Chapitre 3 : Edoras

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Le lendemain, la ville d'Edoras se dessina au loin. J'admirai la silhouette construite sur une butte. Le château trônait fièrement tout en haut, drapeaux flottant au vent. Quand nous arrivâmes devant les portes de la ville, Gandalf se tourna vers nous.

- Prenez garde à ce que vous dites. Nous ne sommes pas les bienvenus.
Nous acquiesçâmes avant d'avancer en silence sur la rue principales. La ville était lugubre, les villageois semblaient tristes et usés. Aucune vie n'habillait les rues de la ville. Au pied des marches du château, nous laissâmes nos montures à un palefrenier avant de gravir les marches en pierres noires. Un homme gardant la porte se posta devant nous, nous empêchant d'entrer.

- Donnez-nous vos armes.

J'observai mes compagnons qui hésitèrent quelques secondes avant de commencer à se désarmer. Un homme m'observa de haut tandis que je lui tendais mon épée, la dague orque et le poignard de ma botte. Il lorgna ma besace avant de se détourner de moi.

- Vous ne pouvez pas voir le Roi Théoden ainsi armé, Gandalf Maisongrise. Par ordre de Gríma Langue de serpent. Votre bâton.

Gandalf se tassa un peu sur lui-même tandis que Legolas s'approchait de lui pour le soutenir.

- Oh ! Vous n'allez pas priver un vieillard de son appui ?

Le chef de la garde observa le vieux magicien d'un œil perplexe avant de s'effacer pour nous laisser entrer.

Une vaste salle cernée de poteaux s'ouvrit à nous. Plusieurs gardes étaient postés entre eux, nous observant d'un œil mauvais. En face se trouvait le trône où siégeait le roi Théoden que je n'imaginai pas si vieux. Il était presque plié en deux, croulant sous son âge. Un second homme était à ses côtés, pas très grand, les cheveux noirs, pâle, le nez crochu que je supposais être Grima Langue de serpent. Celui-ci se pencha vers le roi pour lui parler à l'oreille.

- Mon Seigneur, Gandalf le Gris s'approche. Il est annonciateur de malheur.

Le magicien fronça les sourcils avant de parler d'une voix forte.

- La courtoisie de votre demeure a quelque peu diminué ces temps-ci, Roi Théoden.

L'homme se pencha à nouveau vers le roi pour lui parler à voix basse.

- Il n'est pas le bienvenu.

Le roi parla ensuite à voix haute.

- Pourquoi vous ferais-je bon accueil, Gandalf Corbeau de Tempête ?

Le dénommé Grima hocha la tête avec un sourire mauvais.

- Question très pertinente, mon suzerain. L'heure est tardive où ce Magicien choisit de réapparaître. Mauvaises nouvelles comme je le nomme. Car ces nouvelles font mauvais hôte.

L'homme s'était approché de nous tout en parlant. Je senti planer quelque chose autour de lui qui me donna un frisson de dégout. Une aura noire planait rendant l'air nauséabond. Gandalf fit plusieurs pas en avant pour se poster face à lui.

- Fais silence ! Garde ta langue fourchue derrière tes dents. Je n'ai pas passé par le feu et la mort pour échanger des paroles malhonnêtes avec un vil serpent !

Grima grimaça tandis qu'il apercevait le bâton du magicien. Il recula de quelques pas en criant.

- Son bâton ! Je vous avais ordonné de prendre son bâton !

Les hommes présents sur les côtés se jetèrent sur nous pour empêcher le magicien de progresser. L'un d'eux s'approcha de moi, sans arme. Je lui donnai un coup de pied dans le ventre, ce qui le fit se plier en deux. Je remontais ensuite mon genou qui rencontra violemment son nez. Le garde tomba en arrière, sonné. Un second arriva sur moi, le poing en avant. Je l'esquivai de peu en lui donnant un coup de talon dans le genou. Le garde grogna en tanguant. Je ne lui laissai pas le temps de se redresser et lui assénai un second coup qui disloqua son genou dans un craquement sinistre. Alors qu'un troisième approchait, Gimli se posta prêt de moi pour l'arrêter. Il me mit à terre rapidement et sans encombre. Je remerciais silencieusement le nain avant de reporter mon attention du côté du magicien.

Les périples d'une guérisseuse - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant