Fille des Dieux

Tu es vieux !

28/07

00h30

Luna : Je me demande si ta magie ne faiblit pas un peu avec l'âge ?

Tout le monde se retourne lorsqu'Apollon et moi-même apparaissons au milieu de salle. Je tiens Kai par les cheveux, ce dernier ayant le visage complètement ensanglanté. Je regarde tout le monde, puis mes yeux finissent par se poser sur mon père. Je lui lance un regard assassin, et lui-même me regarde avec un air sombre et colérique. Le connaissant, je sais qu'il est en train de dresser une liste de toutes les possibilités qu'il puisse exister pour essayer de me punir. Avec Apollon aussi au passage.

Hermès : Luna, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demande le Dieu en alerte.

Hypnos : Bah il me semble que c'est facile à comprendre, lance-t-il, regarde la gueule du gosse !

Il pouffe de rire sous le regard menaçant de son frère, Thanatos. Ce dernier sait ce qui vient de se passer, Du moins, j'imagine qu'il doit se douter de quelque chose.

Thanatos : Luna... dit le Dieu de la Mort dans un souffle.

Les yeux persans de mon père me brûlent de l'intérieur. Je sais parfaitement ce qu'il est en train de faire. Quand j'étais petite, il utilisait déjà cette méthode pour me faire avouer lorsque je mentais. Il se servait de sa magie pour faire bouillir mon sang dans mes propres veines. Autant vous dire qu'après ça, je suis devenue une machine à vérité.

Perséphone : Luna, j'ignore ce que Kai t'as fait, mais lâche-le immédiatement, lance ma mère sur un ton autoritaire.

Je lâche Kai, et il tombe au sol en faisant un bruit sourd. Je tremble de la tête au pied, ma colère est entrain de jaillir. Apollon la senti. Il vient donc se placer derrière moi en posant ses deux mains sur mes épaules. Il se sert une fois de plus de sa magie pour m'apaiser.

Apollon : Luna a voulu faire preuve d'héroïsme en essayant de sauver un pauvre satire. Ce dernier se faisait ruer de coup par Kai. Votre petit prodige vous a menti, et vous vous êtes trompés sur toute la ligne.

Hadès : Et on peut savoir ce que tu fais la ? Demande mon père en grinçant des dents.

Luna : Je l'ai appelé, je réplique sur ton froid.

Mon père lève un sourcil. Il allait se préparer à bondir sur ses pieds, mais ma mère le rattrape juste avant et c'est elle qui se lève pour venir me voir.

Perséphone : Raconte ma puce, me dit-elle en prenant mes mains.

Je raconte donc tout ce qui s'est passé, du moment où j'ai quitté le restaurant à l'instant où Apollon et moi sommes allé enterrer le satire. Et je termine bien sûr par notre découverte fulgurante sur Kai.

Tout le monde reste silencieux. Mon père fini par briser le silence en se levant et en marchant droit vers Kai. Il le chope par le col et le plaque sur une table. Un craquement nous laisse à tous penser que Hadès vient de lui péter la colonne vertébrale. Mon père est silencieux. Mais nous savons tous qu'en réalité il est hors de lui. Ce-sont dans ces moments-là qu'il révèle sa vrai nature de Dieu des Enfers. Il rapproche sa tête de celle de Kai et lui dit :

Hadès : Je change les termes du contrat...

Kai : Tu n'as pas le droit... rétorque Kai en se débattant

Hadès : J'ai tous les droit, Kai, alors écoute moi bien. 4 mois. C'est la période pendant laquelle je t'interdis d'avoir tout contact avec l'extérieur. Ose mettre un doigt dehors et je ferais du reste de ta vie un véritable Enfer. Mieux encore, ma fille viendra te chercher et t'amènera directement au Tartare... Vivant ! Crache mon père.

Kai a arrêté de se débattre. Hadès le lâche. Il peine à se relever.

Hadès : Si tu ne te présente pas à la tour Alexandria demain matin pour mettre fin à ton stage, j'enverrais mon fils te couper les couilles, est-ce que c'est clair ? Lance mon père sur un ton menaçant.

Kai : Mais tu viens de dire-

Et sur ces mots, mon père fait disparaitre Kai.

Quelques minutes de silence s'écoulent avant que mon père ne lance un regard noir. Il se tourne vers moi, il m'attrape le bras, puis il nous téléporte sur l'île de Lemnos. Au bord d'une falaise, plus exactement.

Hadès : As-tu couché avec Apollon ?

Luna : Tu es sérieux !? C'est vraiment ce qui t'inquiète à l'heure actuelle ?

Hadès : Répond, et après on verra.

Luna : Si tu n'aies pas au courant, j'imagine que Hermès a réussi à tenir sa langue pour une fois !

Il souffle et commence à monter dans les tours.

Hadès : De tous les Dieux, il a fallu que tu choisisses celui-là !

Luna : Je vois à quel moment cela pose un problème ! dis-je en m'énervant. Quand j'ai couché avec Hermès et Hypnos, tu en as pas réagis de la sorte !

Hadès : Parce que je n'ai rien à leur reprocher, à eux.

Luna : Mais tu reproche des choses à tout le monde ! Et puis je ne suis plus une enfant, il me semble que j'ai encore le droit de choisir avec qui je baise.

Sous le coup de la colère, mon père retire son Charme. Alors moi aussi. Nous nous faisons face, comme si nous étions prêt à nous batte. Il plonge ensuite son regard dans le mien. Sous son apparence divine, mon père a les yeux bleu électrique, et ces derniers sont bien plus transcendant que les noirs.

Luna : Ne lis pas à travers mon âme ! Je lance pour le mettre en garde.

Hadès : Sinon quoi ? Je suis ton père, je fais ce que je veux.

J'écarquille les yeux, puis je croise mes bras sur ma poitrine. Je déteste quand il utilise son statut de père pour se défendre et se justifier. Je détourne le regard, et je me retourne face à la mer Egée. Elle est déchaînée ce soir, et les vagues sont menaçantes.

Hadès : Tu l'aime.

Luna : Quoi !?

A ce moment-là, je me rends compte qu'il ne s'agissait pas d'une question. C'était bel et bien une affirmation.

Il a raison.

Je crois.

Je ne suis pas sûr de ce que je ressens.

Je ne pense pas être prête à l'avouer. Je baisse la tête, toujours face à la mer, qui commence à seulement à se calmer.

Hadès : J'aurais aimé que tu tombes amoureuse d'un autre, mais je ne peux lutter contre tes sentiments. Et puis... en lisant à travers lui tout à l'heure, je me suis rendu compte que tu comptais énormément pour lui aussi, alors... je pense pouvoir fournir assez d'efforts pour l'accepter.

Je lui tends un sourire timide. Mon père me prend dans ses bras. Je lui rends son étreinte. Elle chaude et apaisante. C'est agréable après ce qu'on vient de vivre.

Et c'est à partir de maintenant que je comprends que ma vie va littéralement changer...