Chapitre 8 : La bataille de Gouffre 2

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 Après m'être occupés de plusieurs groupes, un bruit assourdissant, ainsi qu'un tremblement de terre attirèrent mon regard vers les remparts. Je ne pouvais les apercevoir clairement d'où j'étais mais les cris des hommes m'emmenèrent dans cette direction. Les soldats étaient apparemment en train de se replier. Je m'avançai vers les remparts, cherchant du regard des personnes connues. Je prenais seulement conscience à cet instant là que mes amis étaient dans cette bataille, risquant leur vie sous les épées des orques. J'avançai à contre-courant, jouant des coudes pour ne pas être emmenée par le flot de soldats faisant marche-arrière. J'espérais les apercevoir dans cette foule de soldat, courant pour leur survie. Mais je savais une chose. Ils ne faisaient pas partis des soldats qui se repliaient en premier. Non, ils étaient certainement encore en première ligne, aidant les plus fragiles à fuir.

J'arrivai finalement devant les remparts où ma vue se dégageait. Je vis alors un trou béant dans le mur protégeant la citée, vomissant une horde d'orque. Je sentis mon sang se glacer face à cette vision. Les orques se précipitaient par la brèche en criant. La peur me glaça, me figeant d'horreur devant cette vue. Mais de nouveaux hurlements me sortirent de cette torpeur, attirant mon regard vers le haut. Sur le chemin de ronde, je reconnu un elfe blond, près des escaliers. Haldir était en train de donner l'ordre de repli à ses hommes tout en déviant une épée ennemie. Je continuai de m'approcher, mue par une soudaine angoisse. Il était encore trop en arrière, seul et sans soutient. La pluie me fouettait le visage tandis que j'avançais péniblement sur le sol inégal. Aucun orque ne se souciait apparemment de moi qui était à contre-courant, ce qui me permis d'avancer sans avoir à utiliser mon épée. Le vent soulevait quelques mèches de mes cheveux, passant sur mon visage, me faisant remarquer que j'avais perdu mon casque. Depuis quand ? Je n'en avais aucune idée. Quand j'eu atteins le bas des escaliers, je vis alors un orque lever son épée en face de l'elfe. Je montais quatre à quatre les marches à moitiés démolies, le cœur battant dans mes tempes. J'entendis mon nom être hurlé derrière moi, mais ne m'arrêtais pas car l'orque avait planté son épée dans le ventre d'Haldir. J'accélérais ma course, trébuchant parfois sur des cadavres. En gravissant les dernières marches, je dégainais mon épée et m'élançai pour trancher la tête de l'orque. Ma lame coupa net le cou du monstre tandis que je tournai sur moi-même pour parer le coup de hache d'un second orque. Je le repoussai rapidement en lui envoyant mon pied dans l'estomac. Il tomba en arrière, en dehors du chemin de ronde. Je me tournai alors vers l'elfe, tombé à genoux. Une importante quantité de sang s'écoulait de sa blessure où il avait porté ses mains. Je m'agenouillai rapidement en face de lui en sortant de quoi faire des compresses et de la capsella.

- Seigneur Haldir.

L'elfe releva la tête et son regard empli de douleur croisa le mien.

- Je vais vous sortir de là. Montrez-moi votre blessure.

Il fronça les sourcils.

- Mais qu'est-ce que...

- Plus tard les questions. Je dois stopper l'hémorragie avant que nous ne bougions.

Rapidement, je retirais sa main de son ventre et plaquais dessus les fleurs étoilées. Il cria de douleur mais je repoussais ses mains pour protéger se plaie avec une bande de tissus. J'eu juste le temps de saisir mon épée pour arrêter la lame d'un orque à quelques centimètres de ma tête. Je me relevais en le repoussant de toutes mes forces. Le monstre fut déstabilisé et j'en profitai pour lui planter mon épée dans le ventre. Je me tournai ensuite vers Haldir, toujours agenouillé.

- On y va !

Je le saisi par un bras et l'aidais à se remettre sur ses jambes. Il grogna tout en restant courbé en deux.

- Isidore !

Cette fois, la voix était plus claire et plus proche. Je relevai la tête pour apercevoir Aragorn, les yeux écarquillés.

Les périples d'une guérisseuse - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant