Ses pieds sont froids
Et ses orteils aussi
Un caillou dans la gorge
Et le nez qui chatouilleLa nuit déploie
Les nuages sont gris
Un voile sombre qui forge
Comme un tissu d'embrouilleElle tricote en silence
Crochette, si elle le souhaite
Les lambeaux d'innocence
Les jette aux oubliettesUn crochet, une aiguille
Si le fil se déplie
Qu'importe la longueur
La nuit a sonné l'heureMaille serrée, maille coulante
Ça ne dure jamais qu'un temps
Et sa main, décadente
Tremblotte incessemmentCe n'est jamais joli
Toujours irrégulier
S'effiloche à demi
Mais se laisse porter
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𝙻𝚊 𝚏𝚒𝚗 𝚍𝚞 𝚖𝚘𝚗𝚍𝚎 𝕖𝕥 𝕡𝕝𝕦𝕤 𝕖𝕟𝕔𝕠𝕣𝕖 (Mes Sapristis 2)
PoezjaJe me suis dit qu'avec quarante-six parties, j'avais fait un bon bout de chemin. Ça doit maintenant faire deux ou trois ans que j'ai commencé à publier mes poèmes, mes pensées, mes réflexions. En relisant mon dernier poème, je n'ai plus ressenti le...