Une Traversée...

tout commence par un, même la trahison

La journée était loin de finir, honnêtement; j'espérais que ça s'éternise. Un double sentiment se ressentait,celle de la peur et d'inquiétude. La peur d'être échangé, tellement que j'aimais sa compagnie et inquiet qu'elle passe à autre chose juste après moi. Bizarrement,au fond de moi je savais que c'était une dernière,mais je refusais de m'en persuadais. Même si je voulais,qu'elle m'attende, je savais aussi que ça serait difficile pour elle. Un autre côté de moi m'interdisait de l'infliger cette punition, à mes yeux ça en était une.

Je veux et je voulais qu'elle soit heureuse,et très loin de l'autre bout du monde,je n'étais presque pas à mesure de jouer ce rôle. Malgré cela,un grand part de moi refuser catégoriquement être échangé. D'où ma peur grandissait par l'occasion, l'inquiétude aussi. J'ai cultivé en moi une opinion de trahison où je la voyais ailleurs,dans un corps extérieur,en elle, précisément; alors qu'en vrai, c'est en moi qu'elle résidait cette trahison qui ouvre la porte à mon plus grand amour...

Ce soir là, je me suis volontier décider de l'accompagner jusqu'à sa porte. Elle est entrée et je pris mon aller,se dirigeant sans détours à la maison. Et il se faisait tard. Arrivé à la maison,je me suis dirigé à la douche, avant de rejoindre la chambre. Passé en table n'était pas une option tellement que je tenais à garder les goûts de se lèvres qui me collaient et me poussaient à mordre les miens au long du chemin et délibérément,l'acte m'a poursuivi jusqu'à mon sommeil. Pour une énième, cela semblait un peu bizarre,mais l'âme comprenait que c'était une dernière, quelques choses que le corps ignorait ou refusait d'admettre mais exécuté par pulsion.

Enfin,plus rien étant éternel,ce jour passe et s'en suit un autre, encore un autre, jusqu'au jour précédent le départ réel. Je l'ai de nouveau revu, cette fois très inquiète,et en larmes. Je l'étais aussi,mais comme toujours je jouais l'impassable et aucune personne, autre que moi-même, pouvait se rendre compte de l'état de deuil dont je me trouvais.

En la regardant, je savais que c'était le début, d'une fin, mais d'un amour qui était sensé être sans fin. Elle me demanda si c'était la fin, si elle peut encore avoir l'espoir,et ma bouche l'a dit une chose, pendant mes yeux en disaient autre. Pour moi, tout devenait clair,je l'aime,mais pas au prix de son bonheur,et pour elle, je faisais son bonheur. Des deux sens, il y avait des projections différentes, j'aimerai dire qu'on était bien conscient de ce que ce départ impliquait,mais se voiler la face était un meilleure alibi, pourtant j'ai eu tort. Déjà, ce soir là, j'ai installé de la distance émotionnelle. De toute la soirée je repoussais chacun de ses gestes amoureux et d'à proximité, le prétexte était que je voulais qu'on passe un moment sans tâche, loin de toute tentative corporelle.

Plus loin, et c'est un aveu, j'espère que vous en conserverez. Elle m'avait enfin proposé qu'on le fasse,oui, celle à quoi tu penses présentement. Malgré qu'on était ensemble depuis un temps, elle ne se sentait pas vraiment prête à traverser à un autre niveau, celle-ci impliqué beaucoup de choses,mais moi je comprenais et je respectais son choix, comme l'amour peut rendre si doux,fou et parfois raisonnable; c'est vraiment un amplificateur.
Mais devinez quoi! J'ai dit non. Oui, je l'ai dit et je ne trouve pas des regrets ou peut-être si, mais juste un peu.
En vrai, la soirée sans tâche n'était qu'un prétexte, puisqu'en effet, la réalité est que je ne me sentais plus avec elle, de loin j'appréhendais cette rupture et je ne voulais pas faire plus de mal que ce que j'avais déjà fait, et de l'autre côté, je me disais que si jamais nos vies pourraient se recroiser, j'aurai avec certitude, sa fidélité ou non, puisqu'à mon sens, elle était encore à l'état pur ou je dirai, à celle comparable à Marie lors de sa rencontre avec l'ange Gabriel, du moins c'est ce qu'elle me disait donc la maintenir comme ça, c'est la mettre sous une pression,voir conditionné sa fidélité, et je suppose que c'est là même qu'à commencer ma réelle trahison...