Voici le chapitre 12, comme promis ! Je pense approcher de la fin, d’autant plus que j’ai déjà un nouveau Drarry en début d’écriture :D En espérant que vous serez au rendez-vous jusqu’à la fin, bonne lecture !
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Non, non ! Il ne pouvait définitivement pas lui dire ça. Draco se gifla mentalement et tut du mieux qu’il le pouvait les instincts presque irrépressibles qui le poussaient à baiser à même le sol le brun anxieux face à lui.
- Je ne sais pas… Déjà, je suis coincé ici jusqu’à ce que tes abrutis de collègues ouvrent leurs mirettes et voient que je suis innocent. Et c’est pas gagné.
- Je peux plaider en ta faveur ! Ma parole aura la valeur de toutes les preuves du monde !, s’enflamma aussitôt Harry.Draco retint un sourire attendri - attendri, sérieusement ? Il virait Poufsouffle - de glisser sur ses lèvres et secoua la tête en retour.
- Rêve pas, Potter. Ils ne te croiront jamais pour la simple et bonne raison que je suis le fils d’un Mangemort en l’ayant moi-même été. Ils seraient bien trop heureux de me foutre à Azkaban.
- C’est pas faux, admit le brun, renfrogné. Il faut qu’on trouve un moyen de te sortir de là.
- Depuis quand tu te préoccupes de moi, Potter ?
- Depuis qu’on est liés. Et me fais pas croire que tu ressens rien de ton côté.Draco grimaça, plaidant coupable malgré lui. Il ne pouvait pas nier, en effet, les pensées nouvelles et surprenantes qui traversaient son esprit. Comme celle de vouloir marquer Harry comme sien. Ou celle lui hurlant que ces satanés Aurors commettaient un crime innommable en les séparant. Et cætera.
- Je sais pas si tu pourras me sortir de là aussi facilement que tu le penses.
Un sourire énigmatique se dessina sur les lèvres rosées de Harry et il se pencha vers Draco.
- Ne sous-estime pas l’influence de L’Élu, Malfoy.
Puis il se leva et sortit de la pièce. Le blond l’entendit vaguement ordonner d’une voix dure qu’on lui ramène les quatre Aurors de la mission et de lui prendre un rendez-vous urgent avec la ministre de la magie. Puis le silence envahit la pièce, assourdissant et étouffant, tandis que la conversation avec Harry la veille revenait dans son esprit.
Flash-back
- Je suis toute ouïe, Potter.
Harry prit une grande inspiration avant de planter ses iris émeraudes dans les yeux orageux du blond.
- Par où commencer…
- Par le début, ce serait pas mal, non ?, interrompit Draco, moqueur.Harry le fusilla du regard et soupira.
- Alors, euh, on a couché ensemble, tu sais ?
- Me semble, marmonna-t-il.
- Ouais, et on a dit que c’était une erreur ?
- C’est ce que tu as dit.
- Et qu’on oubliait.
- Tu l’as dit aussi.
- Et ben en fait, c’est con hein, mais… euh…
- Bon allez Potter, arrache le pansement une bonne fois pour toute, t’es un Gryffondor non ?De nouveau, les prunelles menthe à l’eau lancèrent des éclairs, mais le sermon de Draco fut efficace.
- On est liés. Content ?
- Voilà, ça t’a pas tué de le dire !
- Ta gueule !…
Attends, quoi ?
- Mais, une minute ! Tu savais ?
- Je suis observateur Potter.
- Et tu m’as obligé à le dire ! C’est trop gênant !
- Et on dit que les Gryffondor sont courageux…
- On t’a pas appris à la fermer, Malfoy ?
- Pauvre petit Potty, quelle dure épreuve je t’ai fait endurer.Harry le repoussa sans ménagement, contrarié par la condescendance du blond. Qu’il aille se faire foutre ! Était-il le seul à être aussi perturbé par ce lien ? M’enfin, c’était quand même important ! Ça voulait dire qu’ils étaient irrémédiablement voués à vivre ensemble jusqu’à leur mort, et tout ce que ça impliquait. Et même si Harry était certain de ne pas être amoureux de lui - Ginny était toujours bien ancrée dans son cœur - il savait pertinemment que son lien ferait tôt ou tard apparaître un amour passionnel pour Draco. Et qu’il ne pourrait rien faire contre.
Harry ferma les yeux, soudain trop faible face aux inévitables évidences qui s’imposaient à lui. Il expira doucement l’air qu’il ne s’était pas aperçu retenir pendant ces quelques secondes et rouvrit les paupières, tombant sur le regard étrangement apeuré de Draco. Il voulut lui demander ce qui n’allait pas mais n’en eut pas le temps alors qu’une douleur presque familière envahit tout son être. Doloris.
Fin du flash-back
Draco posa ses coudes sur la table et enfouit son visage dans ses mains. Comment son père s’était-il échappé de cette foutue prison, comment avait-il pu retrouver sa trace ? Et pourquoi se sentait-il toujours si vulnérable et impuissant face à lui ? Il n’était plus un enfant, il pourrait et saurait s’opposer à son père, s’extraire définitivement de l’emprise maladive qu’il exerçait sur lui, vivre enfin comme il l’entendait et plus selon les volontés de son père. Mais il ne trouvait pas le courage pour. Cette terreur l’envahissait toujours face à lui, dévorante, insatiable.
Le blond serra douloureusement les paupières, retenant les larmes traîtresses qui menaçaient de dévaler ses joues et mordit convulsivement sa lèvre inférieure. Il ne sut pas combien de temps s’était déroulé tandis qu’il retenait ses larmes, pensait à sa vie, à ses choix, à son père, à Potter. Il pensait beaucoup à Potter. Mais ses pensées s’interrompirent quand la porte de la salle d’interrogatoire s’ouvrit sur un Harold visiblement mécontent, sa baguette en main. Il la remit à Draco de mauvaise grâce.
- Vous êtes libre Malfoy.
Et il quitta la pièce aussi vite qu’il y était entré. Derrière lui, Harry se tenait, un peu gauche, mais une petite lueur de fierté dans son regard vert bouteille.
- Je t’avais dit de ne pas me sous-estimer.
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Idylle impossible
FanficLa paix est enfin revenue. Harry, Ron, Hermione et tous les sorciers de leur âge ont quitté Poudlard après avoir refait leur dernière année. Si Ron et Hermione filent le parfait amour et imaginent mille et un projets, la relation d'Harry et Ginny fu...