Le 30 février, ça te va ?

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-Hey Avaren.
Mon sursaut fut sans pareil. J'étais tranquillement devant mon casier de l'université, mais il fallait que cet énergumène souvent nommé mon meilleur ami apparaisse.

-Dis Andy, ta passion c'est m'effrayer ou quoi ?
-Et la tienne c'est d'être minus ou quoi?

Aouch. Bon j'l'ai bien mérité. Mais au moment où j'allais répondre, la sonnerie retentit, me coupant mon instant de gloire.

-On se voit à la pause Dy-dy, et crois-moi j'en ai pas fini avec toi.

L'air se voulant menaçant, je marchai à reculons l'index pointé sur lui. Il haussa les épaules en signe d'indifférence, mais je voyais bien que ça l'amusait.

-Ô, liberté! Ô délivrance du mal! Ô jeunesse retrouvée à la porte traversée ! Ô-

-Ça va on a compris Andréa, calme tes ardeurs. On s'est bien rendu compte que tu as été libéré et délivré, mais on s'en fout un peu de ta vie d'Elsa.
Je pouffai face à la remarque de Micka, sous le regard noir de Dy-dy. Certains pourraient penser qu'on se foutait de lui, mais c'est juste la façon dont Mickaël exprime son amour pour Andréa. Bon, il se fout un peu de gueule aussi. Un peu.

Cela devait bien faire 10 minutes que nous étions sortis des cours, et pourtant Andréa ne pouvait arrêter de se plaindre quant à sa-je cite- « journée d'abattoir ».

-Dites, on va boire un café ?

-Voici vos commandes les bébés affamés !

-Merci Rayna!

La rousse et Micka s'échangèrent un regard complice. Il m'expliqua alors qu'ils étaient potes depuis l'année dernière.

Ma proposition précédente avait été approuvée par tout le monde. Mickaël était celui qui nous a guidé jusqu'ici, nous jurant que leurs cafés étaient les meilleurs du monde. C'est ainsi nous nous retrouvâmes, tous les trois, installés dans un salon de thé, sur la banquette côté-fenêtre.

Dès que mon café fut à portée de main, je m'empressai de le boire, profitant de sa chaleur et de son goût sucré.

-Doucement Lei tu vas te brûler.

-Oui papa Mick! Je suis grande mon vieux, calmos.

Il m'observa en souriant, et je lui rendis la pareille.

-Pourquoi t'as pas pris un café noir ?

-C'est deg.
Et je le pensais. Le café noir est amer, sec, te brûle l'œsophage en te laissant un goût de terre sur la langue. Immonde.

-Et c'est pour ça que tu prends un café caramel au lait et à la chantilly ?

-C'est la base mon gars, que veux-tu que j'y fasse ?

-En fait t'es une gamine qui joue à la grande, c'est ça ? Son sourire ne fit que s'agrandir lorsque je lui jetai un regard noir. Tu veux jouer à ça ?

-Et toi un gamin qui fait semblant d'être grand non ? Est ce que je m'en plains ?

Silence. Les minutes passèrent, durant lesquels nous nous jaugions du regard, voulant savoir qui va abandonner en premier.

Nos rires fusèrent de tout part, entraînant les regards inquiets des gens sur nous. Mais on s'en foutait. On était bien,là. Micka et moi nous tenions le ventre, les larmes aux yeux, comme si cela allait atténuer nos crampes.

-C'est bon les gars, j'suis là !

-Bah c'est pas trop tôt Ray ! Il caille dehors là!

Après nos boissons, Rayna nous avait demandé -supplié- de l'attendre pour rentrer avec elle. Cela devait bien faire dix longues minutes que nous patientions sous le ciel étoilé, avec le vent qui gerçait nos lèvres.

-Alors toi c'est Leina, vrai ou vrai ?

-J'ai le droit de dire faux ?

-J't'aime déjà bouclette.

-En même temps tu pensais réellement me résister ?

-Azy épouse moi guys.

-Attends que je vérifie dans mon agenda si je suis libre... la date indiquée est le 30 février... ça te va ?

On riait tous de bons cœurs, le vent ne nous atteignant même plus. Yna me raconta sa première rencontre avec les garçons et les sorties qui ont suivies, tandis que je lui racontai ma vie à l'université, mes cours barbants et mon plaisir à fuir la classe.

Étant la première arrivée chez moi, je claquai une bise sur la joue de chacun d'entre eux, enlaçant Rayna plus que de mesure.

-Yna, au plaisir de te voir à notre mariage.

-Tiens mon numéro bouclette !

Dernières salutations, et je m'engouffrai dans mon appartement. La chaleur qui m'envahit me fit un bien fou.

Dans mon lit, la seule pensée qui sauta dans mon esprit me fit sourire, avant de tomber dans les bras de Morphée.



J'ai de merveilleux potes. J'ai une bande.

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Hey ! J'espère que l'histoire vous plaît !

Je m'excuse d'avance pour ceux qui trouveront le chapitre court (c'est le cas pour moi-même). Ce sont les risques d'écrire en semaine (*~*^)
Je ferai de mon mieux pour le prochain chapitre vous inquiétez pas.

Sur ce, la bise,

Lise.

~BERRISMALL~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant