LIÉS

Chapitre 17

Je me suis à peine réveiller que je me rappelle de ce qui s'est passé la veille avec Yoram. J'allais l'écrire pour m'excuser mais je crois qu'il à été plus rapide que moi car il m'a laissé deux messages dans lesquels il s'excuse de m'avoir crier dessus et aussi pour son comportement agressif face à moi.
J'avoue que j'ai eu la trouille de ma vie la veille, il y eut même une fraction de seconde où j'ai cru qu'il me taperai dessus chose qui m'a fait courir loin de lui. Je suis contente qu'il se soit excusé, j'espère que cette histoire ne va pas empiété sur notre relation car moi je le considère comme un bon ami, ça serait dommage sinon.

Je me décide enfin de quitter le lit pour rejoindre la douche afin de pouvoir commencer mes révisions du matin, je suis sûr de trouver ma coloc devant la télé car c'est ce qu'elle fait tous les samedis matins.

- Tu te décide de quitter enfin la chambre. Lâche Maria à ma vue.
- Oui, je risque d'accumuler du retard si je reste allonger à ne rien faire.

Sans écouté ce qu'elle a à rajouter je m'éclipse pour rejoindre les toilettes.
Je prie intérieurement pour confier ma journée au seigneur avant de rentrer sous les jets d'eau.

À peine deux heures que je me suis réveillée ce matin me voilà près d'une mosquée peinte en vert et blanc, je me demande bien pourquoi il ne m'y attends pas là déjà. Moi qui suis une personne assez discrète me voilà poireauté ici depuis plus de deux interminable minutes.
Je continue de pester à tel point que je ne me rends pas compte du garçon dans mon dos, et je sursaute presque en entendant sa voix.

- Désolé je voulais pas te faire peur.
- Tu y est bien arrivé pourtant. Râle-je contre lui.
- Excuse moi tu cherches quelqu'un ? Me demande-t-il gentiment.
- Oui et je ne crois pas qu'il appréciera de te trouver là. Fis-je l'air pensive.
- Je peux t'aider si tu veux. Continue-t-il avec un petit sourire moqueur.

Je ne daigne pas en placé une et attrapes mon téléphone dans ma poche arrière. Ce mec me détaille du regard pendant que je me décide d'appeler Mohamed, je ne sais pas si c'est ma tenue ou mon envie de ne pas coopérer qui me vaut ce regard un peu étonné. Vu ma posture devant cette mosquée je parie que c'est mon jean trop ample et mon croc top un peu trop près du corps qui le fait me dévisager ainsi.

- Allô ! T'es où ? Ça fait une éternité que j'attends. Commence-je à pester.
- T'a pas vu Salif ?

Je marque une pause comme si je venais de faire une bêtise et me résoud à demander le nom de mon nouvel ami qui visiblement n'a pas bougé d'un pouce.

- Dit moi, c'est quoi ton nom s'il te plaît ? Demande-je poliment comme si je ne venais pas de l'envoyer paître.
- Salif, je m'appelle Salif. Me répond-t-il toujours avec son air moqueur.

Je me mets dos à lui rapidement avant de dire un au revoir à Mohamed, puis comme l'idiote que je suis je me remets face à lui et avant que je ne puisse placer un mot il me dit tranquillement.

- Tu pourra t'excuser plu tard maintenant il faut qu'on y aille.

Sans attendre de réponse de ma part il se met en route, je fais pareil et le suit. Avant même que je n'ai le temps d'observer le quartier nous sommes devant un grand portail gris qu'il ne prend pas la peine de frapper avant d'entrer.
Il doit vraiment être un habitué puisqu'il me conduit directement dans une maison un peu plus petite que celle d'en face.

À peine avons nous atteint le petit séjour que mon guide se met à appeler le nom de mon petit ami, sans réponse il me demande de le suivre, ce que je fait le cœur battant.
Sur le coup je me rends compte que je suis l'idiote du siècle, comment je peux me permettre de suivre un inconnu dans un endroit inconnu ?