Chapitre 35 : Mise en garde

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Hermione fut réveillée par un rayon de soleil qui traversait l'unique fenêtre de la chambre. Elle n'avait plus dormi aussi bien depuis longtemps.

Elle se rappela de cette nuit passée avec lui.

Ici, elle n'avait plus peur de rien, elle se sentait apaisée entre ces mûrs, dans son lit, dans ses draps à lui. Elle se rappela de chaque caresse, des doigts de Severus qui parcouraient son corps nu, des sensations qu'elle ressentait et du plaisir qu'elle avait éprouvé lorsqu'il la faisait sienne. Il savait être doux et à la fois sauvage, tendre et à la fois brutal. C'était une extase pour elle. Auparavant, elle s'était déjà imaginée ce moment dans son intimité mais jamais elle ne s'était attendue à ça. Ils semblaient être sur la même longueur d'onde, comme si non seulement leurs corps ne faisaient qu'un mais aussi leur âme. Jamais elle n'avait connu ça avec d'autres hommes. Était-ce dû à la dangerosité de la situation ? Était-ce cet interdit qui rendait ce moment encore plus excitant, encore plus palpitant ? C'était envisageable, toutefois elle doutait fort que cela ne soit dû qu'à ça. Avait-il ressenti la même chose qu'elle ?

Elle s'étira de tout son long sentant encore quelques douleurs la tirailler mais elle ne savait pas si elles étaient dues au massage cardiaque ou à la nuit intense qu'elle venait de passer.

Elle se retourna vers le côté du lit où se trouvait Severus mais elle fut déçue de constater que les draps étaient vides et froids. Elle ne fut pas vraiment surprise, après tout, il restait lui-même même s'il arrivait à baisser son masque avec elle. Malgré tout, elle ne put museler cette petite voix dans sa tête qui se demandait s'il ne s'était pas tout simplement enfoui et s'il ne regrettait pas cette nuit avec elle. Ils venaient tous les deux de franchir la ligne rouge, celle qui indique le point de non-retour alors qu'ils auraient dû la respecter. Du mieux qu'elle put, elle rabroua ses pensées qui venaient partiellement gâcher cette parenthèse de paix qu'elle ne voulait pas refermer trop vite.

Elle enfila la culotte et la chemise que Severus lui avait ôtées la veille au soir et se dirigea vers le salon. Les gargouillis de son ventre lui indiquèrent qu'elle était affamée.

Lorsqu'elle pénétra dans le salon, elle fut déséquilibrée par un Pattenrond qui lui sauta dans les bras, heureux de retrouver sa maîtresse.

- Que fais-tu ici, toi ? demanda-t-elle surprises mais tout sourire à son mi-Fléreur pendant qu'elle lui ébouriffait la tête.

Elle chercha la présence de Severus dans la pièce mais tout ce qu'elle vit, c'était une valise accompagnée d'une montagne de livres. Hermione reconnut la sienne. Il s'agissait de ses affaires qui se trouvaient, là, dans l'encadrement du hall d'entrée. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait alors elle s'approcha de sa valise et aperçut un parchemin posé dessus sur lequel un mot était griffonné.

Chère Miss Granger,

En désaccord avec la directrice de Poudlard, Minerva McGonagall, nous en sommes venus à la conclusion qu'il était préférable, pour votre sécurité, que vous emménagiez temporairement dans mes appartements. Ceci afin de pouvoir assurer une extrême surveillance de votre état de santé en attendant de trouver un remède à votre problème.

P.S. : Si je trouve ne serait-ce qu'un seul poil de ce chat dans mon lit, je vous assure qu'il passera toutes ses journées et ses nuits chez Hagrid.

Respectueusement,

S.R.

Hermione déposa le parchemin, un sourire amusé aux lèvres. Elle avait compris que le désaccord, qu'il mentionnait dans sa lettre, venait très probablement de Minerva et non de lui, cette dernière ne voyant pas d'un très bon œil le rapprochement qu'il se passait entre eux deux. D'ailleurs, elle n'osait imaginer la réaction de Minerva si elle apprenait à quel point ils s'étaient rapprochés.

Tant que tu vis - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant