~Chapitre 46~

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Une violente explosion dehors me réveille.

Alicia également se réveille. Le train s'arrête violemment, nous éjectant presque du lit.

_Qu'est-ce qui se passe enfin ? demande ma petite amie encore à moitié endormie.

_Je ne sais pas. Le train a peut-être un problème, marmonne-t-elle entre deux bâillements.

_Tu es sûr ? L'explosion semblait plutôt venir de dehors que du train en lui même.

_Bon, habille toi Alicia. Et puis vu l'heure, je ne sais pas si on aura le temps de se rendormir, je lui avoue en enfilant une chemise.

_Figure-toi que moi aussi, me réponds ma petite amie.

Elle enfile une robe toute simple en vitesse, ainsi qu'une paire de bottines en cuir. Moi, je remets mon smocking de la soirée au Capitole.

Je sors de la chambre, Alicia sur les talons. Nous retrouvons dans le salon principal ma styliste, habillée d'une simple robe beige et d'un gilet gris. Elle n'a pas pris la peine de coiffer ses cheveux, preuve qu'elle vient de se réveiller brutalement. Elle s'est habillée en vitesse.

Jeanine nous rejoint, habillée légèrement, comme c'est rare de la voir comme ça. Elle a mis son horrible perruque en tout cas, c'est sûr. Claudia, Julius et Romanus nous rejoignent à leur tour, en pyjama eux, sur le point de se rendormir aussi.

_Qu'est-ce que c'est que ce délire ?! s'énerve Jeanine. Qui ose réveiller Jeanine Hust à une heure pareille ?

_On est tous dans le même bateau Jeanine, je lui dis. C'était quoi cette explosion ? Pourquoi le train s'est arrêté ? Et où sont tous les Pacificateurs quand on a besoin d'eux ?!

_Ils sont sortis voir ce qui se passe je crois, m'explique Apia. Quant à tes deux premières questions, je n'en ai franchement aucune idée ! Je dormais et pouf ! Une explosion !

_Cela ne présage rien de bon... lâche Claudia en baillant.

Des tirs retentissent dehors, confirmant les paroles de Claudia. Suivies de cris et des chants des mitrailleuses.

_C'est quoi ça ?! je commence à paniquer.

_Une attaque rebelle probablement ! peste Jeanine. Mais ne t'en fais pas Eleftherios : la force armée remporte toujours face aux rebelles

_UN ATTENTAT ? j'hurle. On veut encore ma mort ! J'aurais dû m'en douter !

Je commence à trembler, Alicia m'aide à m'asseoir sur un sofa, alors qu'elle jette un regard noir à Jeanine, qui, intimidée, s'assoit sur une chaise et se fait de l'air avec sa main.

Les balles fusent à l'extérieur. Beaucoup semblent se loger dans la carrosserie du train même. On entend des cris, de souffrance, de supplication.

Alicia prend ma main et la caresse pour me rassurer. Elle sait que ça me soulage, que ça me détend.

_Ce n'est rien. Ce ne sont que des stupides rebelles. Les Pacificateurs vont nous débarrasser de ces gens.

_J'aimerais bien. Tu crois que c'est encore un attentat dirigé contre moi ?

_Tu veux que je sois franche avec toi ?

_Toujours !

_Je pense que c'est possible. Non non ! Ne panique pas ! se rattrape-t-elle. Nous sommes dans le train, en sécurité, il n'y a rien à craindre.

J'aimerais tellement pouvoir la croire, mais je n'y arrive pas. On veut ma mort. Ma paranoïa revient, me causant des pointes de stress atroces.

Alors qu'Alicia tente un énième argument pour me convaincre que nous ne craignons rien, la porte du salon, donnant sur le couloir qui mène à ma chambre à moi et Alicia, tombe dans un fracas assourdissant. Julius avait fermé toutes les entrées au salon possibles à clef. Les terroristes n'ont eu d'autres choix que de défoncer la porte pour rentrer.

La Rose Grise {Fanfiction Hunger Games}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant