Chapitre 34 : Mon cœur s'est arrêté de battre

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Severus marchait aussi vite qu'il le put avec Hermione dans les bras, jetant de temps en temps un regard sur sa poitrine qui continuait à se soulever.

Il entra avec force dans ses appartements, enfonça la porte de sa salle de bain avec son pied et déposa Hermione sous la douche. Il ouvrit le robinet d'eau froide et surveilla toujours sa respiration.

Quelques minutes plus tard, la température d'Hermione semblait être descendue mais elle restait inconsciente. D'un coup de baguette, il la sécha et l'installa dans son lit. Il lui administra un philtre revigorant afin qu'elle reprenne rapidement des forces. Il ne lui restait plus qu'à attendre qu'elle se réveille.

Minerva McGonagall était passée vérifier l'état de la jeune Gryffondor et fut soulagée d'entendre qu'elle allait mieux. Elle souligna le fait qu'il était impératif qu'ils sachent de quel mal elle souffrait et Rogue lui fit comprendre qu'il s'en occuperait. Ce qui ne surprit qu'à moitié la directrice. Elle insista sur le fait qu'il valait mieux que Miss Granger regagne l'infirmerie mais Rogue la chassa de ses appartements et lui claqua presque la porte au nez sous les protestations de Minerva.

Ce n'est que tard dans la soirée, qu'Hermione se réveilla doucement. Elle mit un instant à réaliser où elle se trouvait. Elle ne se souvenait de rien si ce n'est que Rogue refusait d'écouter ses excuses et l'avait laissée seule dans sa classe.

Elle se redressa lentement, ses côtes lui faisaient un peu mal. Elle parcourut du regard la chambre, plongée dans la pénombre dont seule la flamme d'une bougie suffisait à distinguer les formes. Elle tomba sur une silhouette qui semblait endormie dans un fauteuil, en face de son lit. Elle plissa les yeux afin d'identifier la masse sombre lorsqu'une voix grave résonna.

- Bien dormi, Miss Granger ?

Hermione reconnut immédiatement la personne à qui appartenait cette voix et fut soulagée de constater qu'elle était dans sa chambre.

- Que s'est-il passé ? demanda-t-elle, un peu désorientée.

Rogue se leva de son fauteuil et se plaça debout, à côté d'elle. Du bout des doigts, il remit une mèche d'Hermione qui lui tombait sur le visage, derrière son oreille.

Hermione le regarda faire, ne comprenant pas son changement radical de comportement.

- Votre cœur s'est arrêté de battre, dit-il le plus simplement possible, dissimulant toutes les émotions qui le parcouraient encore.

Hermione ne comprenait pas ce qu'il lui était arrivé. Elle fit un effort pour se souvenir d'un détail sur ce qu'il s'était passé mais rien ne lui vint en mémoire.

- Comment suis-je encore vivante dans ce cas ?

- J'ai pratiqué sur vous, ce que les moldus appellent, un massage cardiaque.

La Gryffondor savait tout à fait ce que c'était et fut étonnée qu'il connaisse une telle chose. Elle savait que son père était un moldu. Il devait probablement avoir entendu parler de ça étant jeune. Les sorciers étaient un peu archaïques dans leur méthode de guérison. Les potions étaient parfois bien utiles mais il fallait reconnaître que les moldus étaient en avance sur ce point-là.

- Vous m'avez ramenée à la vie, dit-elle le regard dans le vide et à mi-voix comme si ça l'aiderait à réaliser ce que cela représentait. Je ne sais pas comment vous remercier.

- Disons que nous sommes à égalité maintenant.

Hermione sourit et le visage de Rogue, auparavant si préoccupé, s'apaisa. Elle recula légèrement du lit, faisant comprendre à l'homme qu'elle lui faisait une place. Rogue recula d'un pas face à la demande de la sorcière. Celle-ci ne put cacher sa déception. Apparemment, il n'avait pas changé son point de vue quant à leur relation.

Tant que tu vis - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant