millions de névroses

8.KILLER STONE

Mes cheveux me grattent.

Je déteste les avoir lâchés.

Encore plus que mon père.

Dina ma préparer, et je ressemble réellement à un clown.

Longue robe noir échancrée jusqu'à la cuisse, et un décolleté qui descends jusqu'en haut de mon nombril, avec des talons de 40 centimètres.

Elle a bien pris garde à cacher mon dos, parce que si la cible voit mon tatouage d'appartenance au Bloody butterflies, je suis dans la merde.

Quelle idée de se tatouer un papillon géant sur tout le dos ?

La ferme.

Niveau maquillage, elle avait intérêt à ne pas en faire trop, sinon elle savait qu'elle finissait dans ma bene à  ordure.

Un rouge à lèvres rouge pétasse et des paillettes au bout de mon nez.

Prête pour jouer l'hetero naïve et en chaleur. 

Toutefois, je sais que c'est bon pour les affaires, et sa me pousse à m'avancer vers cette homme – le chef des killers stone – pour l'abattre.

Je ne fais pas ça pour mon père, mais justement pour lui montrer que c'est mon jeu de cartes, et qu'il n'est que le bouffon.

Les lumières réfléchissantes m'empêchent d'imaginer une approche digne de ce nom.

Merde, 4 de ces hommes sont postés autours de lui alors je vais vraiment devoir jouer la nana bête et naïve.

La boite de nuit appartient au KS, mais je ne pensais qu'il serait autant ce soir. Généralement ils ne travaillent pas le vendredi mais les costards gris de certains m'indiquent qu'ils sont en poste.

Allez en scène.

Je m'assois à deux chaise de lui et commande un mojito.

Boisson bien girl.

Je regarde en face de moi en attendant que le barman me ramène ma commande ; mais je vois qu'il me détaille du coin de l'œil.

Je ne te dérange pas fils de pute ?

- Qu'est-ce qu'une si charmante demoiselle comme vous fait toute seule dans une boite de nuit ?

Quel pathétisme. S'agirait d'innover.

- Il faut croire que personne n'a envie de passer sa soirée au bras d'une jolie fille.

Je ris naïvement pour donner plus de sens à mon rôle.

- Personne sauf moi me diriez-vous.

Le blond aux yeux vert imbus de sa personne se rapproche d'une chaise, et j'ai un haut le cœur.

Recule chien, recule.

- Seriez-vous en train de me draguer ?

Je pose mes yeux dans les siens, et il se lèche la lèvre inférieure.

C'est catégorique je vais gerber.

Soudain il se lève de sa chaise et viens ce poster derrière moi.

Mes yeux s'ouvrent tellement grand que j'en ai mal au paupières.

Il pose sa main sur ma hanche, et l'autre au creux de mon cou.

Il effleure mon oreille de ces lèvres et me susurrent :

- Prenez - vous ça pour de la drague Miss ?