais des mains s'étaient posées sur les miennes et tout était resté à sa place. C'était l'alter de Kochiro. La même Kochiro qui venait juste de poser sa tête sur mon épaule et qui soufflait sans s'en rendre compte contre mon cou. Ses mains étaient restées sur les miennes quelques secondes de plus et je l'avais entendu souffler du nez, amusée.

Kana : Heureusement que mon alter rattrape tes bêtises. Il ne m'a jamais été aussi utile que pour aujourd'hui.

J'avais baissé la tête sur les plats et avais repris mes ustensiles pour continuer de m'occuper du poisson pensant que la brune allait se décaler mais elle avait eu l'air d'avoir pris ses aises sur mon épaule.

Kana : Izuku, j'ai faim.

Izuku : Izuku ??

Kana : J'ai l'impression que t'es un vieux quand je t'appelle par ton nom de famille, c'est plus amical de dire Izuku.

Sa voix était fatiguée et j'avais senti une de ses mains se poser sur mon avant bras qui tenait une spatule. J'avais bugué, bégayé et mimé des phrases qui n'avaient aucun son tellement son contact me rendait timide. Pourquoi fallait-il que la fille que je devais garder soit aussi imposante et déstabilisante ?! Je ne pouvais pas le nier, oui elle était vraiment très déstabilisante et son charisme était plus que présent..! Et sa façon de dire mon prénom.. j'allais devenir fou en même pas quelques heures !

Kana : C'est moi le héros ici j'ai l'impression, fais attention. Izuku.

Est-ce qu'elle le faisait exprès ? Est-ce qu'elle se rendait compte de l'effet qu'elle me faisait ? Son toucher me brûlait de l'intérieur, et ce n'était pas désagréable.

Izuku : Hum— Pourquoi tu es venue ici ?

Kana : Je voulais savoir ce qu'on mangeait.

Izuku : Mais je te l'ai dit avant de partir ? Non ?

Kana : Oui, je sais. Mais— laisse moi te regarder sans poser de questions, d'accord ? Je m'ennuyais.

Izuku : Me regarder cuisiner ?

Kana : Hum. Ça te dérange ?

"OUI. Tu m'empêches de me concentrer, j'arrive même plus à penser correctement." voilà ce qu'il se passait dans ma tête. J'avais fini même par avoir peur de mon propre comportement. Avec Ochako, Mina, Tsuyu et les autres filles je n'étais pas autant déstabilisé ! C'était impossible de faire quoi que ce soit avec quelqu'un comme Kochiro! Mais je n'avais jamais connu quelqu'un d'aussi effrayant...et attirant, en même temps !

Kana : Tu as besoin d'aide ?

J'avais senti sa tête se décoller de mon épaule et mon dos avait été libéré. J'avais soufflé de soulagement intérieurement et je l'avais vu s'asseoir sur une chaise de la salle à manger juste devant car je n'avais pas répondu. Mes mains étaient presque en train de trembler et j'avais été obligé de placer une main sur mon cœur en le sentant battre si fort dans ma poitrine. Je devais sûrement être rouge. La honte !

Lève les yeux | 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 𝐌𝐢𝐝𝐨𝐫𝐢𝐲𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant