Découverte

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27/07

23h40

Nous sommes tous au restaurant, en train de passer un très bon moment.

Je décide de m'éclipser quelques temps dans les jardins du centre, pour respirer un peu. J'éprouve souvent le besoin de me retirer de la société, me retrouver face à moi-même.

Vous croyez que c'est pourquoi que j'habite dans une forêt !

J'ai pris Lykeios avec moi et nous partons sans faire de vagues. Je marche tranquillement, appréciant la brise fraîche sur mon visage. Lorsque soudain j'entends des bruits bizarres. Cela m'interpelle alors je pars à la recherche de ces sons pour le moins inquiétant. Plus je m'approche, plus j'ai l'impression que quelqu'un est en train de se faire taper dessus. Je m'avance, et à mesure que je m'approche, je commence à imaginer le pire.

Et là...

Je tombe sur Kai, qui est en train de frapper violemment une satire.

Si Dionysos était là, il serait hors de lui.

Je reste tapis dans l'ombre, afin de l'observer et de m'imprégner des détails. Le satire est allongé au sol sur le dos. Il essaie en vain de se protéger le visage avec ses mains. Et Kai, quant à lui, est à califourchon sur la créature. Il a clairement l'avantage, et les coups qu'il lui assène sont de plus en plus brutaux.

... : Non ! S'il te plaît Kai.... Je te donnerais tout ce que tu veux...

Kai : Tout ce que je veux, c'est que tu fermes ta gueule, satire de merde !

Et il recommence à le frapper. Je m'accroupi à côté de mon louveteau et je lui murmure :

Luna : Va Lykeios !

Et ma petite boule de poil cours et saute sur Kai. Cette manœuvre permet au satire de se libérer et se s'extirper sur le côté. Je sors de ma cachette, les mains jointes dans le dos. J'essaie d'adopter un visage sombre et neutre. En me voyant, le visage de Kai passe de la stupéfaction à la haine. Je soutiens son regard, et je le dévisage avec un air de mépris. Je me tourne vers le satire, et je lui tends ma main pour l'aider à se relever.

Luna : Comment tu t'appelles ? Je lui demande.

... : Riton... Milady...

Et il s'effondre dans mes bras.

Lorsque je rentre en contact avec lui, je sens qu'il est à bout de force et qu'il lutte désespérément. Ce jeune satire est décidément tomber sur la mauvaise personne. Je m'agenouille sur le sol, Riton dans mes bras. Je sens que son âme est en train de partir. Je décide d'appeler Apollon.Peut-être qu'il pourra l'aider.

Le Dieu se matérialise devant moi. Au début il est heureux de me voir, puis rapidement il devient intrigué, et enfin alerté par ce qu'il se passe. Il se baisse pour être à mon niveau et pose une main sur mon visage.

Apollon : Que s'est-il passé ? Me demande le Dieu.

Je tourne la tête vers Kai, Lykeios toujours sur lui en montrant les crocs.

Luna : Disons que je suis arrivée au bon moment, dis-je en me retournant vers le Dieu de la musique. Est-ce que tu peux le guérir ?

Il me sourit tendrement, mais je devine une once de tristesse dans son expression.

Apollon : Je crains qu'il ne soit déjà en train de partir Luna...

Je baisse mon visage sur le satire et je passe doucement ma main sur sa joue. Je ferme les yeux, essayant de chercher son âme dans les lymbes. En les rouvrant, mon expression s'assombrit encore plus et une haine se déchaîne en moi.

Luna : Il est arrivé...

Apollon : Aux enfer ?

J'acquiesce lentement, le Dieu m'embrasse sur le front, puis colle le sien sur le mien.

Il prend Riton dans ses bras, je me relève, puis nous allons l'enterrer sur la plage pour qu'il puisse partir en paix. Je guette l'horizon sombre que m'offre la mer. Je repense à ce que m'a dit mon père tout à l'heure.

Un bon copain, hein... Bah voyons !

Apollon se rapproche lentement de moi, et vient glisser sa main dans la mienne. Nous remontons dans les jardins. Sa peau est douce me réchauffe. A ses côtés, j'oublie presque mes problèmes et ma colère s'estompe. Je sens que son pouvoir agis sur moi. Ça me fait un bien fout.

Nous arrivons à l'endroit où le satire est mort, et nous trouvons Kai assit avec les genoux plié sous son menton, Lykeios toujours face à lui, sombre et menaçant. Malgré ses 3 mois ! Je lâche la main d'Apollon, puis j'avance à grandes enjambées vers Kai. Je l'attrape par le col, le soulève et le plaque violemment contre un mur.

Luna : Pourquoi tu as fait ça ? Dis-je en lui hurlant dessus.

Ma haine est en train de faire surface. Je perçois la magie du Dieu du Soleil qui m'entoure, et qui me supplie de me calmer. Je ne vais pas vous mentir, ça fonctionne... un peu.

Apollon : Répond à la question, mortel, lance le Dieu sur un ton sec et sonore.

Kai : Je ne vous dois rien ! Je n'ai pas à me justifier auprès de vous...

Je lui assène un violent coup de tête. Il tombe au sol, se tenant le nez entre les mains, couverte de sang.

Kai : Mais tu es malade ?!

Apollon : Adresse-toi correctement à elle, pauvre merde ! Tu es face à une Déesse, tu ne vaux rien à côté d'elle, retorque Apollon.

Ses propose me font sourire intérieurement. Mais Kai ne perd pas une minute pour rétorquer :

Kai : Je vois que tu t'es trouver un nouveau pigeon Luna, c'est bien, ça change se toutes tes conquêtes d'un soir. Tu fais un peu moins pute maintenant...

Et Apollon lui donne un coup de pied dans le visage.

Apollon : Espèce d'enfoiré ! Je t'ai dit de t'adresser correctement à Luna, mortel !

Luna : Non... demi-dieu, dis-je calmement.

Les 2 hommes se retournent vers moi, stupéfaits.

Luna : Fils d'Ares, n'est-ce pas ?

Il acquiesce, Apollon est confus.

Luna : Et tu crois que tu allais réussir à le cacher encore combien de temps ? Tu pensais sincèrement que personne n'allait le remarquer ?

Kai : J'ai la capacité de cacher ma vraie nature, alors autan en faire bon usage non ? répond-t-il sur un ton isolent.

Je me baisse à son niveau. Il saigne du nez et de l'arcade sourcilière. Je plonge mon regard dans le sien, et je lis à travers son âme. Mon père avait raison. Il est perdu, brisé. A cet instant je sais immédiatement où il va aller le jour où il mourra : au fin fond du Tartare, où les âmes en perdition se font juger et torturer à jamais.

Je me relève et fais face à Apollon, qui est totalement hors de lui.

Luna : Arès ne perd pas la main, ça mère était une amazone.

Apollon : Je croyais qu'elles ne pouvaient pas enfanter ?!

Luna : Ben faut croire que celle-ci était différente.

Kai : Je vous interdis de dire du mal de ma mère !

Apollon : Sinon quoi ? cracha-t-il avec un regard noir.

Je caresse doucement le bras du Dieu pour essayer de le distraire et de l'apaiser, puis je dis :

Luna : Je pense qu'il est temps de montrer à mon père qu'il a commis une erreur en acceptant un dernier contrat.

Apollon me lance un sourire malicieux, puis nous nous téléportons au restaurant...

Fille des DieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant