Chapitre 47 : Azkaban

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Durant toute la durée du procès, Rogue devait rester enfermé, seul, sans aucune visite, dans une cellule d'Azkaban. C'était la condition pour qu'il puisse bénéficier d'une faveur. C'est ce qu'avait déclaré le Ministre à Hermione lorsque celle-ci avait fait irruption, furieuse, en plein milieu d'un conseil de la magie qui réunissait les mages les plus hauts placés. Elle avait déclaré qu'il était inadmissible de juger un homme dont certains actes, certes, étaient à discuter voir même condamnables mais qui avait passé la majeure partie de sa vie à protéger le survivant et qui venait également de tous les sauver en s'occupant de Bellatrix, sans l'avoir écouté au préalable. Elle avait déclaré que la justice magique se devait d'être un exemple pour tous depuis la chute de Voldemort vu le nombre de partisans qu'il y avait eu au sein même de l'institution.

Elle avait fait appel à la démocratie en posant la question aux membres présents. La majorité avait alors approuvé la demande de la jeune Gryffondor au grand soulagement de celle-ci.

L'ordre d'annuler la sentence avait alors été envoyé à la prison d'Azkaban, libérant ainsi Severus d'une mort certaine.

- Laissez-moi passer ou je vous jure que vous vous souviendrez de ce jour toute votre vie !

- On se calme, ma petite dame, vous ne pouvez entrer ici sans un document officiel attestant que...

- Je me fiche de votre paperasse, j'ai besoin de savoir s'il est encore en vie et au lieu de ça, je suis coincée ici, avec vous. Attendez que je sois entrée...

- Ce sont des menaces ?

- On dirait qu'il a déteint sur toi, Hermione. On croirait l'entendre, dit une voix qui s'élevait du couloir derrière le gardien. Merci Malov, je vais prendre le relais.

Le gardien s'écarta et laissa passer le jeune homme qui se tenait à présent derrière la porte d'entrée.

- Oh Harry ! Par Merlin, je t'en supplie, dis-moi qu'il n'est pas trop tard, dis-moi qu'il est toujours vivant.

Harry, qui observait la jeune femme par le parloir situé en haut de la porte d'entrée de la prison, lui sourit.

- Il va bien, Hermione.

C'est alors qu'elle soupira de soulagement et s'effondra sur le sol en pierre qui menait à l'entrée de la prison d'Azkaban.

La porte s'ouvrit et Harry se précipita afin d'aider son amie à se relever. Elle pleurait toutes les larmes de son corps. Ses émotions, qu'elle gardait en elle depuis des heures, avaient besoin de sortir.

Ils pénétrèrent à l'intérieur de la prison et Harry fit apparaître une chaise sur laquelle Hermione s'assit.

- Excuse-moi Harry, je ne voulais pas...

- Ne t'excuse pas, Hermione, c'est normal.

Un long silence s'installa pendant lequel Hermione essayait de se calmer.

- Tu penses que je peux le voir ?

- J'ai besoin d'une attestation signée du Ministre pour ça alors que c'est lui-même qui a refusé toute visite mais je devrais pouvoir m'arranger.

L'espoir dans le regard de la jeune lionne qui ne faisait que s'estomper, se raviva soudainement.

- Attends-moi un instant ici, tu veux ?

Hermione acquiesça et Harry disparut l'instant d'après derrière une porte qui menait aux profondeurs de la prison.

Elle ne put s'empêcher de se demander dans quel état il devait être. Avait-il déjà été confronté au détraqueur avant qu'il ne soit secouru ? Attendait-il toujours son heure arriver sans savoir ce qu'il se passait à l'extérieur ? Elle n'avait pas eu le temps de poser toutes ces questions à Harry.

Tant que tu vis - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant