Deux heures qu’il est assis ici, et en toute honnêteté Aleksandr ne savait pas pourquoi il ne partait pas tout simplement. Il avait tant à faire, mais il se sentait las. Il y’avait des jours comme cela dorénavant dans sa vie, chose qu’il ne connaissait pas avant elle. Puis il a fallu qu’elle parte pour que son esprit commence à prendre des temps de pauses pour pouvoir affronter ses journées toutes plus vides les unes des autres. Surtout la nuit.
Avant de la connaitre toutes ses journées étaient parfaites, puis elle est venue avec son beau sourire, la belle odeur de ses cheveux, son rire à la douce musicalité, qu’elle lui casse la tête avec des disputes dont il s’excusait sans pour autant savoir ce dont il était coupable. Qu’elle lui fasse goûter sa cuisine chaleureuse, qu’elle lui apprenne à faire des gâteaux qu’il était même content de réaliser, qu’elle lui montre ce que ça faisait d’être enlacé par ses bras à la douce peau pour dormir, et ce que ça faisait de se réveiller a ses côtés, de la voir dormir, pire le gout que son corps avait durant leurs étreintes. Et maintenant qu’avait-il à faire avec tout ce temps qu’il avait créé pour elle si ce n’était de rester assis à écouter le duo d’agent parler de il ne savait quoi. Ou du moins de choses dont il se foutait tout simplement pour ne pas avoir à penser à elle, et même là ça ne fonctionnait plus. Aleksandr soupira de lassitude alors que l’agent Caruso venait de poser une question et que son avocat le regardait lui, pour savoir s’il voulait y répondre. Tel un boulet de canon cette femme était entrée et avait tout foutu en l’air.
Au même moment un tourbillon de cheveux blonds difficilement tenus par une broche ouvrit la porte de la salle d’interrogatoire et avant même de voir le visage il sut que c’était elle à la façon dont son cœur avait réagi en bondissant d’une émotion particulière. Et putain, ce fut comme si la lumière venait d’entrer dans son monde de nouveau. Ça n’avait rien avoir avec le tailleur rouge vif qu’elle portait élégamment, ni ses beaux cheveux et encore moins son délicat parfum, non, c’était plus. Durant un instant il se sentit soulagé, heureux, libéré de ce poids qui avait élu domicile sur son cœur depuis tant de mois. Et sa voix… Une seule seconde en sa présence, et tout redevenait paisible. Il s’en voulut d’être si faible.
— Je peux savoir ce qui se passe ici ? demanda la voix froide de Dorabella. Il ne l’avait jamais entendue utiliser ce ton de voix dominant. Pendant leurs disputes c’est vrai qu’elle l’était, mais d’une manière beaucoup féline, mais là c’était différant.
Les deux agents se retournèrent vers elle, tandis qu’elle lui faisait dos. Elle avait un grossit et son tour de taille c’était épaissit réalisa Aleksandr, et elle était toujours magnifique à ses yeux.
— C’est à vous que nous devons poser cette question Madame. Qui êtes-vous et de quel droit vous permettez-vous d’entrer de la sorte dans nos locaux ?
— Toute porte est faite pour m’être ouverte surtout quand ce qui s’y passe n’est pas légal. Je suis Dorabella Carter et cet homme que vous emmerdez depuis des heures est mon client. Alors je vous retourne la question, qui êtes-vous et de quel droit gardez-vous cet homme ?
L’agent à la moustache avança d’un pas intimidant, mais elle se contenta de le toiser froidement avec cet air supérieur propre aux avocats qui coutent cher.
— Rien de ce qui se passe ici n’est illégal. Monsieur Cavendish est venu avec son avocat et…
Sans laisser l’agent moustachu continuer, elle se retourna froidement vers l’avocat d’Aleksandr.
— Vous. Sortez.
Sa voix était toujours impérieuse, froide, mais c’est surtout ce que lui il vit qui lui donna froid dans le dos. Elle lui faisait face, son tailleur de créateur rouge déboutonné à défaut de pouvoir faire le contraire donnait sur un magnifique chemisier en soi aux belles couleurs noir rouge et jaune.
Impossible.
Figée par la violente vague de surprise qui déferla dans ses veines au point que son cœur fit une chute même audible pour lui, sa gorge s’assécha. Il leva les yeux vers elle, et elle fuit son regard avec honte et culpabilité, mais cela n’y changea rien. Jamais dans toute sa vie il n’aurait cru pouvoir la détester ainsi.
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DOMINUM Le cœur du papillon
Roman d'amourVivre... Je n'ai jamais vraiment su ce que ce mot signifiait. Je n'avais pas le temps pour cela, ou du moins je n'en avais pas le droit. Alors telle une plante au dessus de la mer, je me contentais de simplement être là. Puis il y'a eu lui... Il y'a...