ROSALIE : Cet été, tous mes potos du village étaient partis, un peu avec leurs parents, un peu avec des copains de la ville qui avaient trouvé un bon plan, mais pas moi. On ne m'avait incrusté nulle part - en même temps, c'était un peu complexe, et mon père travaillait tout juillet. Et je ne pouvais même pas me trouver un taff parce que mon père ne pouvait pas me déposer en voiture et que les horaires des bus étaient trop compliqués, trop épuisants ; c'était plus simple de rester à la maison, d'essayer de profiter tranquille. Mais j'avais quand même le seum de devoir rester la sous la chaleur, toute seule. Y'avait bien Eli' qui rentrait les week-ends, mais ce n'était pas beaucoup.
MAGDA : Dès la première semaine, j'ai rencontré Elizabeth, une amie du village de Rosalie. Elle faisait grande et sérieuse. Elle me disait qu'elle n'avait qu'une hâte, être majeure et sortir de ce trou, et qu'elle devait dire au revoir à son patelin, tout en économisant pour sa nouvelle vie maintenant qu'elle avait été prise en école à Lyon. Chaque fois que je l'ai vue, elle était maquillée avec attention, les ongles rouges, et fumait comme une star de cinéma, avec un air qui se voulait désinvolte, mais qui, d'après Rosalie, était parfaitement controlé car Elizabeth adorait montrer qu'elle fumait. C'est la plus vieille de notre groupe, m'a dit Rosalie, elle a toujours tout testé pour moi avant que j'y aille. Les autres, je les ai rencontrés fin juillet, lorsqu'iLs sont rentrés de leurs différents séjours. Gabriel et Thomas sont arrivés en début de semaine, Isaac et Jeanne le jeudi quelque jours après.
RECONSTITUTION : quelque part vers fin juillet, midi.
GABRIEL, hurlant et entrant comme un fou dans la chambre : ROSALIE DEPECHE TOI SALE FOLLE A RESTER ENFERMEE ALORS QUE... Ah, bonjour Magda, tu vas bien ?
MAGDA, gémissant : Par pitié, le silence...
Rosalie s'enfonce encore plus loin sous les couettes tandis que Magda réfugie sa tête sous son coussin.
GABRIEL : Je m'excuse très sincèrement du dérangement occasionné, mais...
MAGDA marmonne : Mais qui lui a donné des amis pareil... Comment est ce qu'il est rentré même..
ROSALIE, à Magda : Mon père lui a filé les clés depuis la 4e et depuis il a décidé d'abuser de sa confiance... Il aurait du les filer à Eli.
GABRIEL : Rosalie ma douce ma toute-belle dépêche toi de sortir de ce lit tout le monde est dans ta cuisine on fait des sandwitch.
ROSALIE : Et Magda ?
GABRIEL : Evidemment quelle vient, on n'allait pas oublier notre nouvelle reine.
MAGDA, dans sa barbe : Faut le faire taire.
GABRIEL : Alleeeeeeeez sortez de ce lit, par pitié!
Aucun résultats. Gabriel soupire, fait demi tour et descend en tromble les escaliers en appelant quelqu'un. Quelques minutes plus tard, quelqu'un d'autre arrive dans la pièce.
ISAAC : Allez, Rosalie ! Faut fêter l'été quand même.
Rosalie se relève brusquement :
ROSALIE : ISAAC !!!!! Depuis quand t'es là ???
ISAAC : On est arrivé il y a une heure, on avait fait la nuit à Die parce qu'il était trop tard hier.
ROSALIE, sortant du lit : Isaac mon bébé tu m'as tellement manqué j'en peux plus de Gabriel canalise le par pitié jai besoin de quelqu'un pour chanté l'opening de hunter hunter avec lui je ne sais pas parler japonais !
(Elle le serre dans ses bras)
ROSALIE : Mais tu sens bon dis donc sale fou à te doucher tout le temps là ! Et tes vacances ?
VOUS LISEZ
les cigales
Teen Fiction((réminiscences d'un été)) Les cigales, c'est l'été. Tout l'été entier est concentré dans ces bêtes qui se mettent sur les arbres qui tchktchk continuellement ; elles sont à la fois partout, toujours autour de nous, mais en même temps nulle part. Le...