La Rose Grise {Fanfiction Hunger Games}

~Chapitre 60~

Les jours passent, sans que nous ayons la moindre nouvelle concernant les 75èmes Hunger Games. C'est presque devenu interdit d'en parler. Rien qu'énoncer le nom de Katniss Everdeen, ou bien de l'appeler par son fameux titre "Geai Moqueur", est devenu presque passible d'arrestation. On a pas plus de nouvelles de ce qui se passe dans les autres districts. Bien qu'avant, on ne nous diffusait pas grand chose à propos des onze autres districts de Panem, maintenant, plus rien n'y fait référence.

Alicia et moi sortons nous promener tous les jours. On sent malgré tout la colère qui bouillonne au sein des ouvriers, des paysans. L'évocation d'une future rébellion est devenue quasi quotidienne. Certains sous-entendent même qu'ils vont tenter le tout pour le tout et fuir le District 9. Mais pour aller où de toute manière ? Ils ne sont même pas au courant que le District 13 existe apparemment toujours.

J'arrive petit à petit à remarcher sans canne, ce qui est une excellente nouvelle.

Alors que j'étais dans mon bureau, à travailler sur mes recherches habituelles, on frappe brutalement à la porte de la maison. Alicia est dans le jardin, affalée dans un transat aux dernières nouvelles. Je l'entend pester face aux frappes contre la porte.

De la fenêtre, je lui dis de rester dans le jardin se reposer, tandis que je me dévoue à aller ouvrir la porte d'entrée à la personne qui continue de frapper toujours aussi violemment et menace même d'enfoncer la porte pour rentrer. Je sais les Pacificateurs brutes comme c'est difficile à imaginer, mais quand même.

_Bonjour... je salue les militaires en commençant à paniquer alors que deux Pacificateurs m'empoignent par les bras et me forcent à les suivre.

_Discours du Président Snow. Vous venez avec nous.

_Nous pouvons très bien le regarder depuis chez nous, je proteste.

_C'est hors de question. Ordre a été donné que tous les habitants des douze Districts de Panem regardent cette allocution présidentielle sur la place de l'hôtel de ville. Y compris les vainqueurs. Donc cessez de protester ou je serai contraint d'employer la force avec vous.

_D'accord... je soupire en me laissant guider jusqu'au fourgon par les Pacificateurs.

J'entends Alicia rouspéter contre les Pacificateurs depuis l'intérieur de la maison, ils finissent par l'amener dans le fourgon elle aussi avant de refermer les portes et de démarrer direction la Place des Vainqueurs. Je ne sais pas ce que compte annoncer le Président Snow en tout cas, mais... je le sens pas. 

Lorsque nous sortons, on nous amène sur une scène qui a été installé juste devant l'hôtel de ville, comme pour les Moissons des Hunger Games ou les Tournées de la Victoire. Le maire et ses adjoints sont juste à côté de nous, le visage grave, baissés. En plein milieu de la scène, des prisonniers, probablement, un sac noir sur la tête, à genoux, chacun un militaire derrière eux. Je commence à avoir une petite idée de ce que va annoncer le Président Snow. 

Les habitants se pressent sur la Place des Vainqueurs, forcés par les Pacificateurs qui pointent leurs mitrailleuses vers eux, les obligeant à obéir. 

Soudain, l'hymne de Panem retentit sur la Place, et le drapeau de Panem apparaît sur les écrans géants installés sur la scène. Cette image est bien vite remplacée par le Président Snow, qui commence dès lors son allocution.

"Citoyens ! Aujourd'hui, je m'adresse à tout Panem qui ne fait qu'un. Depuis les Jours Sombres, Panem a vécu une période de paix sans précédent. Une paix forgée sur la coopération, le respect de la loi, et de l'ordre. Récemment, quelques épisodes de violence ont suivi les actions de quelques... radicaux. Ceux qui ont choisi cette voix destructrice ont une méconnaissance totale de la façon dont nous avons survécu : ensemble. C'est un contrat. Chaque district fournit le Capitole. Tel le sang qui irrigue le coeur. En retour, le Capitole assure l'ordre et la sécurité. Refuser de travailler, c'est mettre tout le système en danger. Le Capitole est le coeur battant de Panem qui bat. Rien ne peut survivre sans coeur. Les criminels à genoux devant vous utilisent des symboles séditieux. C'est pourquoi les images du geai moqueur... sont désormais interdites. En posséder sera considéré comme une trahison, punissable par la mort. Justice sera rendue promptement, et l'ordre sera rétabli. Ceux qui ignorent les avertissements..."(*)