Chapitre 7 : La bataille du Gouffre

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Durant deux heures, j'aidais Eowyn à soigner quelques personnes et aménager les lieux au mieux. Je pu finalement m'occuper d'Aragorn ensuite, après l'avoir poursuivi de longues minutes dans les couloirs. Ne me voyant pas le lâcher, il abdiqua et se laissa soigner. Il put alors me faire un court résumé de la situation : plusieurs milliers d'orques et de wargs allaient arriver dans la nuit au pied des remparts.

Après l'annonce officielle, une nouvelle agitation secoua le Gouffre. Les femmes et les enfants devaient aller se réfugier dans les cavernes. Déjà convaincu de la réponse à ma question, je demandai alors si j'étais concernée par la mesure. Le roi Théoden ne me donna pas de réponses directes, mais Aragorn et Legolas me répondirent à l'unisson :

- Vous resterez dans les cavernes.

Je les ai observés, surprise de les voir aussi synchronisés. L'elfe soutint mon regard, comme pour me mettre au défi de les contredire. Je me mordis l'intérieur de la joue en réfléchissant à mes prochaines paroles. En refusant catégoriquement, ils m'obligeront à être dans les cavernes et je serais certainement surveillée. Alors que si j'accepte, en faisant mine de grommeler, je serais dans les cavernes tout en ayant une possibilité de sortir discrètement. Et comme j'apprécie avoir plusieurs options...

Je fronçais les sourcils.

- Ne serais-je pas plus utile sur le lieu du combat ? Je pourrais soigner les blessés en restant en arrière.

Tous les deux secouèrent la tête à la négative tandis qu'Aragorn reprenait.

- Vous pourrez soigner les soldats en restant à l'abris. Cela sera trop dangereux pour vous Isidore.

Je croisai les bras pour montrer ma contrariété.

- Je ne pourrez pas vous faire changer d'avis n'est-ce pas ?

L'homme hocha la tête en observant mes réactions. Je soupirai afin de montrer ma résilience puis me détournai de mes compagnons. Je commençais alors à réfléchir à un moyen de contourner l'obligation de rester en arrière.

A la tombée de la nuit, toutes les personnes ne pouvant se battre furent emmener dans les cavernes. Seules les femmes et les enfants de moins de douze ans devaient rester à l'abri. Mon cœur se serra en voyant les femmes serrer fortement contre elles leurs enfants et leur mari envoyés en guerre. Une légère pression sur mon bras attira mon attention. Je vis alors Fréda, les yeux écarquillés par l'inquiétude.

- Dame magicienne, pourquoi êtes-vous ici ?

J'eu un temps de réflexion avant de soupirer et de m'accroupir pour être à sa hauteur.

- Je me dois de vous protéger ici, et de soigner les blessés qui seraient amenés dans les cavernes.

Je vis qu'elle n'était pas plus convaincue que moi. Aucuns blessés n'atteindraient les cavernes. Les grandes portes resteraient clauses, même cette enfant de huit ans le savaient. Misère.

- Mais votre magie ne pourrait-elle pas aider dehors ?

Je secouai la tête.

- Malheureusement, ma magie n'est pas une magie de guerre. Elle est seulement réparatrice. Et... Ne devrais-tu pas être auprès de ta mère ?

Elle fit la moue en croisant les bras.

- Vous souhaitez vous débarrasser de moi.

Je ne pus m'empêcher de sourire en lui frottant la tête.

- Je ne peux rien te cacher jeune Fréda. Ce n'est pas contre toi, j'ai à faire et je pense que ta mère a besoin de t'avoir auprès d'elle.

- Très bien.

Les périples d'une guérisseuse - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant