chapitre 17: partenariat

1.1K 40 2
                                    

V.L

- Timothée part ce matin, non ? Demanda Giuliana.

- oui, pendant une semaine, rendez-vous d'affaires paraît-il. Répondit Valentina en laissant la cigarette se consumer au coin de ses lèvres.

- tu veux que je reste ici cette semaine ? Pour te tenir compagnie ? Proposa Giuliana.

- non merci, de toute manière, je ne risque pas de m'ennuyer. Je dois gérer un chargement d'héroïne en direction de Moscou. Et puis, comment oserais-je priver ton cher mari de sa femme. Dis Valentina en souriant.

- bien, mais si tu as besoin de moi, n'hésite pas ! Rétorqua Giuliana en remettant son manteau de fourrure.

- je n'y manquerai pas ! S'exclama Valentina en se levant.

Giuliana et Finn quittèrent la demeure. Ils étaient désormais seuls.

Heureusement, le téléphone sonna.

- bonjours. Dis Valentina.

- bonjours mon ange, comment vas-tu ? Demanda son père.

- je vais très bien, et toi ?

- de même. Pourrais-tu me passer Tommy Shelby s'il te plaît ?

Valentina leva les yeux bleus royaux vers Thomas et lui tendit l'appareil qu'il saisit sans hésiter.Mais comment savait-il qu'il était là ?

- oui ? Dis Thomas en allumant une cigarette.

- très bien... Avec plaisir... D'accord... bonne journée à vous monsieur Luciano.Valentina n'eut que des bribes de conversation. Elle ne pouvait s'empêcher de le fixer, son aura était presque surnaturelle.

Elle devait faire quelques chose, s'occuper. Pour ne pas penser, à lui.Pourtant, il était comme impossible pour son corps de bouger. Son charisme la pénétrait et son parfum hors de prix lui donnait des frissons. Tout ce qui le composait lui donnait des envies des plus inappropriées. Ça la tuait de le réaliser.

Son regard se posa sur elle, dieu qu'elle était belle, qu'elle était parfaite. Il brûlait un peu plus d'amour pour elle à chaque seconde. Elle était envoûtante, c'en était hallucinant.Ils étaient là à se regarder dans le blanc des yeux, sans ne rien dire. Seul l'arrivée de Timothée dans la pièce lui fit détourner les yeux de l'homme qu'elle aimait réellement.

- bonjours chéris. Dis Valentina en se levant pour embrasser son fiancé, comme automatiquement.

Dire que ce geste avait énervé Thomas serait un euphémisme.

- tu t'en vas déjà ? Se lamenta la jeune femme à son époux.

- oui, mais ne t'inquiète pas. Je reviendrai vite et je te promets de penser à toi chaque jour où dieu me fera loin de toi.

il parlait bien, il exprimait toujours les choses adaptées aux situations ou aux personnes. Il savait exactement ce que Valentina voulait entendre. Et le pire, c'est qu'il pensait chaque mot.

Valentina s'en voulait presque d'avoir rencontré quelqu'un de si bon. Elle n'était pas comme ça elle : Non, elle savait précisément que dire, quand le dire et à qui le dire, mais pas pour rendre qui que ce soit heureux, si ce n'est elle-même. Rare était les mots qu'elle pensait sincèrement, peu fréquent venait ces moments où elle ne jouait pas. Elle n'était pas quelqu'un de bien et le pire, c'était qu'elle en était parfaitement consciente et qu'elle s'en moquait. Les gens bien ne réussissent guère, pensa-t-elle. Alors, elle se comparaît à Thomas, elle ne valait ni plus ni moins. C'était deux jeunes gens, tout aussi immondes l'un que l'autre qui avaient bien réussi !

Mais là, Timothée avait tout, l'argent et la réussite, le tout en étant une personne tout à fait respectable. Elle valait moins que lui, bien que sa fortune et son pouvoir étaient plus considérables, elle le savait.

Elle se haïssait de ne pas l'aimer comme il le mérite de pas l'aimer comme elle l'aime... lui... mais elle n'y pouvait rien.

Il quitta la luxueuse maison et ils étaient seuls, de nouveau.

- que voulait mon père ? Demanda finalement Valentina, brisant le silence.

- et bien, il semblerait que je sois devenu baby-sitter.

- c'est une blague ? Demanda Valentina face à son rictus.

- Alors, parle-moi de ce chargement d'héroïne dont on doit s'occuper. Dis Thomas en plaçant une cigarette entre ses lèvres.

- comment ça "on" ? S'exclama Valentina excédée.

- il paraîtrait que ton très cher père n'a pas tant confiance en toi !

- je te déteste ! Dis Valentina sans en penser un mot.

- ho, tu sais, entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas. Ajouta Thomas avec un rictus moqueur.

La jeune femme leva les yeux au ciel et se rendit à l'étage.

jeudi 16 février 1923, 13 h 00, Sicile

Le bruit des talons aiguille de Valentina heurtant le béton résonnait dans tout l'entrepôt. Elle marchait d'un pas assuré, ni trop rapide, ni trop lent, faisant tourner toutes les têtes. Têtes qui ne se retournèrent que brièvement une fois que leurs yeux se posèrent sur l'homme menaçant qui marchait à son côté.

- Mademoiselle Luciano ! S'exclama un homme d'une soixantaine d'années.

- monsieur Fernandez. Répondit Valentina poliment.

Elle ne l'avait jamais vu auparavant et il ne la connaissait que de nom.Le fait que Thomas soit là l'énervait profondément. Mais elle s'ennuyait ces temps-ci.

Tu veux jouer ? On va jouer. Pensa Valentina.

- je vous présente Thomas Shelby, mon mari. Dis Valentina sans lâcher le soixantenaire des yeux.

Elle pouvait sentir le regard décontenancé de Thomas sur elle. Elle s'en réjouit. Valentina était vraiment déterminée à gagner cette manche.

La perte de moyen de Thomas ne dura qu'un fragment de seconde. Il s'empressa alors de saisir de sa main droite celle que le vieil homme lui tendait et de placer l'autre sur la taille de Valentina.

Elle ne flancha pas et plaça sa main sur celle de tommy avec un naturel décontenançant.La partie venait de commencer, et tous deux étaient déterminés à la gagner.



À suivre...


dealing with the devil X peaky blindersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant