«Problems are my weakness.»

36 2 6
                                    

Je ne suis pas si laide que ça. J'ai les yeux bleus et le cheveux d'un blond doré qui m'arrivent environ jusqu'au milieu du dos. Surtout, j'ai un corps assez sexy. Et Gab, le sait très bien ça. Mais ce qu'il sait par dessus tout c'est mon grand besoin d'argent en ce moment. Et puis, comme par magie, son père est le patron d'un bar assez populaire. Et qui engage des personnes pour y travailler? Gabriel, that's right.

Il y a quelque temps, peut-être une semaine plus ou moins, il m'a proposé d'être danseuse dans le bar à son père. Habituellement, j'aurais dit oui immédiatement, mais étant donné que c'est ce gars là qui me l'a proposé, il fallait que j'y pense. Ce n'est pas le genre de personne envers laquelle je voudrais rester endettée. Je ne veux pas restée endettée tout court, mais bon, avec lui c'est pire. Si ça se trouve il va falloir que je «l'aide» 30 fois avant qu'il me fiche la paix. Et je n'en avais guère envie.

Mais bref, j'ai besoin d'argent. Depuis quatre ans, je me paie toujours tout, seule. Mes parents n'en ont rien à foutre de moi. En fait, c'est plus moi qui en a rien à foutre d'eux. Je les aient enlevés de ma vie, ils m'ont enlevé de la leur.

Et puis, je sais, danseuse ce n'est pas le meilleur métier au monde, mais j'ai déjà fait bien pire. Comme quoi? Haha. Vous ne voulez pas noircir votre esprit avec mes conneries.

Vous voulez vraiment savoir? Mmh.. Okay. Deux exemples; pute sur appel & dealeuse de drogue. Assez bizarre pour votre petit esprit pur et chaste? C'est bien ce que je pensais. Des personnes comme vous ne pourront jamais comprendre. Je vais tout de même continuer à tenter de vous faire comprendre notre réalité.

Et puis, de toute façon pour le travail de danseuse, ce n'est qu'un métier temporaire, le temps que je finisse mon année d'école. Par la suite, on verras.

Dès que je lui ait dit que j'acceptais, Gabriel me sourit doucement avec son petit sourire en coin que je connais si bien. Il m'énerve avec sa façon de sourire. C'est si charmant, mais il ne le mérite pas. Car lui, ce n'est qu'un profiteur et qu'un manipulateur.

~

Gab- Ah merci, t'es la meilleure, tu le sais ça? Mais...

Moi- Ouais, je sais, je te suis reconnaissante.

Gab- Okay, alors que dirais tu, si je te proposerais de venir chez moi après les cours?

Moi- Je saurais que ce n'est pas vraiment une question, c'est plutôt une obligation.

Gab- Brave petite fille, tu n'es pas aussi stupide que je te croyais.

Moi- Vas te faire foutre.

~

Je pris la bouteille et me mis à boire. Si je n'aurais pas été dans un autobus remplis d'humains, j'aurais très probablement bu la bouteille au complet. Le goût de la vodka descendait à travers ma gorge. Je le ressentais à travers tout le haut de mon corps à présent. Je soupire... Ça fait tellement du bien. La réalité est tellement moins dure à accepter avec l'aide de la boisson.

Je retourne ma tête, et tout ce que je vois c'est Gabriel me regarder d'un air féroce. Il avait de l'air très en colère. Mais mon esprit est trop vague pour pouvoir comprendre pourquoi. Il mît sa main sur ma cuisse, et plaça l'autre sur ma joue. Puis me chuchota à l'oreille avec sa voix grave et sérieuse...

«Fait attention à ce que tu dit, pétasse. T'es peut-être une bonne amie, mais je t'ai trouvé un travail, alors tu m'écoute, tu m'obéit et tu me respecte.»

Il se pencha vers moi et m'embrassa. Mais quel salaud! Il peut bien aller se faire foutre.

L'alcool en mon sang à fait en sorte que je n'ai pas trouvé la force pour le repousser. J'ai juste continuer à l'embrasser... Puis ses lèvres se sont décrochées des miennes. Il me regardait et souriait encore. Il me regardait comme si il venait de m'avoir. Comme si je venais de me faire avoir dans son piège.

Ce n'est pas ma définition exacte de 'bon ami', mais bon, il m'a trouvé une place où je peut gagner un salaire, et je lui en suis reconnaissante.

Je ferme les yeux. En fermant les yeux, je rentre dans un univers qui m'appartien, à moi et à moi seule. Je ne veux surtout pas le quitter.. Mais je n'ai pas le choix. Quand je décide de les ouvrir, l'autobus venait de s'arrêter.
La main de Gabriel venait de se retirer de ma cuisse. C'est un salaud. Mais je dois avouer, un beau salaud.

Je sens que j'aurais dû prendre plus de vodka, la journée risque d'être longue.

Sans espoirs.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant