~Chapitre 20~

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Les doux rayons du soleil de la fin du mois d'avril me tirent de mon sommeil.

Comme souvent, j'ai oublié de fermer les volets hier soir avant de me coucher. Tant pis, j'aurais bien aimé dormir plus. Je suis rentré du Capitole en train hier soir, vers vingt-trois heures trente à peu près, après deux semaines de cours intenses, mais ultra passionnants, c'est le plus important.

Je me lève de mon lit et m'étire vite fait avant de me rapprocher de la porte-fenêtre et de l'ouvrir pour accéder à mon balcon.

Le village des Vainqueurs est situé sur une colline, surplombant les champs de blé abondants du District Neuf. C'est la fin du mois d'avril, la période d'épiaison, c'est à dire, le moment où les épis de blé apparaissent. Il doit être aux alentours de neuf ou dix heures, et déjà, des milliers de paysans travaillent déjà dans les champs : fertilisation, arrosage... et dire qu'il y a un an, j'étais avec eux.

Plus loin, je vois les usines qui crachent leur fumée blanche. Quand j'étais petit, je croyais que c'était ces usines là qui fabriquaient les nuages qui vont dans le ciel. J'étais si innocent quand j'y repense.

A cette heure là, les enfants doivent déjà être à l'école. Les plus petits apprennent à compter, les plus grands, apprennent l'histoire de Panem, largement saupoudrée d'une propagande vantant le pouvoir absolu et suprême du Capitole.

Je rentre dans ma chambre, en prenant soin de laisser la porte fenêtre ouverte pour que l'air extérieur pénètre dans ma chambre.

Je descends dans le salon où j'allume la télévision. Aux dernières actualités, rien d'extraordinaire, un débat sur les prochains Hunger Games qui arrivent à grands pas. On se demande comment sera l'arène, le sexe du vainqueur, le District gagnant. On se demande qui me succèdera. Les pronostics vont à la fille du District Un, pour le moment, alors qu'aucun tribut n'a encore été désigné ! Comment peut-on faire des pronostics sur les tributs sans les tributs ? La débilité des Capitoliens me surprendra toujours. Sinon, selon Caesar Flickerman, la vie est belle. Au Capitole, on voit la vie en rose et on meurt d'overdose. C'est officiel : les tenues à imprimés léopard reviennent à la mode chez les Capitoliennes.

Je me dirige vers la cuisine pour prendre de quoi me faire mon petit déjeuner. Je fais chauffer du lait dans une casserole tandis que je me fait griller quelques tartines sur lesquelles j'étale du beurre, produit au Dix. Je bois une tasse de chocolat chaud pour bien démarrer la journée, tout en écoutant la télé du salon chanter les mensonges et la propagande du gouvernement.

Je vais ensuite prendre un bon bain chaud, j'en profite pour me détendre un peu. Je me pose si peu depuis que je suis rentré de ma Tournée de la Victoire. Je suis toujours en train de courir à droite ou à gauche, entre l'université et le médicament pour les ulcères de l'autre vieux à deux doigts de la mort... un bon bain chaud ne peut que me faire du bien.

J'enfile ensuite une nouvelle tenue qu'Apia m'a réalisée : il s'agit d'une chemise gris clair, accompagné d'un pantalon noir. J'enfile par dessus ma chemise un blazer de la même couleur que mon pantalon. Je me regarde ensuite dans un miroir : j'aime bien la tenue. Simple, sobre, sans-chichis, ce que j'aime.

Je descends dans mon entrée et enfile une paire de chaussures toutes simples pour sortir dehors. Et encore, je ne compte pas aller bien loin.

Je me dirige vers ma boite aux lettres. Juste à quelques mètres seulement de ma porte, elle est remplie à ras bord, comme à chaque fois que je reviens de deux semaines de cours au Capitole de toute manière. Je n'espérais pas que cette fois-ci fasse exception à la règle.

Je rejoins ensuite mon bureau. J'ouvre la fenêtre pour aérer et je m'assois dans mon siège en cuir auprès de mon bureau en bois. Je saisis une première lettre sur la pile de courrier que j'ai. Je regarde le cachet : c'est celui de Capitol TV, la seule et unique chaîne de télévision de Panem. Encore une demande d'interview, probablement. Ils n'en ont pas marre que je leur accorde des interviews sérieusement ? C'est dingue. Ils me posent tout le temps les mêmes questions.

La Rose Grise {Fanfiction Hunger Games}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant