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Elle s'était relevée un peu et son sourire s'était élargi quand elle m'avait vu faire des aller-retours entre le bas de son visage et ses yeux. Elle avait l'air de faire la même chose.

Kana : Ça, tu le fais tout le temps. Tu ne remarques même pas à quel point tu es proche de moi.

Izuku : Kana..

J'avais senti un certain courage monter en moi quand je l'avais vu se rapprocher encore un peu. Elle était si belle.. J'avais réalisé que mes mains étaient toujours sur ses hanches mais je n'avais eu pas envie de les retirer, finalement j'avais abandonné une de ses hanches pour poser ma main sur sa joue. Elle avait souri, différemment cette fois, elle était plus douce et rassurante. J'avais approché mon visage du sien et mes lèvres avaient frôlé les siennes. Elle avait reculé son visage quelques secondes, calculant sûrement le pour ou contre. Trop impatient, j'avais glissé ma main derrière sa nuque pour l'approcher de moi et l'embrasser. Depuis le début, c'était ce dont j'avais envie.

La sentir si près et surtout avoir ce que j'avais attendu longtemps, me rendait étrange. Je ne savais pas comment expliquer. Mais j'étais heureux. J'avais même arrêté de trop penser pendant quelques secondes juste en la regardant et l'embrassant.

Notre échange n'avait même pas duré cinq secondes, la porte s'ouvrant de l'appartement, avait fait sursauter Kana qui s'était éloignée au bout de mon lit, à l'opposé de moi. Son air timide et cramoisi la rendait vraiment mignonne. Je m'étais levé du lit et avais regardé l'heure. 8:54. C'était effectivement l'heure pour Kana de partir. Et ma mère et la sienne étaient là. Au mauvais moment.

J'allais parler à Kana mais avant qu'un mot ne sorte de ma bouche, elle avait fuit presque en courant. J'avais regardé la porte de ma chambre se fermer avant de lancer mon coussin à travers ma chambre sous l'excitation. Il s'était passé quoi là ? Je l'avais vraiment embrassé ?? Moi ? J'avais fait le premier pas ?? Tout seul ?? J'avais sauté sur place en bâtant des bras.

Mais la vérité m'avait vite rattrapé quand j'avais entendu ma mère m'appeler du salon. C'était vrai, ce n'était pas éternel. Elle devait partir. Je ne savais même pas si j'allais un jour la revoir, elle habitait assez loin de ce que j'avais pu comprendre. J'avais baissé la tête en arrêtant de sauter partout. La tristesse avait bientôt pris le dessus sur l'euphorie. Je ne pouvais pas empêcher mes yeux de se mouiller. Je m'étais, cependant, repris rapidement. Il ne fallait pas que je la joue sentimentale ! Ça n'allait pas faire bonne impression si j'arrivais en pleurant devant la mère de Kana !

Lève les yeux | 𝐈𝐳𝐮𝐤𝐮 𝐌𝐢𝐝𝐨𝐫𝐢𝐲𝐚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant