Chapitre 40 : La Malédiction de Circée

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- JE L'AI ! CA Y EST JE L'AI ! s'écria une voix à côté de Severus, je n'en reviens pas, on l'a enfin trouvée, oh Severus regarde, je l'ai !

Ce dernier sursauta à l'entente des cris de joie qui provenaient du canapé à côté du sien.

Cela faisait quelques semaines à présent qu'ils parcouraient des dizaines de livres sans jamais trouver une once de réponse. Il sentait que la jeune femme perdait espoir au fur et à mesure que les semaines passaient tandis que les crises se faisaient de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes à tel point qu'elle n'avait plus l'occasion d'attendre un peu lorsque les premiers signes se manifestaient.

Minerva McGonagall l'avait presque implorée d'aller à Sainte-Mangouste mais c'était sans compter les railleries du professeur Rogue qui ne pouvait s'empêcher de traiter ces soigneurs d'incompétents, tout juste bons à soigner les morsures et brûlures de scroutt à pétard. Hermione ne put s'empêcher de trouver cet élan de protestation adorable, sachant qu'il réagissait ainsi dans l'unique but de la protéger car, effectivement, si elle allait là-bas, ils seraient incapables de la soigner. Pire, ils reprendraient tout le protocole à zéro et si elle devait à nouveau attendre que des potions fassent effet sur sa fièvre, elle y succomberait probablement.

Hermione s'était levée d'un bond et s'était précipitée vers lui, un vieux livre épais dont les pages étaient jaunies et écorchées entre les mains.

- Regarde, dit-elle, juste ici.

Severus tira l'ancien livre qu'elle lui présentait vers lui afin de voir ce qui y était inscrit. Il sentit Hermione se pencher à côté de lui et l'odeur de ses cheveux titilla ses narines.

Son regard se posa sur une vieille page abîmée et jaunie et dont les coins témoignaient des ravages que le temps avait eu sur l'ouvrage. En lettres manuscrites, d'une écriture verte, on pouvait y distinguer ceci :

La Malédiction de Circée

Du plus profond de ton cœur, tu pourriras.

De tes entrailles jailliront noirceur, puanteur et choléra

Rien n'aura d'égal que ta peur viscérale

De te retrouver le visage bien trop pâle

Entends les tambours raisonner

Ils viennent pour te chercher

Nul n'a besoin de toi

Que les démons que tu nourriras

Par la baguette du malin

Tu ne verras pas de lendemain

"Sit cor tuum desinat et corpus tuum putrescat ad pascendum daemones"

- Severus, dit-elle d'une voix tremblante, nous l'avons mais je ne vois rien concernant une éventuelle guérison.

Rogue se pinça l'arête du nez entre les doigts. Effectivement, il s'agissait bien de la malédiction qu'Hermione avait reçue mais rien dans ce livre n'indiquait comment s'en débarrasser. Il relu plusieurs fois le texte, à la recherche d'un indice, d'une indication quant à la solution. Après plusieurs lectures, il n'en avait trouvé qu'un mais celui-ci était un peu mince pour justifier son idée. C'était risqué et il n'avait aucune garantie que cela fonctionnerait. Peut-être que les effets du maléfice en seraient décuplés ou peut-être même pourrait-elle ne pas y survivre...

- Severus ? Tu es bien silencieux, dis-moi à quoi tu penses.

Il n'osa pas lever les yeux du livre. Si par malheur elle s'apercevait qu'il avait peut-être une solution, elle l'intimerait d'essayer mais s'il lui arrivait quelque chose, ce serait entièrement de sa faute.

Tant que tu vis - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant