Tu as voulu jouer, alors voici les conséquences

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25/08

17h

Nous donnons les sacs au chauffeur d'Apollon pour qu'il puisse les ranger dans le coffre de la voiture.

Soudain, mon regard est attiré par une silhouette de l'autre côté de la rue. Je la reconnais immédiatement car il s'agit de Daya, ma secrétaire. Je ne me souvenais pas qu'elle finissait plus tôt aujourd'hui. D'habitude elle part de Nevernight vers 18h30, pour revenir ensuite à 23h car elle est aussi barmaid. Je décide de l'interpeler mais elle ne m'entend pas. J'allais abandonner lorsque je la vois entré dans une ruelle pour le moins... inquiétante. Je m'élance à sa poursuite. Je me fais du souci pour elle. Daya est une nymphe innocente qui n'a jamais rien vécu de sa vie. Elle a été élevée par des sirènes qui lui ont montré seulement la partie sombre du monde terrestre.
Une fois dans la ruelle, je ne la trouve pas. Je fronce les sourcils. J'ai peut-être halluciné, mais ça m'étonnerait. Je m'avance dans la pénombre, et je regarde partout autour de moi. Une odeur nauséabonde me prend à la gorge. C'est celle du sang séché mêlé à la décomposition, l'odeur de la mort, qui parfume tout le Tartare. Je tourne ma tête à droite. Je vois une poubelle, et lorsque je l'ouvre, je tombe nez à nez avec un cadavre.

Luna : Thanatos.

Le Dieu de la Mort se matérialise à côté de moi.

Thanatos : Tu m'as appelé ma douce ?

J'acquiesce et lui désigne le pauvre homme, qui a dû souffrir le martyre.

Luna : Est-ce qu'un homme est arrivé aux Enfers aujourd'hui ?

Thanatos : A vrai dire il y en a eu plusieurs, mais si c'est de celui-là que tu parles alors oui. Il s'appelle Conrad et il avait 36 ans.... C'est moche ce qui lui ai arrivé.

Luna : J'arrive encore à sentir son âme...

Nous nous regardons, puis soudain un bruit sourd attire notre attention. Nous avançons jusqu'au bout de la rue et je distingue une ouverture sur la gauche. Je me poste devant et la... je tombe des nues.

Je vois Daya dans les bras de Kai, ce dernier tenant une barre de fer ensanglanté dans la main. Au sol, un homme d'une quarantaine d'années. Il n'est pas mort, mais extrêmement amoché.

Kai : Je suis là ma puce...

Luna & Thanatos : Je ne crois pas non !

Les deux tourtereaux se retourne brusquement. Daya se dégage rapidement des bras de Kai, l'air embarrassée et gênée. Kai me lance un regard noir, et resserre sa main sur la barre de fer. Thanatos claque des doigts et l'arme disparaît pour réapparaître dans les mains du Dieu de la Mort.

Kai : Allez-vous faire foutre ! crache-t-il.

Je m'avance lentement vers lui. Je le regarde droit dans les yeux. Et je lui assène un violent coup de poing, à tel point que son nez se met à saigner.

Luna : Je te souhaite la bienvenue au Tartare mon mignon.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je lui attrape le bras, et je nous téléporte dans sa nouvelle maison.

Nous arrivons dans une cellule qui ressemble un peu à une chambre d'hôpital psychiatrique. Les murs, le sol et le plafond sont blancs, et la pièce est vide.

Kai : Pourquoi tu m'as amené ici !? Dit-il en hurlant.

Je lève la main gauche et il se retrouve propulser contre la paroi.

Luna : Tu parles trop.

Je fais apparaître des rubans noirs pour le ligoter. Ces derniers remontent le long de ses jambes, entoure sa taille, son torse, ses bras et ses épaules, ses poignets se retrouvent lié dans son dos, et sa bouche est bandée. Si on enlève la partie torture, sa position a une dimension presque érotique. Je suis rejointe par Thanatos, accompagné de Daya et Apollon.

Daya : Milady s'il-vous-plait ! Il voulait me protéger c'est tout...

Je me retourne vers la nymphe en fonçant les sourcils. Mon père se matérialise juste derrière elle. Il la surplombe de toute sa hauteur, comme une ombre géante qui viendrait aspirer son âme.

Hadès : La question que je me pose Daya est la suivante : que faisais-tu avec cet abruti ?

J'entendis Kai se débattre derrière moi. Daya se mit à trembler de tout son être

Daya : Il voulait me voir... pour me poser des questions au sujet de-

Apollon : De quoi ? dit-il en la coupant.

Thanatos : De qui, plutôt.

Daya ravala sa salive, ne sachant comment exprimer le fond de sa pensée.

Daya : De Lady Luna... pour le compte de son père... Lord A-Arès....

Nous échangeons un regard avec Apollon, puis nous nous tournons vers Kai.

Luna : Ton paternel est venu me voir tout à l'heure à mon bureau. Tu étais au courant ?

Hadès : Pardon ?

Mon père débarque à côté de moi, sans lâcher des yeux Kai.

Hadès : Il ne t'a rien fait de mal j'espère ? Dit le Dieu en posant sa main sur ma joue.

Je pose la mienne par-dessus et je lui souris tendrement.

Luna : Non, heureusement. J'ai eu de la chance qu'Apollon soit là.

L'expression inquiète de mon père disparaît et laisse place à un mépris total.

Hadès : Et bien si Apollon était là, nous sommes sauvés ! rétorque-t-il sur un ton sarcastique.

Luna : Tu pourrais lui dire merci au moins.

Je ne vois pas le Dieu du Soleil, mais je sais qu'un grand sourire se dessine sur son visage.

Hadès : Ne m'oblige pas à faire ça-

Luna : Non, habituellement c'est le rôle de maman. Mais je sais qu'à l'intérieur de toi tu remercies infiniment le Dieu de la musique ! Dis-je avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Mon père lève les yeux au ciel et se tourne face à Kai.

Hadès : Bon, je m'occuperais de toi plus tard, j'ai des choses à faire pour l'instant.

Il se tourne vers moi, prend mon visage entre ses mains et viens déposer un baisé tendre sur mon front.

Hadès : Fait attention à toi ma lune. On se voit bientôt.

Et il disparaît.

Apollon pose ses mains sur mes épaules. Je le regarde, il arbore un sourire charmeur. Je pose ensuite mes yeux sur Daya.

Luna : Daya il faudra que nous ayons une discussion toutes les deux.

Elle acquiesce.

Luna : Thanatos, est-ce que tu peux la ramener chez elle s'il-te-plait ?

Thanatos : Bien sur ma douce, me dit le Dieu en esquissant un sourire.

Il lui tend sa main et ils se téléportent.

Je fais face à Kai désormais. Un accès de colère me prend d'un seul coup. Je m'avance vers lui. Il me regarde de ses yeux sombres et transcendant. Je lui mets une droite du revers de ma main. Il se retrouve au sol. Je lui mets un coup de pied dans le ventre, puis je m'accroupi devant lui.

Luna : Peu importe ce que ton père a dit. Il a toujours été et il restera à jamais un fils de pute qui n'a aucune morale.

Je marque une pause pour attraper le visage de Kai.

Luna : L'expression "Les chiens ne font pas des chats" prend tout son sens.

Puis je me lève, attrape la main de Apollon et nous disparaissons...

Fille des DieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant