Part. 1

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Je rentre essoufflée dans le bâtiment, il est plus de 8h je n'ai vraiment pas le temps de regarder ma montre. Je monte les deux étages et parcours le couloir jusqu'à arriver à la bonne porte, A208. Je me retourne et vois un garçon que je n'avais jamais vu. Enfin je crois. Il me regarde aussi et esquisse un sourire. Il est aussi en retard apparemment, je toque et le professeur m'ouvre.

"Vous pouvez entrer asseyez vous."

Je rejoins mon amie et m'assois à côté d'elle. Elle je la connais depuis 7 ans, elle s'appelle Manon, on n'a pas du tout le même style, ni la même mentalité mais c'est pour ça que l'on s'aime. L'intérêt de mélanger les genres de personnes c'est d'apprendre la tolérance et d'être tourner vers autre chose ! Avec elle, on peut converser et elle est très intelligente. On parle et le cours de philosophie s'achève. La philosophie ? Une grosse connerie, s'intéresser à ce que des drogués ont écrit, c'est complètement inouï pour moi. Du coup, je n'écoute pas. Le soucis ? Je prépare un bac L... On improvisera donc !

Je suis en première, plus qu'une année avant le bac. Je ne suis pas une très bonne élève mais au moins je suis assidue. Je travaille ce qu'il faut, j'essaie de comprendre c'est déjà ça ! Mes matières préférées ? La littérature. Je sais que ça ne mènera à rien, mais bon j'aime lire.

Enfin bref, nous sommes lundi, la journée s'achève, je prend le bus pour rentrer chez moi. J'habite un petit village, les allés retours en bus ne me dérangent pas. C'est le moment où on se détend, qu'on reste tranquille après une journée bien trop sociale. J'écoute donc ma musique et je rentre.

Au lycée, je suis particulièrement amie avec une fille, Linda, et j'ai deux autres amies, Aurore et Manon. Et moi c'est Amélia. Les autres sont des personnes avec qui je reste seulement. Le lycée c'est une ambiance, ça ne me dérange pas d'y aller, j'aime beaucoup mon lycée, non pas pour les cours mais parce que mes amis sont là haut. Je ne m'ennuie pas c'est le principal.

Je rentre chez moi, et je me connecte sur Facebook. Comme tout le monde !

Je regarde mes messages. Et je retrouve des messages d'une personne qui m'avait parlé il y a un petit moment.

Aydin **** : T'es vraiment née au Kazakhstan ?

Oui sur facebook je met des conneries en né en ou travaille chez.

Je regarde qui c'est et c'est le mec de tout à l'heure. J'accepte son invitation et je vois sur son mur que c'est son anniversaire. Je lui envoie donc un message privé en lui souhaitant.

Je souhaite les anniversaires, même des gens que je connais pas, ça coûte rien et ça fait plaisir. Enfin bref, il m'engage la conversation et nous parlons comme ça pendant au moins une heure. On fait une conversation vidéo également et puis je lui donne mon numéro.

Je ne donne jamais mon numéro facilement où alors c'est vraiment quand les personnalités m'intéressent et en ce qui le concerne c'est le cas. Vous savez accrocher autant avec quelqu'un c'est rare. Et j'ai vraiment envie d'entendre ce qu'il a à dire.

Je monte me coucher et avant de dormir je reçois un message.

"Bonne nuit."

Le lendemain, rien de spécial, les jours continuent de passer ainsi, les cours. Je continue de parler à Aydin, j'apprends qu'il a une copine donc on parle normalement. Rien de spécial. Pour ma part, après une énorme déception, tout ça ne me dit rien. J'apprends à oublier celui d'avant et c'est un énorme travail qui prend beaucoup de temps et d'énergie.

Je me suis souvenue par la suite que j'avais déjà croiser Aydin qui rentrait au lycée en début d'année. Casquette sur la tête. C'est un ex parisien donc il contraste assez avec les gens d'ici. Moi pourtant, je calcule personne. Mis à part les gens que je connais depuis un moment, les autres ne m'intéressent pas. C'est soit l'un soit l'autre, ou j'aime vraiment quelqu'un, ou je ne fais pas attention.

Les jours passent donc, je ne vois pas Aydin, je ne le croise pas. On doit avoir des cours totalement différents, j'apprends qu'il est en 1ère scientifique. Je continue de lui parler par message, finalement on parle beaucoup. C'est un turc. Et à vrai dire je m'en fiche pas mal de son origine.

Le 3 mars, on s'est donné rendez-vous avec Aydin dans un quartier de ma ville, plus exactement dans le foyer du quartier. L'endroit où se retrouvent les jeunes où il y a des ordinateurs, des tables peut être même des babyfoots. On doit se retrouver là bas. Il est à peu près 14h. J'ai rendez-vous à 15h. Je m'habille je stresse en fait et je ne sais même pas pourquoi.

"Tranquille Amélia c'est rien oh ! Oublie pas qu'il est en couple donc t'attends quoi ?"

Oui c'est vrai j'attends quoi ? c'est bizarre !

Donc je me met une petite jupe noir, collant, chemise rayée blanche et bleue, gilet bleu marine. Bon je fais quelques photos parce que je suis quand même bien habillée et ma mère m'emmène.

Ma mère c'est une perle c'est la meilleure de toute. Elle est d'une patience à toute épreuve, elle s'énerve jamais, c'est vraiment la meilleure. Donc nous arrivons au quartier, je descends et je me dirige vers le foyer.

J'entre et Aydin est là avec un autre garçon que je ne connais pas.

Aydin est grand, très mince, mate, les cheveux noirs, les yeux noirs, toujours habillé en jogging. Il est discret comme garçon, mais vraiment il est beau. A son visage, il n'a aucun défaut. Rien à déclarer.

Je vais donc vers lui, je lui dis bonjour et me tourne vers le deuxième garçon.

"Je te présente Selim, Amélia, Selim, Selim, Amélia." dit Aydin.

Je dis donc bonjour à Selim. Selim est le contraire d'Aydin, chatain, blanc de peau, les yeux plus clair, habillé classe, chemise, boléro, jean. Puis, il se met à parler, et je n'ai absolument rien compris ! Il a un accent énorme, je dois me concentrer pour comprendre et encore !

Je fais la conversation quand même un minimum, puis bientôt, il est 18h. Rendez-vous avec ma mère pour rentrer. Je sors dehors avec Aydin. Il a l'air tout content, quand je le regarde il dévie. Je suis bien avec lui et j'ai la haine de devoir rentrer. J'ai passé une très bonne après-midi...

Aydin me dit au revoir et il retourne avec Selim parce que la voiture est arrivée.

Je rentre donc dedans et nous repartons. Sur la route, je suis de très mauvaise humeur parce que Aydin n'est pas là.

Chronique D'Amélia, Il Est Ma Destination FinaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant