J'ai tenu ma promesse.
Ça fais une semaine qu'ils sont partis en vacances et je ne lui ai plus adressé une seule fois la parole depuis ce jour où j'ai décidé que j'en avais assez de ces crises à deux balles.
Je ne suis pas payée pour les supporter. Bien que Nathalie ait insisté pour que je vienne avec eux, j'ai catégoriquement refusé.
Qu'est ce que j'ai fais pendant ce temps ? Et bien j'ai visité New York de fond en comble. Je suis même sortie avec Brodie. Oui parce que ce fou a récupéré mon numéro directement chez Alex. Il a découvert la supercherie et m'a dit qu'il voulait vraiment apprendre à me connaître.
Puisque je n'avais rien à perdre, à part du temps à tuer, je me suis préparée avec soin, et Nathalie m'a demandé de lui envoyer une photo.
J'ai tout de suite après reçu un appel en numéro masqué mais personne ne me répondait à l'autre bout du fil...
Mon père ? Plus aucune nouvelle depuis la dernière fois, mais aujourd'hui, je retrouve Easton qui veut absolument me parler.
Je lui ai proposé de me rejoindre dans un café en plein centre ville, histoire qu'il y ait des témoins si jamais il tente de m'enlever et me vendre sur le dark net.
Ça fais maintenant vingt minutes que j'attend, et je le vois enfin arriver.
Il tend sa main que je serre en retour par politesse.
- Vous vouliez me parler ?
- Vous êtes toujours aussi directe ?
- Et vous, vous aimez toujours tourner autour du pot ? Écoutez, je n'ai pas de temps à perdre avec des futilités comme ça, alors soit vous me dites tout de suite de quoi vous avez envie de discuter, soit je pars. J'associe alors le geste à la parole pour appuyer mon propos.
- Asseyez vous Mademoiselle. Vous allez vite vous rendre compte que je ne suis pas le méchant dans l'histoire. S'il vous plaît, ajoute-t-il en voyant mon air décidé.
- Je vous écoutes.
- Bien. Il faut avant tout que vous répondiez à une question, autrement je ne peux rien vous dire.
- Vous vous moquez de moi c'est ça ?
- Je parle très sérieusement. Alors ouvre vos oreilles je ne poserai la question qu'une fois. Est ce que c'était des « réunions » forcées ?
- Qu'est ce que vous racontez ?
- Je travaille pour la sécurité intérieure du pays. Nous avons eu vent, via certaines sources, des activités illégales menées dans ce domaine. Nous avons pu remonter jusque votre père, qui, il semblerait, fait ça depuis une dizaine d'années. On m'a dépêché sur place, en me faisant passer pour un de ces spécimens, et j'ai tout de suite remarqué combien vous n'étiez pas à l'aise. Certaines le font pour l'argent, d'autres, peut être parce qu'elles aiment ça, dans ce cas, nous ne jugeons pas les ambitions mais nous faisons plutôt respecter la loi. Et c'est interdit. Vous, en plus d'être dans l'illégal, vous ne sembliez pas consentante. Est ce que je me trompe ?
Une dizaine d'années, une dizaine d'années, une dizaine d'années, une dizaine d'années, une dizaine d'années, une dizaine d'années...
Ces mots tournent en boucle dans ma tête.
Tout se resserre autour de moi.
- C'est pas possible, je lâche du bout des lèvres.
- Nous sommes convaincu que votre mère fut également enrôlé dans cette entreprise malsaine.
Coup de massue.
Elle était au courant de ce qu'il faisait.
Parce qu'elle en était sa victime.
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DESTROYED BUT ALIVE
RandomElle. Hope Hazel. Hope Hazel vit un véritable cauchemar. Depuis que sa mère est morte, sa vie a prit un tournant. Combien de temps cela va continuer ? Est ce qu'elle peut encore espérer vivre un jour sans avoir peur ? Peur de se lever le matin après...