Chap 20 : L'enlèvement

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Rappel chapitre 19 :
Je continuai ma course jusqu'au cimetière pour voir mon père, celui à qui je me confiais quand j'avais des problèmes. Je fus interrompu par une voix inconnue :

- Matsuno Chifuyu ?

Je me retournai sachant d'avance que la personne qui m'avait interpellé ne me voulait rien de bon, personne ne m'appelle jamais comme ça. Il y avait une dizaine de gars, celui qui m'avait interpellé, au centre du groupe, semblait être le chef. Je le regardai droit dans les yeux, avec un regard méchant qui montrait clairement que ce n'était pas le moment de venir m'embêter. Je répondis, sèchement :

- Qu'est-ce que tu me veux ?
- Tu vas venir avec nous. Fit-il en se tournant furtivement vers ses camarades.

Je profitai de ce petit moment d'inattention pour le frapper violemment au visage. Il me regarda, à présent énervé. Je lui fis remarquer sur un ton insolent :

- Ne jamais lâcher le regard de son adversaire.
- Encore faudrait-il que je te considère comme un adversaire. Me rétorqua-t-il sur un ton assez froid avant de me rendre mon coup.

J'encaissai le coup assez douloureux et m'apprêtai à répliquer lorsque je me pris un coup violent à l'arrière de la tête qui me fit perdre connaissance.
Lorsque je me réveillai enfin, j'étais dans un entrepôt, ligoté et entouré par deux gars qui semblaient guetter mon réveil. Lorsqu'ils s'aperçurent que j'étais réveillé, ils crièrent :

- Chef ! Chef !
- Quoi ? Pourquoi vous beuglez ainsi ? Demanda-t-il, un peu désespéré.
- Ça y est ! Il ouvre les yeux ! Il est réveillé !
- Et c'est ça qui vous met dans cet état... Continua-t-il en s'approchant. Relevez-le et asseyez-le sur cette chaise. Ordonna-t-il en désignant une chaise.

Ils me saisirent brusquement. Encore un peu sonné, je n'opposai aucune résistance. Une fois que j'étais assis sur cette chaise, il me dit :

- Bien, maintenant que la princesse a fini son gros dodo, on va pouvoir parler.
- Qu'est-ce que tu me veux ? Demandai-je, froidement.
- Non ça tu l'as déjà demandé, tu te répètes mon pauvre ! Se moqua-t-il.
- Tu ne m'as pas répondu. Continuai-je.
- C'est normal. Ici c'est moi qui pose les questions et toi qui y réponds. Et puis pour toi, ce sera "vous".
- Rien à foutre. Tu veux quoi ? Insistai-je sur un ton insolent.
- Je te conseille de baisser d'un ton et de répondre gentiment à mes questions, si tu ne veux pas avoir de problèmes. Répliqua-t-il, en s'énervant.
- Ça me dit toujours pas ce que tu veux, tu dois être dur d'oreille...

Il ne répondit rien. Je pus voir dans son regard une vive colère puis j'aperçus dans ma vision périphérique un mouvement rapide suivi d'une vive douleur. Il venait de me frapper. Il reprit :

- Bien... T'as fini de jouer au clown, la princesse ?
- Je ne joue pas. Répondis-je, froidement.
- Toujours pas calmé ?
- J'attends toujours de savoir c'que tu m'veux.
- À ton avis, princesse ? Le tōman a pas mal d'ennemis, ça t'étonne de te retrouver dans une telle situation ? Répliqua-t-il avec un ton ironique.
- Non pas vraiment... Seulement, quand on enlève quelqu'un il y a bien une raison, non ? J'la veux bien.

Il ne dit rien et me frappa à nouveau, un peu plus fort. J'encaissai le coup tant bien que mal avant de continuer :

- Ça vaut rien par rapport aux frappes de Baji.
- Tu me défies, c'est ça ? Te crois-tu vraiment être en position de me défier ?
- Oui. Les types dans ton genre qui agissent en meute et qui sont incapables de maîtriser quelqu'un sans l'attacher ne valent rien, comme toi. Affirmai-je, toujours insolemment.

Il me frappa encore une fois, encore un peu plus fort. Cette fois-ci, je commençai vraiment à douiller. Il le remarqua sans doute puisqu'il s'exclama :

Sentiments Inconnus [BajiFuyu]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant