Chapitre 7: bonne nuit

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  Mercredi 19 janvier 00 heure 30, Londres, Angleterre.

Il ne reste plus qu'une dizaine de personnes dans la salle, la plupart des invités sont partis se coucher. Voici un moment que je redoute grandement.

Un coup d'œil sur Giuliana et Finn me suffit à comprendre qu'eux l'attendent plus qu'autre chose.

- bon, nous, on va se coucher. Me dit Giuliana avec un regard égrillard.

En voilà deux qui vont passer une bonne nuit !

- bonne nuit ! Je dis.

L'idée de m'allonger dans le même lit que Thomas me donne la nausée, mais je suis plus qu'épuisée. Alors quand Ostwald réclama, un entretien privé avec Thomas, j'étais aux anges.

Diana me conduit jusqu'à ma chambre.

- ainsi, c'est vous ! Déclares Diana.

- la nouvelle épouse de monsieur Shelby. Compléta-t-elle devant mon air déconcerté ?

Ew. D'un côté, j'ai envie de tout mon cœur de lui affirmer que non, ce serait non même pour tout l'or du monde. D'un autre côté, ne serait-ce pas étrange d'assurer le haïr, mais de néanmoins passer la nuit avec lui ? Si certainement. Je me contentai de sourire poliment et lui adressa un simple " bonne nuit madame Mosley." Avant de rentrer dans ma chambre.

Fort heureusement, cette chambre contenait une bouteille de whisky et des cigarettes, de quoi survivre à cette nuit. Je me changeai rapidement et me glissai sous les draps, avec un unique objectif ; m'endormir avant l'arrivée de Thomas.

Il est une heure du matin. Thomas n'est toujours pas là et je ne dors toujours pas. Quelque chose m'empêche de dormir, mais j'ignore ce que c'est. Peut-être qu'une partie de moi veut savoir ce qu'il se passerait si je restais éveillée, jusqu'à ce qu'il revienne. Me dis-je. Cette simple pensée me fit monter le chaud aux joues. Je fermai les yeux, déterminé à ne les rouvrir que sur une journée nouvelle. Mais trop tard, la porte s'ouvrit puis se referma. Et quelques minutes plus tard, et bien que dos à lui, je pouvais affirmer ne plus être seul dans ce lit.

- vous dormez ? Demanda Thomas après cinq longues minutes de silence.

Le son de sa voix me donna un frisson dans l'entièreté de ma colonne vertébrale.

- non. Je répondis instinctivement. Apparemment, une partie de moi en avait évincé une autre.

- pourquoi cela ? Demanda-t-il.

- je ne parviens pas à trouver le sommeil. Que voulait Ostwald ? Je demandai désormais allongée sur le dos, fixant le plafond.

- rien de très intéressant. De la politique.

Il ment, je le sens. Mais est-ce que je tiens à en savoir plus ? Pas vraiment.

- bonne nuit monsieur Shelby. Je dis pour clore la discussion.

- bonne nuit Valentina.

Je me tournais sur le côté, prête à m'endormir soudainement. Est-ce que je rêve ou sa main est sur mon bras ? Non, je ne rêve pas, c'est sûr. Je me tournai à nouveau pour lui faire face.

Son visage était parfaitement éclairé par le clair de lune. J'avais l'impression que ses yeux transperçaient mon âme. Il continua de me fixer sans dire un mot pendant sans doute la minute la plus longue de ma vie. Mon cœur bat la chamade et le rouge me monte aux joues. Mais que diable est-il en train de se passer ?

PDV de Thomas.

Son visage est parfait. De la couleur de ses yeux, à la forme de sa bouche en passant par la pointe de son nez. Chaque centimètre de cette femme est parfait.

J'avais prévu de coucher avec elle depuis la seconde où je l'ai vu dans ce bureau et pour être honnête, je pensais que cela me serait facile. Mais apparemment non. Je ne sais pas si c'est le fait qu'elle me résiste ou sa persistance à me contredire qui m'attire, mais elle m'obsède. Depuis la nuit dernière d'autant plus. Je déteste ça, mais je ne peux pas m'en empêcher.

PDV de Valentina.

Nous ne disions rien, rien du tout. Mais sans même que je ne comprenne ce qui était en train de se passer, ses lèvres étaient collées aux miennes. Et bien que mon cerveau ne cessait de me crier que j'étais folle et de revenir à la raison, mon corps pris le dessus. J'aimerais dire que c'est par instinct ou habitude que je me suis retrouvé à moitié nue sûr lui, mais ce serait un effronté mensonge. Quant à ce qui suivit, n'en parlons pas !

Pour être franche, je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Jeudi 20 janvier, 7 heures 30, Londres, Angleterre.

La lumière de l'aube traversant les rideaux me réveilla.

J'avais bien dormi, beaucoup trop bien dormi. À vrai dire, je me haïssais d'avoir tant apprécié cette nuit. Ce que je peux dire, c'est que ce oui valait tout l'or du monde.

Je pourrais tenter de me persuader que j'ai rêvé, que ce n'est pas vraiment arrivé, mais ce uniquement si ses bras n'étaient pas enlacés autour de ma poitrine.

Me voilà dans de beaux draps !

À suivre...  

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