𝒕𝒂𝒃𝒖𝒍𝒂 𝒓𝒂𝒔𝒂 [𝒍𝒓𝒉]

cinquante.

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𝐋 𝐔 𝐊 𝐄 .

𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟𝑑𝑎𝑦 15.08.20, 𝑎𝑢𝑠𝑡𝑖𝑛, 09ℎ45 .

❝ 𝕴l n'est même pas dix heures lorsque je suis réveillé par des pleurs, et même par des cris. Sur le moment, j'ai cru que j'étais en train de les rêver, mais c'est quand je me rends compte que cela dure depuis plusieurs minutes que je comprends qu'il se passe quelque chose. Je me lève difficilement de ma petite couchette, et je réalise très vite qu'il s'agit de Ray-Anne et qu'elle a l'air très agitée dans son sommeil, comme si elle était en train de faire un cauchemar. Cela fait très longtemps que ce n'était plus arrivé, ou du moins, pas à ce point. Elle m'avait dit qu'elle n'en faisait plus depuis qu'on avait recommencé à avoir une relation un peu ambiguë. Enfin, trop ambiguë du coup, vu le point où nous en sommes actuellement. Je me rapproche alors d'elle et je la secoue doucement pour la sortir de son sommeil.

– Hey, réveille-toi, c'est juste un cauchemar. Tout va bien Ray-Anne. je lui chuchote

Elle finit par se calmer pendant que je lui caresse doucement les cheveux et ses petits yeux fatigués s'ouvrent avec beaucoup de mal. Elle reste quelques secondes à me regarder, les larmes qui coulent sur ses joues, avant de se retourner pour se mettre dos à moi. Je soupire, mais je n'ajoute rien, je crois que j'en ai déjà trop fait. Je ne sais pas trop si elle m'en veut, si elle me déteste ou si elle a juste besoin d'un peu de temps, mais pour l'instant, il est clair qu'elle ne veut plus me parler. Elle a passé toute la journée d'hier avec Mégane et elles sont rentrées très tard alors je l'ai à peine vue. De toute façon, elle n'avait clairement pas envie que l'on passe du temps ensemble, ou au moins qu'on parle plus calmement de ce qu'il s'est passé avant hier soir. En plus, personne n'est au courant de la raison pour laquelle on s'est disputé, seul Calum a l'air d'en savoir plus, donc cela rend les choses encore plus compliquées.

Ses aveux m'ont un peu pris au dépourvu, je ne pensais pas qu'elle m'avouerait que ses sentiments sont toujours présents. Pour être honnête, j'étais loin de m'en douter. J'étais persuadé que tout était clair entre nous, qu'il n'y avait pas de quiproquos, qu'on était sur la même longueur d'onde au sujet de notre relation un peu bizarre. Alors quand elle m'a dit que ses sentiments ne sont en réalité jamais partis, j'étais un peu choqué et je m'en suis voulu d'avoir, sans aucun doute, été un peu trop ambigu avec elle. Je n'ai jamais voulu lui faire espérer quoi que ce soit, j'ai toujours cru qu'on ne s'aimait plus et que ce qu'il y avait entre nous n'était qu'une question de sexe. J'aurais aimé lui dire ce qu'elle voulait entendre, mais je ne pouvais pas faire une chose pareille, même si je me déteste de la faire encore une fois souffrir alors qu'elle a déjà bien trop souffert pour toute une vie.